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Moyen-Orient - Normalisation

Bahreïn se dit ouvert aux importations en provenance des colonies israéliennes

Bahreïn se dit ouvert aux importations en provenance des colonies israéliennes

Le ministre bahreïni de l’Industrie, du Commerce et du Tourisme, Zayed ben Rachid al-Zayani, lors d’une conférence de presse, hier, à Jérusalem. Ammar Awad/Reuters

Les importations de Bahreïn en provenance d’Israël ne feront pas l’objet de distinctions entre les produits fabriqués en Israël et ceux des colonies dans les territoires occupés, a déclaré hier le ministre bahreïni du Commerce, provoquant une levée de boucliers du côté palestinien. Bahreïn et les Émirats arabes unis ont normalisé leurs liens avec Israël le 15 septembre, dans le cadre d’un accord parrainé par les États-Unis et rendu possible, selon les pays du Golfe, grâce à la suspension par Israël d’un plan d’annexion des colonies de Cisjordanie. La plupart des puissances mondiales les jugent illégales.

Mais le ministre bahreïni de l’Industrie, du Commerce et du Tourisme, Zayed ben Rachid al-Zayani, s’est déclaré ouvert aux importations en provenance des colonies. « Nous traiterons les produits israéliens en tant que tels. Nous n’avons donc aucun problème d’étiquetage ou (concernant) l’origine », a-t-il déclaré à Reuters lors d’une visite en Israël. Selon les directives de l’Union européenne, les produits des colonies doivent être clairement étiquetés comme tels lorsqu’ils sont exportés vers des pays membres de l’UE. Le mois dernier, l’administration Trump a supprimé les distinctions appliquées par les douanes américaines entre les marchandises fabriquées en Israël et celles des colonies.

Les remarques de Zayed ben Rachid al-Zayani ont été condamnées par Wassel Abou Youssef, membre de la direction de l’Organisation de libération de la Palestine, comme « contraires aux résolutions internationales et de l’ONU ». Il a aussi exhorté les pays arabes à ne pas importer de produits en provenance d’Israël, afin de l’empêcher de « s’étendre sur les marchés arabes pour renforcer son économie ». Les Palestiniens apatrides espèrent créer leur propre pays indépendant en Cisjordanie, à Gaza et à Jérusalem-Est, mais la question des colonies juives sur des terres capturées par Israël lors de la guerre des Six-Jours en 1967 a longtemps été une pierre d’achoppement dans le processus de paix aujourd’hui dans l’impasse. Ils craignent désormais que le réchauffement des relations entre les États du Golfe et Israël, ainsi que le soutien ferme de Trump à Israël, aient gravement endommagé leurs aspirations.

La position des autres États du Golfe sur les importations en provenance des colonies n’était pas claire. Mais un vignoble israélien qui utilise du raisin cultivé sur les hauteurs du Golan occupé a déclaré en septembre que ses labels seraient vendus aux EAU. Israël s’attend à ce que les échanges commerciaux avec Bahreïn atteignent une valeur d’environ 220 millions de dollars en 2021, sans compter les accords éventuels dans les domaines de la défense et du tourisme.

Zayed ben Rachid al-Zayani a déclaré qu’il était prévu que le transporteur bahreïni Gulf Air commence à effectuer des vols vers Tel-Aviv le 7 janvier. « Nous sommes fascinés par la façon dont le secteur de l’informatique et de l’innovation en Israël a été intégré dans toutes les facettes de la vie », a-t-il déclaré. Il a minimisé les spéculations en Israël selon lesquelles les citoyens israéliens en visite à Bahreïn pourraient courir le risque de représailles pour l’assassinat vendredi dernier d’un éminent scientifique nucléaire iranien, que Téhéran a imputé à des agents israéliens. « Nous ne voyons pas de menaces et, par conséquent, nous ne voyons aucune exigence pour la mise en place de mesures de sécurité supplémentaires ou de traitements spéciaux pour les Israéliens », a-t-il dit.

Source : Reuters

Les importations de Bahreïn en provenance d’Israël ne feront pas l’objet de distinctions entre les produits fabriqués en Israël et ceux des colonies dans les territoires occupés, a déclaré hier le ministre bahreïni du Commerce, provoquant une levée de boucliers du côté palestinien. Bahreïn et les Émirats arabes unis ont normalisé leurs liens avec Israël le 15 septembre, dans le...

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