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Économie - Taux de change

Ghada Aoun auditionne des agents de change et un membre de la commission de contrôle des banques

La procureure générale près la Cour d’appel du Mont-Liban, Ghada Aoun, a interrogé hier au Palais de justice à Baabda plusieurs agents de change de catégorie A (une grande partie d’entre eux sont autorisés par la banque centrale à importer et exporter des devises) et Kamal el-Amine, directeur du département de change à la Commission de contrôle des banques (CCB), organe dépendant de la Banque du Liban (BDL), dans le cadre de l’affaire « des dollars subventionnés par la BDL », selon l’Agence nationale d’information. Elle leur a demandé les noms de leurs clients et les raisons des ventes de dollars. Selon le quotidien al-Joumhouriya, Kamal el-Amine a été libéré sous caution d’élection de domicile, mais L’Orient-Le Jour n’a pas pu vérifier cette information.

La banque centrale a lancé fin juin l’application Sayrafa, qui fait office de terminal d’enregistrement des transactions pour les bureaux de change du pays, dont le taux de change dollar/livre appliqué doit être fixé par une « unité » instituée par la BDL en avril (circulaire n° 149), formée par celle-ci et des agents de change de catégorie A. Ce taux est fixé, depuis le 18 juin, à 3 850 livres le dollar à l’achat et 3 900 livres à la vente, uniquement aux personnes qui répondent à certains critères prédéfinis par le syndicat des changeurs. Pour ce faire, les agents de change achetaient les dollars à la BDL au taux de 3 880 livres, selon des sources de L’Orient Today, engrangeant alors un profit de « 20 000 livres pour 1 000 dollars vendus ». Certains d’entre eux ont donc soit arrêté de vendre des dollars à ce prix, soit les ont vendus plus cher sur le marché noir, où le taux a atteint plus de 8 000 livres cette semaine.

Ce n’est pas la première fois que des agents de change et des employés liés de près ou de loin à la BDL sont auditionnés dans le cadre d’affaires similaires. Au printemps, le procureur financier Ali Ibrahim avait arrêté puis relâché le directeur des opérations monétaires à la banque centrale, Mazen Hamdane, et plusieurs dizaines de changeurs, agréés et illégaux, dont certains étaient membres ou hauts placés dans le syndicat des agents de change, accusés de ne pas respecter la circulaire n° 553 du 27 avril de la BDL, qui plafonnait le taux du marché secondaire à 3 200 livres (le taux à cette époque oscillait entre 4 000 et 4 500 livres).


La procureure générale près la Cour d’appel du Mont-Liban, Ghada Aoun, a interrogé hier au Palais de justice à Baabda plusieurs agents de change de catégorie A (une grande partie d’entre eux sont autorisés par la banque centrale à importer et exporter des devises) et Kamal el-Amine, directeur du département de change à la Commission de contrôle des banques (CCB), organe dépendant...

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