Des journalistes et employés des médias au Liban-Nord ont organisé un sit-in devant le Palais de justice de Tripoli, pour protester contre les attaques répétées contre le secteur, au lendemain d'une agression contre un cameraman de la chaîne locale LBCI Yahya Habchiti, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle),
Yahya Habchiti a été agressé jeudi soir alors qu'il couvrait l'action de la police municipale de Tripoli, qui bouclait certains restaurants contrevenant aux mesures de bouclage décidées par les autorités afin d'enrayer la recrudescence de l'épidémie de Covid-19 dans le pays.
"Le sit-in devant le Palais de justice de Tripoli a une symbolique particulière", a affirmé Ghassan Rifi, représentant de l'ordre des rédacteurs, au nom des manifestants. "Tout comme le pouvoir judiciaire convoque les journalistes par le biais du tribunal des imprimés et rend des jugements à leur encontre, il est également du devoir du pouvoir judiciaire de protéger les journalistes et de les défendre contre les attaques auxquelles ils sont exposés, en particulier lorsqu'ils s'efforcent de transmettre la réalité telle qu'elle est". "Il y a quelques jours, notre collègue Clara Geha a été agressée, (...) personne n'a le droit de s'opposer au travail des journalistes et des photographes" a-t-il poursuivi.
De son côté, le syndicat des photographes a publié une déclaration condamnant cette attaque, et demandé que "les auteurs soient punis". Le syndicat a ajouté "travailler avec les personnes concernées pour que cette agression ne reste pas sans réponse".
Début janvier, la ministre sortante de l'Information, Manal Abdel Samad, avait condamné l'agression verbale des Forces de sécurité intérieures à l'encontre de la journaliste de la chaîne locale al Jadeed Clara Geha, femme de l'avocat Jimmy Hadchiti qui avait lui été agressé physiquement par la police.
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