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Dernières Infos - Liban

Le Hezbollah appelle à "former un nouveau gouvernement sans retard"

Le Hezbollah appelle à

Le logo du groupe parlementaire du Hezbollah. Photo Ani

Le groupe parlementaire du Hezbollah a appelé jeudi à "former un nouveau gouvernement (...) sans retard", alors que le processus est dans l'impasse depuis six mois, sur fond de bras de fer entre le Premier ministre désigné Saad Hariri et le président de la République Michel Aoun. Le groupe du parti chiite a plaidé pour que l'identité des assassins de Lokman Slim, intellectuel, auteur, cinéaste et fervent critique du Hezbollah qui a été retrouvé assassiné le 4 février dernier au Liban-Sud, soit dévoilée, critiquant "la campagne médiatique de diffamation" dont le parti estime avoir été l'objet après l'assassinat.

"Aujourd'hui, le pays a cruellement besoin d'efforts concertés de la part de toutes les institutions constitutionnelles pour se sortir de ses crises successives, financières, économiques, sanitaires et administratives en prenant en compte les réalisations du gouvernement de gestion des affaires courantes", a affirmé le groupe de la Fidélité à la Résistance, à l'issue de sa réunion hebdomadaire. "Cependant, la situation actuelle requiert la formation d'un nouveau gouvernement sans délai, doté de ses pleins pouvoirs constitutionnels et capable de défendre l'intérêt des Libanais sur le plan local et extérieur", a poursuivi la formation parlementaire. Et d'ajouter que "toutes les forces politiques et tous les partis au Liban sont appelés à employer leurs diverses positions et efforts afin de préserver le Liban et sa souveraineté", estimant qu' "à moins que les Libanais ne s'entendent sur une vision réformiste et de gouvernance commune, il n'y a pas d'espoir à l'horizon".

Six mois après la démission le 10 août 2020 du Premier ministre Hassane Diab dans la foulée de la double explosion meurtrière au port de Beyrouth, le Liban n'a toujours pas de nouveau gouvernement. Le président de la République Michel Aoun, allié du Hezbollah, et le Premier ministre désigné Saad Hariri ne parviennent pas à se mettre d'accord sur un cabinet d'experts non partisans dans l'esprit de l'"initiative française" lancée lors le 1er septembre 2020 lors de la visite à Beyrouth du président français Emmanuel Macron. MM. Aoun et Hariri, qu'un bras de fer politique oppose, ne se sont plus rencontrés depuis le 23 décembre dernier. Saad Hariri a été reçu à dîner mercredi à l'Élysée par le président Macron, et a évoqué avec lui le dossier libanais, dans une tentative de déblocage du processus.

Revenant en outre sur l'assassinat de Lokman Slim, le groupe parlementaire du parti pro-iranien a déclaré que "la condamnation (il y a quelques jours, ndlr) par le Hezbollah de l'assassinat de l'intellectuel reflète la position du parti, qui renouvelle aujourd'hui sa demande que les services judiciaires et appareils de sécurité compétents travaillent pour connaître les auteurs du crime. Nous considérons que les campagnes médiatiques menées à notre encontre et la diffamation sans preuve aucune et sans attendre le résultat de l'enquête doivent être condamnées, car cela vise à créer le chaos et la sédition et rend service gratuitement à l'ennemi israélien et à son patron américain". Certaines personnes proches du Hezbollah accusent Israël d'être derrière l'assassinat du militant, alors que les détracteurs du parti chiite le tiennent pour responsable de la liquidation de Lokman Slim, qui a maintes fois fait l'objet de menaces de partisans du Hezbollah.

Le groupe parlementaire du Hezbollah a appelé jeudi à "former un nouveau gouvernement (...) sans retard", alors que le processus est dans l'impasse depuis six mois, sur fond de bras de fer entre le Premier ministre désigné Saad Hariri et le président de la République Michel Aoun. Le groupe du parti chiite a plaidé pour que l'identité des assassins de Lokman Slim, intellectuel,...