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Économie - Crise

L’activité économique poursuit sa chute au troisième trimestre

L’activité économique poursuit sa chute au troisième trimestre

Selon l’indice de vente réelle au détail de l’Association des commerçants de Beyrouth (ACB) et Fransabank, l’activité commerciale démontre à la fois une diminution de cet indice et une augmentation de l’inflation, avec de tristes records depuis l’automne 2019. Source ACB, Fransabank/Infographie Mark Mansour

Qualifiée de « catastrophique », l’activité économique au troisième trimestre de cette année poursuit sa chute selon le dernier indice trimestriel publié hier par Fransabank et l’Association des commerçants de Beyrouth (ACB) établi à 5,52 points et qui mesure la vente réelle au détail (la base 100 est mesurée au dernier trimestre 2011), tous secteurs confondus. En plus d’être en forte baisse par rapport à la même période en glissement annuel (45,04 points), et ayant atteint 6,43 points au trimestre précédent, cet indice bat de nouveau le triste record de la plus mauvaise performance enregistrée depuis la création de l’indice, pendant que le Liban s’enfonce dans une crise économique et financière sans précédent, aggravée par la pandémie de Covid-19 et par la double explosion au port de Beyrouth du 4 août dernier.Le président de l’ACB, Nicolas Chammas, avait déclaré fin octobre au magazine Le Commerce du Levant assister à « une hécatombe commerciale », déplorant « qu’aucun secteur n’échappe à la contraction des ventes ». Le rapport joint aux résultats de l’indice semble lui donner raison.

En effet, l’activité commerciale démontre à la fois une diminution de l’indice de vente réelle au détail et une augmentation de l’inflation depuis le dernier trimestre de 2012 de manière presque continue. Ainsi, le taux d’inflation au troisième trimestre de cette année a atteint 21,6 % en glissement trimestriel, selon l’Administration centrale des statistiques (CAS), réduisant fortement le pouvoir d’achat des Libanais, également soumis depuis un an à des restrictions bancaires imposées sur leurs comptes en devises et à la dépréciation de la monnaie nationale, dont la parité officielle avec le dollar américain à 1 507,5 livres libanaises n’est plus utilisée que dans certains rares cas.

L’indice ACB/Fransabank pondère les résultats d’un échantillon d’entreprises représentant l’ensemble des filières du commerce de détail en fonction du taux d’inflation calculé par le CAS. Ainsi, le chiffre d’affaires réel des commerces de détail (calculé en retirant l’effet de la hausse des prix) s’est établi à - 82,5 % en glissement annuel. Nombre de secteurs ont noté une chute de leur indice de vente au détail sur cette période, dépassant le taux global moyen de - 100 %, tels celui des chaussures et du cuir, des équipements sportifs, du tabac et de l’alcool, et une majorité note une baisse de 90 %, comme les restaurants et snacks, les centres commerciaux, les supermarchés et magasins d’alimentation, ainsi que les parfums et cosmétiques, entre autres. Si aucun des secteurs n’a marqué une hausse en glissement annuel, trois l’ont notée en glissement trimestriel, dont celui des équipements médicaux (+ 7,62 %) et des voitures d’occasion (+ 9,40 %). Tous les autres marquent une baisse également en glissement trimestriel, à l’instar des accessoires ménagers (- 78,25 %), des boulangeries et pâtisseries (- 59,82 %), du tabac (- 52,36 %) et des matériaux de construction (- 44,56 %).

Qualifiée de « catastrophique », l’activité économique au troisième trimestre de cette année poursuit sa chute selon le dernier indice trimestriel publié hier par Fransabank et l’Association des commerçants de Beyrouth (ACB) établi à 5,52 points et qui mesure la vente réelle au détail (la base 100 est mesurée au dernier trimestre 2011), tous secteurs confondus. En plus...

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