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Société - Coronavirus

Le Liban au "coeur de la tempête" après le 10 janvier, prévient Hassan

Vingt et une personnes sont décédées du virus au cours des dernières 24 heures, selon le bilan du ministère de la Santé. 

Le Liban au

Le ministre libanais sortant de la Santé, Hamad Hassan, s'exprimant le 24 février 2020 au palais de Baabda. Photo Dalati et Nohra

Le ministre libanais sortant de la Santé, Hamad Hassan, a estimé que le pays serait "au cœur de la tempête", après le 10 janvier, alors que les autorités redoutent un pic dans les contaminations après les fêtes de fin d'année. Il a reconnu dans ce contexte que les discussions entre le Liban et le géant pharmaceutique américain Pfizer étaient toujours en cours, mais a assuré que le vaccin anti-Covid Pfizer-BioNTech sera disponible dans le pays avant le 15 février, comme annoncé lundi.

Au niveau des statistiques, le Liban a enregistré 2.298 nouveaux cas positifs au coronavirus et 21 décès au cours des dernières 24 heures, selon le bilan publié mardi par le ministère de la Santé. Ces chiffres font grimper à 175.118 le nombre cumulé des contaminations depuis l’apparition du virus dans le pays en février, au nombre desquelles 1.430 décès et 125.473 guérisons. Parmi les cas toujours actifs, 1.091 personnes sont hospitalisées, dont 426 en soins intensifs.

"Isoler certains foyers"
"Ce qui se passe est un mauvais indicateur qui nous mettra au cœur de la tempête après le 10 janvier", a prévenu le ministre sortant, à l'issue d'une réunion au Grand sérail avec le Premier ministre sortant, Hassane Diab. Selon M. Hassan, la question d'un troisième confinement du pays est un "débat stérile". "Le ministère de la Santé et les autorités concernées assurent le suivi des cas. Les villes où de nombreux cas sont recensés sont fermées, et chacun doit assumer ses responsabilités", a-t-il plaidé. "La prochaine étape consistera à isoler certains foyers restreints afin de les contenir, de sorte que les équipes affiliées au ministère de la Santé sur le terrain puissent suivre de manière efficace, en coordination avec les municipalités, le respect des objectifs souhaités", a affirmé par la suite M. Hassan lors d'une réunion avec des responsables du suivi de la pandémie du ministère de la Santé. Depuis le déconfinement du pays fin novembre, les contaminations croissent et les autorités craignent une flambée de la pandémie après les rassemblements occasionnés par les fêtes, alors que le secteur hospitalier est saturé et le personnel sous une grande pression.

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Quant au nouveau variant du coronavirus détecté dernièrement au Royaume-uni et dont un premier cas a été confirmé au Liban, M. Hassan a affirmé que son ministère suivait les vols en provenance de Grande-Bretagne. "Nous ne pouvons pas suspendre les vols avec ce pays sans les suspendre avec les autres qui ont des cas de mutation du virus", a-t-il estimé. S'il a reconnu la nécessité d'adopter des mesures de contrôle et de suivi pour les arrivées des voyageurs dans le pays, le ministre de la Santé a toutefois affirmé qu'il était hors de question de fermer l'aéroport de Beyrouth.

Vaccin avant le 15 février
En outre, Hamad Hassan a assuré que le vaccin anti-Covid Pfizer-BioNTech arrivera au Liban "avant le 15 février, "en dépit de la poursuite des discussions entre l'Etat libanais et la société pharmaceutique américaine Pfizer". "Les débats et les idées ne retarderont pas l'arrivée du vaccin au moment déjà annoncé", a-t-il répété.

"Nous avons quelques observations dont nous devons tenir compte, notamment sur le plan souverain et l'absence d'une loi exécutoire qui protège les fabricants de médicaments et de vaccins pour l'utilisation d'urgence des produits. Ces observations n'affecteront pas la date d'arrivée du vaccin dans le pays", a assuré le ministre.

Le ministre sortant de la Santé a déjà affirmé hier que les premières doses du vaccin américano-allemand Pfizer-BioNTech devraient être reçues au cours du premier trimestre de la nouvelle année. "Nous avons réservé près de deux millions de doses, ce qui est suffisant pour vacciner 20% de la population", avait-il déclaré à l’issue d’un entretien avec le chef de l’État, Michel Aoun, qui a officiellement chargé M. Hassan de mener les négociations avec les laboratoires Pfizer "en vue de signer le contrat rapidement". Associé aux vaccins réservés via la plateforme Covax, cela devrait permettra de vacciner près de deux millions de personnes d'ici fin 2021, sachant que chaque individu devra recevoir deux doses du vaccin à trois semaines d’intervalle. La priorité sera accordée au personnel soignant, suivi des personnes souffrant de maladies chroniques et des personnes âgées.

Le ministre libanais sortant de la Santé, Hamad Hassan, a estimé que le pays serait "au cœur de la tempête", après le 10 janvier, alors que les autorités redoutent un pic dans les contaminations après les fêtes de fin d'année. Il a reconnu dans ce contexte que les discussions entre le Liban et le géant pharmaceutique américain Pfizer étaient toujours en cours, mais a...

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