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Dernières Infos - Trêve au Karabakh

L'Iran demande le départ des "combattants étrangers"

L'Iran demande le départ des

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif. Photo d'archives AFP

L'Iran a salué mardi l'accord de cessez-le-feu conclu la veille au Nagorny Karabakh et a redit son exigence de voir partir "tous les combattants étrangers" de cette région proche de sa frontière.

"L'Iran accueille favorablement l'accord entre la République d'Azerbaïdjan, la République d'Arménie et la Fédération de Russie ayant conduit au cessez-le-feu", indique un communiqué des Affaires étrangères iraniennes. Téhéran espère que cette trêve "débouchera sur des mesures définitives permettant l'établissement d'une paix durable au Caucase de façon à faire advenir le calme et la prospérité pour les populations de tous les pays de la région et à apaiser les inquiétudes actuelles", ajoute le texte. "La République islamique d'Iran insiste sur la nécessité [...] du retrait de toutes les forces takfiri et de tous les combattants étrangers dans la région", écrit le ministère.

Le terme "takfiri" est utilisé par les autorités iraniennes pour désigner les jihadistes sunnites. Il dérive du mot arabe "takfir" (anathème), accusation utilisée par ces extrémistes comme justification de la violence contre ceux qu'ils estiment être des impies.

Après six semaines de combats meurtriers au Nagorny Karabakh, enclave séparatiste arménienne au sein de l'Azerbaïdjan, un accord a été signé lundi soir sous l'égide de la Russie entre Bakou et Erevan. Il consacre des victoires militaires azerbaïdjanaises importantes par rapport au statu quo territorial qui régnait depuis la guerre ayant entraîné la sécession de cette région peuplée quasi exclusivement d'Arméniens dans les années 1990.

Sur fond d'inquiétudes exprimées par plusieurs pays à propos de la présence présumée au Nagorny Karabakh de jihadistes venus de Syrie, les autorités de Téhéran ont répété au cours des dernières semaines qu'elles ne toléreraient pas la présence de "terroristes" près de la frontière septentrionale de l'Iran.

La France a accusé la Turquie - soutien affiché de l'Azerbaïdjan - d'avoir laissé transiter par son territoire des "combattants syriens de groupes jihadistes" pour qu'ils se déploient au Nagorny Karabakh. La Russie a aussi accusé Ankara d'envoyer dans cette région des mercenaires ou combattants étrangers venus de Syrie ou de Libye.

République islamique chiite, l'Iran a pris une part active dans la lutte contre le groupe État islamique (EI) en Irak et en Syrie. Son territoire a été frappé depuis 2017 par plusieurs attentats meurtriers revendiqués par ce groupuscule et Téhéran annonce régulièrement déjouer des tentatives d'attaques sur son sol planifiées par l'EI ou d'autres organisations jihadistes.

L'Iran a salué mardi l'accord de cessez-le-feu conclu la veille au Nagorny Karabakh et a redit son exigence de voir partir "tous les combattants étrangers" de cette région proche de sa frontière."L'Iran accueille favorablement l'accord entre la République d'Azerbaïdjan, la République d'Arménie et la Fédération de Russie ayant conduit au cessez-le-feu", indique un communiqué des...