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Société

Trois mois après l’explosion, les églises maronites de Beyrouth en piteux état

Trois mois après l’explosion, les églises maronites de Beyrouth en piteux état

Saint-Antoine-de-Padoue, de Gemmayzé. Dany Jalkh/Photo tirée de page Facebook de l’église

Les pertes de l’archevêché maronite de Beyrouth se chiffrent à des dizaines de millions de dollars, suite à la double explosion du port du 4 août dernier. Trois églises qui ont essuyé de lourds dégâts durant la guerre civile (1975-1990) et qui ont été restaurées au cours des années quatre-vingt-dix sont à refaire. Il s’agit de la cathédrale Saint-Georges du centre-ville, construite en 1755 et dont le plafond travaillé à la feuille d’or est une miniréplique de la basilique Saint-Pierre de Rome, l’église Saint-Élie de Kantari et l’église Saint-Maron à Saïfi, qui date de 1874 et où est célébrée tous les 9 février la messe officielle du patron de la plus grande communauté chrétienne du Liban.

Mais il y a aussi l’église Saint-Antoine-de-Padoue à la rue Pasteur, non loin de l’épicentre de l’explosion, à une cinquantaine de mètres à vol d’oiseau des silos du port, et l’église Saint-Michel, construite en 1831 et qui a donné son nom au quartier de Mar Mikhaël, une zone lourdement ravagée par l’explosion. Les funérailles de nombreuses victimes de l’explosion du port ayant péri dans leur maison ou chez des voisins ont été organisées dans cette église mitoyenne au cimetière qui porte également le nom Saint-Michel. Inondée par la pluie de la semaine dernière, elle sera fermée aux paroissiens jusqu’à sa restauration, et les messes seront célébrées dans un bâtiment qui lui est proche.


L’église Saint-Maron, à Saïfi. Photo tirée du compte Facebook de l’église


Également face au port de Beyrouth, sur l’une des collines d’Achrafieh, se trouve l’archevêché maronite, dont le plus vieux bâtiment date de 1874 et dont l’église dédiée à Saint-Joseph a été achevée la même année. Ce terrain immense abrite également l’école et l’Université la Sagesse. Ici, tout a été ravagé.

Portes de bois, fenêtres, murs, portails de fer, toiture de tuiles rouges... Il faudra beaucoup de temps et d’importantes sommes d’argent pour pouvoir tout restaurer. Quelques légers travaux ont déjà été effectués.

« Avant l’archevêché de Beyrouth, les églises de la ville, l’école et l’Université la Sagesse, l’archevêque maronite de Beyrouth, Boulos Abdessater, a donné la priorité aux paroissiens et aux habitants de la ville. Ce sont leurs maisons qui ont été restaurées en premier », raconte l’architecte en charge du chantier de l’archevêché, Abdo Kmeid. Nadine Abi Rached, assistante sociale à l’archevêché de Beyrouth, souligne de son côté : « Dès le lendemain de l’explosion, nous avons dressé des tentes dans des parkings mitoyens aux églises Saint-Maron, Saint-Michel et Saint-Joseph (la Sagesse) pour venir en aide aux habitants. Et depuis, grâce aux aides reçues, notamment de Caritas, nous avons pu restaurer plus de 2 000 maisons. »

Malgré les destructions, à l’instar d’autres églises endommagées par l’explosion du 4 août à Achrafieh, les activités paroissiales ont repris à l’église Saint-Joseph. Samedi après-midi, une jeune chorale s’entraînait au chant.

« Nous avons mis des vitres provisoires pour remplacer les vitraux et protéger l’édifice de la pluie, et cela grâce à un don d’une personne de la communauté. Il nous faudra du temps pour tout refaire », dit le curé de la paroisse, Neemtallah Moukarzel. « Mon appartement qui se trouve à l’archevêché n’a pas été encore restauré. Mais moi, je peux dormir chez mes parents. Nos paroissiens et les habitants du quartier n’ont nulle part où aller. Dans la reconstruction, nous leur donnons la priorité », ajoute-t-il.

Les pertes de l’archevêché maronite de Beyrouth se chiffrent à des dizaines de millions de dollars, suite à la double explosion du port du 4 août dernier. Trois églises qui ont essuyé de lourds dégâts durant la guerre civile (1975-1990) et qui ont été restaurées au cours des années quatre-vingt-dix sont à refaire. Il s’agit de la cathédrale Saint-Georges du centre-ville,...

commentaires (2)

Qui a pu faire tout ce desastre on dirait qu'il voulait aneantir les chretiens ???

Eleni Caridopoulou

17 h 11, le 12 novembre 2020

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Commentaires (2)

  • Qui a pu faire tout ce desastre on dirait qu'il voulait aneantir les chretiens ???

    Eleni Caridopoulou

    17 h 11, le 12 novembre 2020

  • Il faudrait plusieurs années pour revoir la physionomie normale de Beyrouth.

    Esber

    16 h 53, le 12 novembre 2020

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