Le secrétaire général de l’Union des banques arabes (UBA), Wissam Fattouh, a indiqué jeudi dans un communiqué que « l’intense concurrence » qui a eu lieu lors du rachat des filiales ou succursales libanaises à l’étranger « suggère la confiance arabe dans les capacités des banques libanaises ». Alors que le Liban traverse depuis plus d’un an une crise économique et financière, doublée d’une crise de confiance dans le secteur bancaire, qui a été le moteur de l’économie durant de nombreuses années.
De plus, toujours selon Wissam Fattouh, l’entrée de devises au Liban « améliorera la balance des paiements (la différence entre les flux entrants et sortants, NDLR) », et augmentera la liquidité en devises au pays du Cèdre. Il a déclaré que ces ventes démontrent la réussite de la « restructuration bancaire à l’intérieur et à l’extérieur du pays ».
À travers la circulaire n° 154 publiée en août, la Banque du Liban a demandé aux banques d’augmenter leur capital à fin 2020 et de placer auprès de leurs banques correspondantes à fin février au moins 3 % des dépôts libellés en devises qu’elles possédaient au 31 juillet dernier, faute de quoi elles seraient exclues du marché. Cela a poussé la vente de plusieurs filiales ou succursales à l’étranger, comme l’a déjà fait Bank Audi en Irak, en Jordanie, en Syrie et en Égypte. Cette dernière transaction s’est élevée à « 660 millions de dollars », selon le secrétaire général de l’UBA. Bank Audi n’a pas souhaité faire de commentaire à ce sujet. D’autres banques se sont également pliées à cet exercice comme BLOM Bank concernant sa filiale égyptienne, sans compter celles qui ont quitté le marché irakien (Crédit libanais, Fransabank, Banque Libano-Française et IBL Bank), en raison de nouvelles règles émanant de la Banque centrale irakienne.
commentaires (7)
????? « suggère la confiance arabe dans les capacités des banques libanaises »????
Emile Antonios
06 h 12, le 25 janvier 2021