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Économie - Indemnisations

Explosions à Beyrouth : le ministère de l’Économie prend position sur le dossier des assurances

Le ministre sortant de l’Économie et du Commerce, Raoul Nehmé, a invité hier dans un communiqué les sociétés d’assurances à entamer le paiement des compensations financières aux sinistrés de la double explosion du port de Beyrouth du 4 août, sans attendre le résultat de l’investigation en cours.

« La Commission de contrôle des assurances (ICC, rattachée au ministère de l’Économie et du Commerce, NDLR) encourage les sociétés d’assurances à continuer le versement des indemnités, surtout pour les “petits” assurés et les personnes dans le besoin », peut-on lire dans le communiqué. Le ministre sortant a même félicité les assureurs qui ont déjà commencé à rembourser leurs clients. L’ICC a été jusqu’à plaider en faveur d’un remboursement d’une partie des dédommagements en dollars frais afin d’être « justes et transparents » avec les assurés, une option qui risque de faire grincer les dents de certains assureurs dans un contexte de crise marqué par la dévaluation de la livre par rapport au dollar, et alors que la qualité de l’assurance du port de Beyrouth suscite des interrogations.

Plus de trois mois après la catastrophe, qui a fait 204 morts et rasé plusieurs quartiers de la capitale, la prise en charge des dégâts provoqués par la double explosion au port fait l’objet d’un bras de fer entre les assureurs locaux et les sinistrés. Les premiers insistent pour attendre les résultats de l’enquête, pendant que les seconds réclament un déclenchement immédiat des procédures de remboursement. Cette dynamique s’est illustrée par le vif échange entre l’Association des compagnies d’assurances au Liban (ACAL) et l’organisation patronale des organismes économiques, dirigée par l’ancien ministre des Télécoms, Mohammad Choucair.

Une étude réalisée en août par le groupe de la Banque mondiale, l’ONU et l’Union européenne a ainsi estimé entre 3,8 et 4,6 milliards de dollars la facture des dégâts matériels dans le port et les quartiers soufflés. Ainsi, l’ICC avait estimé en novembre que la somme à rembourser s’élevait à 1 658 milliards de livres libanaises, dont seulement 19,4 milliards ont été déboursés.


Le ministre sortant de l’Économie et du Commerce, Raoul Nehmé, a invité hier dans un communiqué les sociétés d’assurances à entamer le paiement des compensations financières aux sinistrés de la double explosion du port de Beyrouth du 4 août, sans attendre le résultat de l’investigation en cours. « La Commission de contrôle des assurances (ICC, rattachée au ministère de...

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Le ministère de l'économie c'est l'État Libanais. Si l'explosion de Beyrouth n'est pas reliée à un acte de guerre ou de terrorisme (donc non couverte par les assurances), c'est l'État Libanais qui sera considéré comme responsable de négligence grave, et devra donc supporter les coûts de réparation. Alors au lieu de faire des déclarations populistes, ils feraient mieux de préparer des réserves pour payer les dégâts...

Gros Gnon

10 h 19, le 03 décembre 2020

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Commentaires (1)

  • Le ministère de l'économie c'est l'État Libanais. Si l'explosion de Beyrouth n'est pas reliée à un acte de guerre ou de terrorisme (donc non couverte par les assurances), c'est l'État Libanais qui sera considéré comme responsable de négligence grave, et devra donc supporter les coûts de réparation. Alors au lieu de faire des déclarations populistes, ils feraient mieux de préparer des réserves pour payer les dégâts...

    Gros Gnon

    10 h 19, le 03 décembre 2020

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