Le président Michel Aoun s’est entretenu hier à Baabda avec le ministre sortant des Finances, Ghazi Wazni, du dossier de l’audit juricomptable de la Banque du Liban (BDL) et des institutions de l’État, alors que le pays traverse une grave crise économique et financière sur fond de corruption. Les responsables ont évoqué « les moyens nécessaires pour accélérer l’obtention d’un accord avec Alvarez & Marsal au sujet de l’audit juricomptable », selon Baabda. La société sera chargée de vérifier les comptes de la Banque centrale afin d’y déceler d’éventuelles fraudes.
Une source proche du dossier a révélé à L’Orient-Le Jour que des discussions sont en cours avec le cabinet, qui avait jeté l’éponge en novembre n’ayant pas pu débuter sa mission en raison du manque de coopération de la BDL qui invoquait le secret bancaire, ce que plusieurs observateurs réfutent. Toutefois, le 21 décembre, le Parlement a voté une loi levant le secret bancaire sur les comptes de la Banque centrale et des institutions publiques, permettant ainsi au Liban de reprendre contact avec la société d’audit. Un nouveau contrat devra être signé « en février ou en mars », selon la source, alors que ceux conclus avec KPMG, chargé du volet comptable, et Oliver Wyman, spécialiste des banques centrales, restent en vigueur.
L’audit des comptes de la BDL est l’une des réformes réclamées par la communauté internationale et posées comme une condition à tout déblocage d’une aide financière à l’État libanais.
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