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Économie - Immobilier

2020, une année folle, selon Ramco

2020, une année folle, selon Ramco

Ramco estime que bientôt quasiment tous les prix de l’immobilier seront affichés en dollars frais, amenant ainsi à une situation problématique, vu le nombre limité d’acheteurs potentiels. Photo M.A.

2020 a été marquée par de nombreux drames et mauvaises nouvelles : la double explosion du 4 août, la crise économique, la dévaluation de la livre libanaise, la hausse du coût de la vie, les restrictions bancaires, etc. Mais 2020 a aussi été une année surprenante sur le plan foncier avec des milliers d’appartements vendus et des centaines de parcelles qui ont changé de mains en quelques mois.

Retour sur une année folle !

Personne ne l’avait prédit. Après une année 2019 catastrophique marquée par un quasi-arrêt des transactions immobilières, il n’était pas facile de prévoir le boom de 2020. Pour être plus juste, la fin 2019 (à partir de novembre 2019) avait déjà présagé que cette année serait spéciale. Suite aux restrictions sur les retraits bancaires, de nombreux Libanais ont en effet cherché à sauver leur épargne en investissant dans la pierre et la terre.

Le phénomène a été très rapide. Les promoteurs qui étaient endettés et n’arrivaient pas à vendre leur stock d’appartements ont soudainement vu déferler une vague d’acheteurs potentiels. Certains propriétaires ont vendu en quelques semaines des appartements qu’ils n’avaient pas réussi à écouler en plusieurs années. La raison principale étant que ces clients achetaient des biens dont ils n’avaient pas besoin et s’empressaient d’acquérir tout ce qui était disponible sans trop réfléchir. Leur achat était uniquement guidé par une éventuelle ponction bancaire sur leurs dépôts. Le malheur des uns a fait le bonheur des autres puisque cette crise a été une bouée de sauvetage pour plusieurs propriétaires devant renflouer leurs comptes.Parallèlement, et face à une demande exponentielle, les prix ont grimpé du jour au lendemain. Certains promoteurs ne se sont pas gênés pour augmenter leurs tarifs après chaque vente. Cette politique n’a en rien modifié la commercialisation de leurs biens puisque les ventes se sont enchaînées. Plus les prix augmentaient et plus ils vendaient, tellement la demande était forte. Ainsi, les prix de nombreux appartements ont grimpé de 20 à 30 % en l’espace de quelques mois.

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Après cette déferlante de novembre 2019 à l’été 2020, le marché immobilier a été perturbé par la crise du lollar (le dollar libanais, celui bloqué dans les comptes en devises des déposants) qui a entraîné une modification de l’étiquetage des biens fonciers. Progressivement, les propriétaires sont devenus de plus en plus réticents à accepter des paiements en chèque bancaire. Plusieurs modes de paiement se sont imposés et les prix des appartements sont devenus un cocktail de lollars et de dollars frais. Certains propriétaires demandent une majorité de lollars avec un pourcentage de 20 à 30 % du montant en dollars frais. Mais beaucoup boycottent catégoriquement le lollar et exigent uniquement des dollars frais. Aujourd’hui, l’acheteur est perdu par le changement régulier des prix et des modes de paiement. De plus, chaque propriétaire applique son propre taux de conversion entre le lollar et le dollar frais, ce qui donne de larges disparités de tarifs dans un même immeuble ou pour des produits similaires.

Qu’en sera-t-il en 2021 ?

Il serait délicat de faire des pronostics. Mais il est évident que les biens payables en lollars vont se raréfier. L’on note déjà aujourd’hui une pénurie d’appartements et de terrains achetables en chèque bancaire. Et le phénomène va s’amplifier. Ainsi, les prix seront bientôt quasiment tous affichés en dollars frais. Étant donné que le nombre d’acheteurs capables de payer en dollars frais est limité, nous risquons d’arriver rapidement à une situation problématique.

En coopération avec RAMCO

Tél.: 01-349910

www.ramcolb.com


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