
Le pape François, le 23 décembre 2020 au Vatican. Photo Vatican Media/Handout via REUTERS
Le pape François a adressé jeudi un message au patriarche maronite, Béchara Raï, à l'occasion de Noël, lui exprimant la solidarité du Vatican avec le Liban, et appelant la communauté internationale à aider le pays du Cèdre à sortir de la grave crise dans laquelle il se trouve englué depuis plus d'un an. Le souverain pontife a également fait savoir qu'il comptait se rendre à Beyrouth "dès que possible".
"À votre Béatitude et, à travers vous, à tous les Libanais sans distinction de communauté ni d’appartenance religieuse, je voudrais adresser quelques paroles de réconfort et d’encouragement à l’occasion de la célébration de la Nativité de Notre Seigneur Jésus Christ, Prince de la Paix", écrit le pape dans sa missive au patriarche maronite.
"Chers fils et filles du Liban, ma douleur est grande de voir la souffrance et l’angoisse étouffer l’esprit d’entreprise et le dynamisme du Pays des Cèdres. Plus encore, il est douloureux de se voir voler toutes les plus chères espérances de vivre en paix et de continuer à être, pour l’histoire et pour le monde, un message de liberté et un témoignage de bien vivre ensemble ; et, moi qui, de tout cœur, prends part tant de vos joies que de vos peines, je sens au fond de l’âme la gravité de ce que vous êtes en train de perdre, surtout quand je pense aux nombreux jeunes à qui toute espérance d’un avenir meilleur est enlevée", poursuit le souverain pontife.
"Mais en ce jour de Noël « le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière » (Is 9, 1), la lumière qui atténue les craintes et qui suscite en chacun l’espérance en la certitude que la Providence n’abandonnera jamais le Liban et saura transformer en bien même ce chagrin", a assuré le pape François. "Le Liban est nommé très souvent dans les Saintes Écritures, mais brille par-dessus tout l’image que nous offre le psalmiste : « Le juste grandira comme un palmier, il poussera comme un cèdre du Liban » (Ps 91, 13)", a-t-il encore rappelé.
"Comme le cèdre"
Le pape s'est également adressé aux responsables politiques libanais, critiqués plus que jamais par la population qui les tient pour responsables de la crise aiguë. "Dans cette perspective, j’en appelle aux responsables politiques et aux guides religieux en empruntant un passage de la lettre pastorale du patriarche Elias Hoyek : « Vous, les monarques, vous les responsables, vous les juges de la terre, vous les députés qui vivez aux dépens du peuple […] vous êtes tous obligés, à titre officiel, de poursuivre vos efforts avec ardeur au service de l’intérêt public. Votre temps n’est pas pour vous, votre travail n’est pas pour vous mais pour l’État et pour la patrie que vous représentez ».
"Aidons le Liban"
Le souverain pontife a enfin fait savoir qu'il comptait se rendre au Liban "dès que possible" et a imploré la communauté internationale à aider le pays du Cèdre à sortir de sa crise. "(...) L’affection envers le cher peuple libanais que je compte visiter dès que possible, unie à la sollicitude constante qui a animé l’action de mes prédécesseurs et du Siège Apostolique, me pousse à m’adresser une fois encore à la communauté internationale. Aidons le Liban à rester en dehors des conflits et des tensions régionales. Aidons-le à sortir de la grave crise et à se reprendre".
"Chers fils et filles, dans l’obscurité de la nuit, levez le regard, que l’étoile de Bethléem vous serve de guide et d’encouragement pour entrer dans la logique de Dieu, afin de ne pas perdre la route et ne pas perdre l’espérance", a conclu le pape.
Le pape François a adressé jeudi un message au patriarche maronite, Béchara Raï, à l'occasion de Noël, lui exprimant la solidarité du Vatican avec le Liban, et appelant la communauté internationale à aider le pays du Cèdre à sortir de la grave crise dans laquelle il se trouve englué depuis plus d'un an. Le souverain pontife a également fait savoir qu'il comptait se rendre à...
commentaires (13)
Le Pape semble avoir raison à cent pour cent: la providence semble bien ne pas nous abandonner aucunement!!! Elle attend, tout vrai Libanais, à chaque tournant possible : au port? Bof on l'explose. Chez nous? L'assassin nous traque, dans la rue? Le conducteur endormi ou super excité nous fauche, on proteste dans la rue? L'armée du parlement nous canarde. Y en marre on boit un coup? l'eau polluée de notre arak nous cancer dur (cancer dans le texte est utilisé comme verbe pour refléter le dynamisme de tout ce qui est libanais). Le gouvernement tente de faire la lumiere Sur tout ça? EDF est à court de fioul.... On implore le ciel et les Saints? Trop dangereux et corrompu pour de s'aventurer chez nous, type sa-dorme et gom-horiah de la bible de nos voisins du sud (ceux là plus au sud que le hezb, walaw! quand même)...
Wlek Sanferlou
16 h 00, le 26 décembre 2020