L’opération de défense humanitaire « Urgence des cèdres », lancée par le gouvernement italien près de trois semaines après la double explosion du port de Beyrouth, le 4 août, qui a fait 210 tués, près de 7 000 blessés et laissé quelque 300 000 personnes sans abri, s’est achevée hier.
Cette opération « est une preuve supplémentaire des liens solides entre l’Italie et le Liban et des rapports fraternels qui nous lient au peuple libanais », a déclaré le ministre italien de la Défense, Lorenzo Guerini, au terme de cette mission qui s’est étalée sur 75 jours, dans le cadre de laquelle les militaires italiens dépêchés à Beyrouth ont déblayé quelque 13 000 tonnes de gravats dans le port, démoli les bâtiments menaçant de s’effondrer et dégagé les routes pour permettre l’accès aux quais. Dirigée par le général de brigade Giovanni Di Blasi, la force opérationnelle « Cedri » était arrivée à Beyrouth à bord du navire de la marine militaire italienne San Giusto.
Parallèlement, les équipes de médecins, d’infirmiers et d’infirmières militaires de la polyclinique militaire Celio opéraient au sein de l’hôpital de campagne de l’armée italienne, installé sur le campus de l’Université libanaise à Hadeth. Des services de santé ont bénéficié à plus de 1 100 patients libanais. Plus de 1 300 tests PCR y ont été également effectués.
« Depuis 38 ans, nos forces armées n’ont jamais abandonné le Liban, a affirmé M. Guerini. Durant les jours difficiles qui ont suivi l’explosion, elles ont aidé la population libanaise gravement touchée. » Il a salué par ailleurs le travail qu’accomplissent les 1 200 Casques bleus italiens au sein de la Finul. La fin de cette mission a été marquée par l’inauguration symbolique, à l’entrée du port, d’un monument en acier représentant le cèdre. Par cette initiative, la Défense italienne tient à sceller son amitié avec l’armée libanaise.
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