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Société - Coronavirus

Le Liban se déconfine progressivement à partir de demain

 Le couvre-feu commencera à 23h00 locales chaque jour contre 17h ces deux dernières semaines.

Le Liban se déconfine progressivement à partir de demain

Des passants dans un souk à Saïda, au Liban-sud, le 16 novembre 2020. Photo REUTERS/Aziz Taher

Le comité ministériel en charge du suivi du coronavirus, qui s'est réuni dimanche sous la présidence du Premier ministre démissionnaire Hassane Diab, a opté pour une "réouverture progressive responsable" même si "le risque existe toujours", après deux semaines d'un bouclage total du Liban. Celui-ci était censé enrayer la progression de la pandémie, mais il semble avoir échoué, de l'aveu même des autorités.

Après une réunion dimanche du comité ministériel chargé de la gestion de la pandémie, le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, a annoncé la réouverture "progressive" de "l'ensemble des secteurs" et commerces et l'annulation du système de circulation alternée. Les restaurants rouvriront toutefois "à hauteur de 50%" de leur capacité tandis que les bars et les boites de nuit resteront fermés et les mariages interdits, a précisé M. Hassan lors d'une conférence de presse. Le couvre-feu commencera à 23h00 locales chaque jour contre 17h ces deux dernières semaines. Le ministère de l'Intérieur a ensuite annoncé en soirée les modalités qui seront mises en place dès lundi.

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Par ailleurs, les écoles, dont la grande majorité dispensaient uniquement des cours en ligne depuis la rentrée, ouvriront leurs portes selon un régime hybride, alternant présentiel et distanciel, a confirmé M. Hassan après une décision en ce sens prise vendredi par le ministère de l'Education. "La situation sera évaluée chaque semaine" en vue d'un "renforcement ou d'un assouplissement" des mesures à quelques semaines des fêtes, a indiqué le ministre.

1266 nouveaux cas en 24h

Depuis février, le pays a officiellement recensé plus de 125.000 cas de Covid-19, dont plus de 1.000 décès, pour une population d'environ six millions d'habitants, dont près d'un tiers de réfugiés syriens ou palestiniens vivant souvent dans des camps bondés. Dimanche, le bilan quotidien du ministère de la Santé a fait état de 1.266 nouveaux cas de coronavirus et de treize décès survenus au cours des dernières 24 heures. 

Les autorités ont tiré la sonnette d'alarme avant le reconfinement, disant craindre un effondrement du système de santé en raison d'une saturation du nombre de lits en soins intensifs et d'un nombre élevé de contaminations au sein du corps médical. Avant la fermeture, "le taux d'occupation des lits en soins intensifs dédiés au coronavirus variait entre 80% et 90%. Aujourd'hui, nous avons atteint le 65 à 70%", a indiqué Hamad Hassan. "Le danger est toujours présent. Les résultats du reconfinement apparaîtront la semaine prochaine, et on espère qu'ils seront moins graves", a-t-il poursuivi.

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De son côté, le mohafez de Baalbeck-Hermel, Bachir Khodr, a fait savoir sur son compte Twitter qu'après avoir appelé le ministère de l'Éducation et l'avoir informé de la situation sanitaire dans les différents villages du Mohafazat, il a été décidé de garder les écoles fermées dans les localités de Baalbeck, Nabi Chite, Ras Baalbeck, Hermel, Jdeidet Fakehé, Taraya et Tawfiqiyé.

Dans des déclarations accordées dimanche à une radio locale, Hamad Hassan, avait plaidé pour le maintien de la fermeture de certains régions pour 15 jours supplémentaires. Il a également reconnu que la circulation alternée a favorisé la propagation du virus. Dès vendredi, il avait déploré le peu d'effets du confinement en matière de baisse des contaminations. Et samedi, il avait rappelé que toutes les mesures prises par le gouvernement ne garantissaient pas une "protection sanitaire et sociale", appelant les citoyens à aider les autorités. Mais nombreux sont ceux qui ne se soucient pas des mesures en place. En témoignent le nombre élevé de procès verbaux dressés par la police depuis le début du reconfinement, le 14 novembre. Les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont ainsi annoncé dimanche matin avoir dressé à ce jour 36.611 contraventions.

Le bouclage du pays - doublé d'un couvre-feu et d'une circulation alternée - avait pour objectif de permettre aux hôpitaux du Liban de s'équiper, et de donner l'opportunité au personnel sanitaire de reprendre son souffle. Il a toutefois été vivement critiqué par les divers secteurs économiques, déjà gravement affectés par la crise financière qui frappe le pays depuis plus d'un an. Prenant les devant et sans attendre les recommandations du comité ministériel, le président de l'Association des commerçants de Beyrouth, Nicolas Chammas, a annoncé dans la soirée de samedi que tout le secteur commercial rouvrirait ses portes lundi. Une annonce saluée dimanche par le président de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL), Béchara Asmar, qui a appelé à "rouvrir le pays". Le syndicat des propriétaires de restaurants, pâtisseries, cafés, bars et boîtes de nuits a pour sa part appelé le Premier ministre sortant Hassane Diab à adopter "la bonne approche économique et sanitaire afin de sauver ce qui reste du secteur".

Le comité ministériel en charge du suivi du coronavirus, qui s'est réuni dimanche sous la présidence du Premier ministre démissionnaire Hassane Diab, a opté pour une "réouverture progressive responsable" même si "le risque existe toujours", après deux semaines d'un bouclage total du Liban. Celui-ci était censé enrayer la progression de la pandémie, mais il semble avoir échoué, de...

commentaires (1)

Tout comme aux États-Unis, la cause de la persistance des hausses des contaminations, comme relatées par le Docteur Fauci(référence en la matière), malgré le reconfinement, sont les réunions des proches en familles élargies, et ceci favorise la transmission du virus car ils ne respectent aucune mesure de prévention (distance, masque, etc...), et comme l'a signalé le ministre Hasan, la circulation alternée des véhicules, à augmenté l'usage du transport en commun qui a servi à entretenir la propagation du virus. Donc, rien ne sert que se fier aux mesures élémentaires individuelles de prévention, donc la discipline du citoyen et les amendes pour les contrevenants.

Esber

21 h 16, le 29 novembre 2020

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Commentaires (1)

  • Tout comme aux États-Unis, la cause de la persistance des hausses des contaminations, comme relatées par le Docteur Fauci(référence en la matière), malgré le reconfinement, sont les réunions des proches en familles élargies, et ceci favorise la transmission du virus car ils ne respectent aucune mesure de prévention (distance, masque, etc...), et comme l'a signalé le ministre Hasan, la circulation alternée des véhicules, à augmenté l'usage du transport en commun qui a servi à entretenir la propagation du virus. Donc, rien ne sert que se fier aux mesures élémentaires individuelles de prévention, donc la discipline du citoyen et les amendes pour les contrevenants.

    Esber

    21 h 16, le 29 novembre 2020

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