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Société - Covid-19

Face au variant britannique, les masques en tissu ne suffisent plus

Avec le nouveau variant britannique, qui est hautement plus contagieux, seuls les masques chirurgicaux assurent désormais une vraie protection contre le virus.

Face au variant britannique, les masques en tissu ne suffisent plus

La haute contagiosité du variant britannique impose de nouvelles mesures de protection. Désormais, il est conseillé de ne porter que le masque chirurgical et deux masques chirurgicaux superposés si on se rend dans un endroit fermé qui favorise les rassemblements comme un supermarché, un hôpital, un centre commercial… ou si on est en présence d’une personne contaminée. Photo Mohammad Yassin

Finis les masques en tissu. Avec les nouveaux variants du coronavirus, notamment celui britannique hautement contagieux, il est désormais conseillé de se couvrir le nez et la bouche avec un masque chirurgical, voire deux masques superposés dans certaines conditions.

Une alerte dans ce sens a été lancée hier par Petra Khoury, conseillère du Premier ministre sortant pour les affaires de la santé et co-présidente de la commission nationale chargée du suivi du Covid-19. « Est-il temps de commencer à porter deux masques et de passer aux masques de première qualité ? » s’est-elle interrogée sur son compte Twitter, expliquant que depuis décembre, date à laquelle la haute contagiosité du variant britannique faisait la une des journaux, elle a abandonné les masques en tissu. Depuis, « j’utilise deux masques d’autant que dans plus de 50 % des cas, la propagation est causée par des personnes porteuses du virus, mais asymptomatiques ». « Maintenant que nous possédons plus de preuves que le variant britannique est 30 % plus mortel, les appels à changer les pratiques en matière du port de masques se multiplient », a ajouté Mme Khoury, expliquant que les masques en tissu « attrapent les gouttelettes, mais ne protègent pas de l’inhalation ».

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« La nouvelle variante est 60 % plus transmissible et 30 % plus fatale », explique Mme Khoury à L’Orient-Le Jour, s’appuyant sur « plusieurs études rendues publiques dimanche en soirée ». Pour les hommes âgés d’une soixantaine d’années, le risque de mortalité est de 10 sur 1 000 avec le virus, un chiffre qui atteint 13 à 14 sur 1 000 avec le nouveau variant, avait indiqué le conseiller scientifique du gouvernement britannique, Patrick Vallance, lors d’une conférence de presse samedi.

« Le masque en tissu n’offre plus une protection à lui seul. Il faut désormais se protéger le visage avec deux masques chirurgicaux ou au moins un masque chirurgical et un autre en tissu à condition que celui-ci soit formé de trois couches. On peut également utiliser les masques médicaux (du type N95, NDLR), mais ceux-ci doivent être laissés pour le corps soignant. »

Un peu partout à travers le monde, de nouvelles recommandations sont données, ces derniers jours, par les autorités en ce qui concerne les masques, par rapport à la contagiosité du variant britannique. Hier, les autorités autrichiennes annonçaient ainsi que le masque FFP2, plus filtrant, devenait obligatoire dans les transports publics, les magasins, les services et les cabinets médicaux.

Masques superposés…

Si Rima Moghnieh, spécialiste en maladies infectieuses, confirme à L’OLJ que le variant britannique est certainement plus rapide à se propager, elle émet des réserves quant à la mortalité qui lui est associée. « On ignore encore les vraies causes de cette hausse de décès, avance-t-elle. Les travaux qui ont été menés jusqu’à présent soulignent que le taux de décès parmi les patients hospitalisés ayant été contaminés par le variant britannique est le même que celui observé parmi les patients hospitalisés ayant contracté la souche initiale. Toutefois, la mortalité globale parmi les personnes ayant été contaminées par le variant britannique a augmenté. On ignore jusqu’à présent si cela est dû à la surcharge des établissements sanitaires puisque le virus est plus transmissible, ce qui a retardé l’accès des patients aux soins nécessaires lorsqu’ils en ont eu besoin, ou à la virulence du variant. Les études se poursuivent. »

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Le Dr Moghnieh rappelle qu’avec les souches précédentes, « qui étaient moins contagieuses, le masque en tissu était toléré pour les personnes qui ne travaillaient pas dans le secteur de la santé ». « Il empêchait jusqu’à une certaine mesure la transmission du virus, constate-t-elle. Il n’existe pas encore d’études qui tranchent que le masque en tissu est inefficace face à cette haute contagiosité du variant britannique, mais la précaution a été renforcée pour freiner sa transmissibilité. »

Par haute contagiosité, les scientifiques entendent qu’il suffit d’une plus faible quantité de particules virales pour contracter la maladie. « Or le masque en tissu ne peut pas conférer une protection optimale contre le virus, puisqu’il laisse filtrer une partie des particules, précise le Dr Moghnieh. Désormais, il faut utiliser le masque chirurgical, qui doit impérativement couvrir le nez et la bouche et ne doit, en aucun lieu, être baissé ou enlevé pour s’adresser à son interlocuteur, au risque de lui transmettre des particules virales. Parfois même, il faut se protéger par deux masques superposés notamment si on se rend dans un endroit fermé qui favorise les rassemblements comme un supermarché, un hôpital, un centre commercial… ou si on est en présence d’une personne contaminée. »

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Le Dr Moghnieh conseille également d’aérer toujours les pièces dans lesquelles on se trouve. Si celles-ci ne sont pas dotées de fenêtres, « un système de ventilation ou de climatisation est suffisant à condition de le régler de manière à procéder à six changements d’air complet à l’heure ». Et de conclure en insistant sur la nécessité de respecter les gestes barrières pour se protéger ainsi que son entourage.

Finis les masques en tissu. Avec les nouveaux variants du coronavirus, notamment celui britannique hautement contagieux, il est désormais conseillé de se couvrir le nez et la bouche avec un masque chirurgical, voire deux masques superposés dans certaines conditions.Une alerte dans ce sens a été lancée hier par Petra Khoury, conseillère du Premier ministre sortant pour les affaires de la...

commentaires (3)

Ce qui est contraire à l'avis de l'OMS ...

Zeidan

10 h 56, le 26 janvier 2021

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Commentaires (3)

  • Ce qui est contraire à l'avis de l'OMS ...

    Zeidan

    10 h 56, le 26 janvier 2021

  • Chef de l armée Corona 19 met en action sa troupe: les Variants....

    Marie Claude

    10 h 38, le 26 janvier 2021

  • Plus reposant de confirmer que d'infirmer, isn't it? Restez donc au lit , masqués avec ce qu'il vous plaira, la porte verrouillée à double tour....

    Christine KHALIL

    02 h 17, le 26 janvier 2021

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