Le Premier ministre libanais sortant Hassan Diab a rectifié mercredi des déclarations publiées la veille par ses services, dans lesquelles il citait une enquête du FBI pour affirmer que l'explosion au port de Beyrouth avait été provoquée par 500 tonnes de nitrate d'ammonium.
Mardi, lors d'une discussion avec la presse, le Premier ministre sortant avait déclaré que, selon un rapport du FBI, 500 tonnes de nitrate d'ammonium qui étaient stockées dans le hangar 12 du port de Beyrouth avaient explosé, et non 2.750 tonnes comme cela était jusque-là annoncé.
"Certains médias ont publié des analyses des propos de Hassane Diab concernant l'évaluation de la quantité de nitrate d'ammonium qui a explosé. Le chef de l'exécutif a basé ses propos sur des données non-officielles attribuées au FBI. Il n'a pas reçu de rapport officiel sur cette affaire", a souligné le bureau de presse dans un communiqué.
Le bureau de presse de Hassane Diab a par ailleurs démenti dans la soirée des propos diffusés sur les réseaux sociaux et attribués au Premier ministre sortant, selon lesquels l'explosion aurait été déclenchée de manière télécommandée. "L'enquête doit déterminer comment l'explosion a eu lieu", souligne le communiqué.
Le jour du drame, qui a fait plus de 200 morts et 6.500 blessés, M. Diab avait affirmé que 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium étaient stockées depuis des années "sans mesures de précaution" dans un entrepôt du port, imputant l'explosion à la présence de cette cargaison. Des experts estimaient toutefois que la quantité de ce produit à haut risque ayant pris feu était moins importante. Certains observateurs ont, dans ce cadre, lié l'utilisation éventuelle de ces produits au fil des années au Hezbollah. Si les autorités libanaises ont refusé le recours à une enquête internationale, elles ont autorisé des enquêteurs français et ceux du FBI à venir au Liban pour participer aux investigations préliminaires.
L'enquête piétine toujours près de cinq mois après l'explosion qui a traumatisé la nation et dévasté des quartiers entiers de la capitale. L'opinion publique, en colère, attend toujours de savoir comment un tel drame a pu avoir lieu et réclame aux responsables de rendre des comptes.
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Entre le infos amenées par la chaîne Aljadid et celles par Ashraf Rifi on se trouve devant des faits et une explication très plausible de cette explosion désastre dont a souffert et souffre toujours Beyrouth et le Liban tout entier. Diab et ses déclarations suivies de corrections ne compte pas pour beaucoup et ne sont plus que distractions inutiles...c'est à se demander si des parties installées au liban ne travaillaient en coordination avec Israël en.leur signalant, il y a quelques années que le nitrate est là, des amis s'en servent et qu'il n'en reste plus que quelques centaines de tonnes, et qu'il est temps de s'en débarrasser...Kel chi moumkén...
Wlek Sanferlou
13 h 47, le 31 décembre 2020