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Politique - Décryptage

Bassil : soft avec les Américains, dur avec les siens

Le chef du CPL garde toutes les portes ouvertes pour la suite, mais lance la chasse aux traîtres au sein de son parti.

Bassil : soft avec les Américains, dur avec les siens

Le chef du Courant patriotique libre, le député Gebran Bassil. Attila Kisbenedek/AFP

Comment réagir lorsqu’on a été « assassiné politiquement » par la première puissance mondiale ? Le chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil avait deux options devant lui pour répondre aux sanctions imposées vendredi dernier par les États-Unis. Faire profil bas pour tenter de revenir dans les bonnes grâces américaines. Ou au contraire jouer la surenchère, la stratégie de la confrontation et de la victimisation. Dans un discours extrêmement habile, le chef du CPL a réussi hier à faire la synthèse entre les deux. Se poser en victime sans pour autant provoquer frontalement la puissance américaine. Laisser entendre qu’il peut évoluer politiquement sans remettre en question ses alliances sur la scène locale. Et, le plus important : s’assurer que personne ne vienne contester son leadership au sein du parti, alors que le discours était avant tout adressé à sa base interne.

Pour chaque interlocuteur, Gebran Bassil a utilisé des arguments différents. Face aux Américains, le ton était modéré. « Je ne suis pas votre agent, mais je veux être votre ami », a dit le chef du CPL, conscient qu’il doit garder la porte ouverte avec les États-Unis, partenaire indispensable pour le Liban. Il sait que la décision américaine hypothèque sérieusement son avenir politique et tente de se garder une marge de manœuvre pour améliorer dans le futur ses relations avec Washington. Il a ainsi tendu la main à la prochaine administration Biden, considérant peut-être qu’elle sera moins offensive par rapport au Hezbollah au Liban et qu’il pourra ainsi en profiter.

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Le discours du gendre du président était aussi destiné aux forces locales, dont le Hezbollah. « Il est impossible que nous trahissions le Hezbollah », a dit le chef du CPL, dont le parti assure une couverture chrétienne à la formation chiite sur la scène locale. Il n’est pas prêt à couper les ponts avec le parti chiite, avec qui les relations sont pourtant de plus en plus compliquées, probablement parce qu’il sait qu’il a absolument besoin de son soutien pour satisfaire ses rêves présidentiels. Mais le leader chrétien a également conscience qu’une partie de sa base est de plus en plus hostile à l’alliance entre les deux partis, alors que les activités du Hezbollah sont perçus par une part importante de la population comme la cause principale de la crise économique libanaise, une évolution qui suscite de réelles inquiétudes au sein des instances dirigeantes du parti chiite. Gebran Bassil semble vouloir profiter de ce moment pour réévaluer ses relations avec le Hezbollah. « Si nous voulons couper les ponts avec lui, nous le ferons sur la base de motivations nationales. Nous avons convenu avec le chef du Hezbollah d’améliorer le document d’entente (l’accord de Mar Mikhaël de février 2006) avec le parti, car les gens ont des attentes. » Autrement dit : si vous voulez que je reste votre allié, vous allez devoir modérer vos ambitions.

« Si j’avais accepté de couper les ponts avec le Hezbollah »

Mais le principal destinataire de la longue diatribe du chef du CPL était, à n’en pas douter, sa propre base. Alors qu’il se veut depuis des années le fer de lance de la lutte contre la corruption au Liban, Gebran Bassil a été sanctionné sur la base du Magnitsky Act, pour « son rôle dans la corruption au Liban ». L’insulte suprême du point de vue du leader chrétien dont le discours populiste repose en partie sur le fait qu’il ne ressemble en rien au reste de la classe politique libanaise. « Avec mon honnêteté, je peux défier le monde entier. Ces sanctions sont l’injustice par excellence et je vais lutter contre cela », a-t-il promis. « Je ne suis pas un terroriste. Je ne suis pas corrompu, et de quel droit m’accusez-vous de corruption alors que vous soutenez les corrompus de par le monde ? » s’est-il encore défendu.

Le chef du CPL a surtout tenté de démontrer que s’il était visé, c’était en raison de ses liens politiques avec le Hezbollah. Washington n’a en effet pas fourni de preuves évidentes permettant d’étayer ces accusations. Les États-Unis n’ont par ailleurs jamais sanctionné pour corruption des partis hostiles au Hezbollah. Du pain bénit pour Gebran Bassil qui a détaillé les pressions qu’il aurait subies, selon lui, de la part de Washington, pour couper les ponts avec le parti chiite. « Aucune de leurs demandes ne concernait la lutte contre la corruption », a-t-il avancé. Et d’ajouter : « Si j’avais accepté de couper les ponts avec le Hezbollah, aurait-on cessé de m’accuser de corruption. »

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« Il y a effectivement eu de longues heures de conversation entre M. Bassil et ses interlocuteurs américains. Le chef du CPL était prêt à se dissocier du Hezbollah, sauf qu’il voulait le faire à ses propres termes et a été sélectif pour ce qui est des conditions concomitantes posées par la partie américaine », explique à L’Orient-Le Jour un diplomate occidental. Selon cette source, M. Bassil connaît parfaitement les preuves et les documents auxquels il a été confronté durant les négociations en amont. « La raison pour laquelle les éléments de preuve ne sont pas rendus publics, c’est pour mieux préserver la confidentialité de l’enquête et, par conséquent, la sécurité des sources « qui ont contribué à la constitution du dossier », explique-t-il. Le fait d’être sanctionné par les Américains lui permet de se poser comme une victime d’un dessein étranger allant à l’encontre des intérêts du Liban. Un discours que tous les leaders sanctionnés par les États-Unis à travers le monde utilisent et qui a tendance à renforcer leur noyau dur. « Entre des sanctions contre ma personne et la protection de la paix intérieure, le choix était facile. J’ai choisi la protection du Liban. C’est un prix infime que je paie en ce moment, comparé au prix payé par nos ancêtres », a déclaré dans ce sens le leader chrétien.

Message limpide

Pas de surprise jusque-là, mais une habilité politique à flirter avec toutes les lignes rouges sans jamais les franchir. La partie la plus intéressante de son discours, celle qui le justifie d’ailleurs plus que toutes les autres, a été glissée en quelques phrases adressées aux membres de son parti. « Je suis au courant des tentatives de certains services de renseignements de retourner certains de nos membres contre nous. Je reconnais ceux qui trahissent rien qu’en les regardant dans les yeux. L’un de nos membres qui se trouve à l’étranger l’a déjà fait, et je sais de qui il s’agit. Je vais porter plainte contre cette personne devant le conseil d’arbitrage du parti et des sanctions seront prises », a-t-il annoncé. Le message est limpide : la chasse aux traîtres a commencé. Selon un ancien membre du CPL qui a quitté les rangs du parti, Gebran Bassil fait référence à un homme d’affaires libanais résidant aux États-Unis et qui entretiendrait de nombreux contacts avec l’administration US. Il aurait notamment intercédé pour le compte des aounistes auprès des Américains pour faire avancer le dossier de la délimitation des frontières maritimes avec Israël. Ce fut également lui, homme de l’ombre, qui avait organisé le voyage de Michel Aoun aux États-Unis en 2004. Ces derniers temps, les relations entre M. Bassil et cet homme d’affaires qui faisait des passages réguliers au Liban se seraient dégradées, indique encore cet ancien aouniste.

Tant les orientations politiques que le style du personnage font grincer des dents au sein du CPL. Plusieurs figures de premier rang ne cachent pas depuis des années leur exaspération à l’encontre du gendre du président. Mais pour l’instant, personne n’a osé le défier publiquement, si ce n’est l’autre gendre de Michel Aoun, Chamel Roukoz, qui a quitté le groupe aouniste et ne manque pas depuis de critiquer la ligne Bassil à chacune de ses interventions. Les sanctions américaines pourraient être la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Comment soutenir un leader qui est sur la liste noire des États-Unis, lorsque l’on se veut un parti chrétien respectable ? « Il en fait trop », commente un analyste anciennement aouniste qui estime qu’il aurait pu se contenter de dire qu’il était innocent et qu’il comptait contester cette décision par les canaux officiels. « Il a préféré recourir à son style habituel, qui est celui de défier les États-Unis et le monde entier, et de jouer une fois de plus sur les clivages en attisant plus de haine. »

Comment réagir lorsqu’on a été « assassiné politiquement » par la première puissance mondiale ? Le chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil avait deux options devant lui pour répondre aux sanctions imposées vendredi dernier par les États-Unis. Faire profil bas pour tenter de revenir dans les bonnes grâces américaines. Ou au contraire jouer la surenchère, la...

commentaires (24)

"... Je reconnais ceux qui trahissent rien qu’en les regardant dans les yeux. ..." - à votre avis, peut-on en déduire qu’il a un miroir à la maison, ou pas?

Gros Gnon

19 h 09, le 10 novembre 2020

Tous les commentaires

Commentaires (24)

  • "... Je reconnais ceux qui trahissent rien qu’en les regardant dans les yeux. ..." - à votre avis, peut-on en déduire qu’il a un miroir à la maison, ou pas?

    Gros Gnon

    19 h 09, le 10 novembre 2020

  • je n'aime pas trop juger sur la "façe" et la tête. Mais bon.... Franchement, voyez cette photo.( et toutes les photos de ce personnage) .Chacun pourra se faire sa propre idée.

    LE FRANCOPHONE

    22 h 19, le 09 novembre 2020

  • On a oublié les accords de Chiyah, on a oublié le Ministère de l'Energie, on a oublié les bâteaux turcs, on a oublié les hydrocarbures offshore, on a oublié le siège du parti à Nahr-El-Kalb, on a oublié la centrale de Selaata, on a oublié les barrages dans des vallées aux terres poreuses, et voici que l'Administration Américaine nous les rappelle. Merci à nos amis Américains.

    Un Libanais

    20 h 13, le 09 novembre 2020

  • Dans la vie il faudra être simplement humble pour réussir loin de toute arrogance

    Antoine Sabbagha

    19 h 19, le 09 novembre 2020

  • Pauvre Bassil ????

    Eleni Caridopoulou

    17 h 18, le 09 novembre 2020

  • Cet homme, arrivé au pouvoir grâce à son beau-père aurait pu être le sauveur des chrétiens et du Grand Liban s'il n' avait pas cherché son intérêt personnel à s'enrichir et à se vendre pour briguer la magistrature suprême. Son arrogance et sa cupidité lui ont couté cher. Il est devenu le politicien le plus hai de l' histoire du Liban.

    Achkar Carlos

    16 h 53, le 09 novembre 2020

  • Analyse superficielle . Du déjà vu à propos du gendre des centaines de fois dans les colonnes de l'OLJ .

    Hitti arlette

    15 h 52, le 09 novembre 2020

  • IL NE LUI RESTE QU,A SE FAIRE UNE BARBICHE TRES DENSE A LA HN ET EMIGRER OU SAUTER DU CPL AU HEZBOLLAH... COMME SECOND, DIXIEME, QUARANTIEME... EN RANG... CA SI HN L,ACCEPTERAIT.

    MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

    14 h 58, le 09 novembre 2020

  • IL EST AUSSI BLANC QUE LA NEIGE COUVERTE DE BOUE !

    MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

    14 h 41, le 09 novembre 2020

  • ON A un nouveau SAINT au liban

    Khouri Mikhael

    13 h 49, le 09 novembre 2020

  • Voilà que le chefounet du "C"irque " P"référé "L"ouche de notre pays est obligé de lancer la chasse aux traîtres...!!!...au sein de son parti qui se dit..."patriote"...??? On aura tout vu et entendu...!!! - Irène Saïd

    Irene Said

    13 h 20, le 09 novembre 2020

  • Qui sème le vent récolte la tempête... Il se croyait invincible en s’acoquinant avec le diable, et intouchable parce Gendron du sous chef, le voilà mis à nu et personne ne peut lui rendre son honneur perdu par sa faute et ses actes de boulimique longtemps affamé. Son arrogance se trouve enfin récompensée par une humiliation sans commune mesure et ça n’est que justice pour tout ce peuple qui souffre depuis des années à cause de certains traitres insipides qui ont préféré trahir au lieu de résister pour se faire un nom et une fortune faite d’argent volé à ses propres compatriotes. Il dit connaître les traitres à leurs regards oui, nous aussi nous reconnaissons les traitres à leurs actes et leurs discours sans parler de leur mode vie de nouveaux riches qui ne trompe personne. L’arroseur arrosé et ça n'est que le début la descent en enfer s’annonce on ne peut plus vertigineuse.

    Sissi zayyat

    12 h 08, le 09 novembre 2020

  • "Gebran Bassil a été sanctionné sur la base du Magnitsky Act, pour « son rôle dans la corruption au Liban ». " Il ne faut pas trop se fier à l'impartialité du "Magnitsky Act": sur sa base ont été également sanctionnés les exécuteurs de Khasoggi, alors que le vrai coupable, le commanditaire de ce crime, MBS, a été exonéré par l'administration Américaine...Deux poids, deux mesures, comme toujours...

    Georges MELKI

    11 h 05, le 09 novembre 2020

  • Ce Monsieur et son parti n’existe que par l’alliance contre-nature forgée avec le Hezb. Il leur doit tout ! A renoncer à ce positionnement ambigu , à son discours-toc, s’il devait se raccrocher à celui du beau-père version 1990, il n’aurait rien à offrir aux souverainistes , et perdrait sa couronne de roitelet-nain, pour disparaître dans leur mouvance, devenir un parmi d’autres !

    LeRougeEtLeNoir

    10 h 51, le 09 novembre 2020

  • pour finir, a l'envidence , jobran ne veut pas encore accepter ses erreurs passes, dont l'ultime est l'arrogance. l'autre etant que ses "jeux" qu'il a cru avoir pu reussir a cacher ont toujours ete clairement percus par ce qu'il etaient...seule la reaction a cela est venue a moment tardif mais decisif .

    Gaby SIOUFI

    10 h 30, le 09 novembre 2020

  • FAUX DE SE LIMITER A CETTE ANALYSE CAR CE DERNIER ASSURE A AOUN UNE COUVERTURE BCP PLUS IMPORTANTE .

    Gaby SIOUFI

    10 h 26, le 09 novembre 2020

  • Le concerné avait dit dans son discours que les sanctions "vont et viennent", ce qui est vrai par rapport à des Etats et des organisations. S'agissant des personnes physiques, je pense que les sanctions "vont" et ne "reviennent" pas, et encore moins en cas d'échange d'écritures entre les avocats américains qu'ils va mandater (comment va-t-il faire pour les payer s'il n'a pas de comptes à l'étranger?) et l'Administration américaine, qui produirait dans ce cas des documents compromettants. Les analystes qui vont faire la synthèse à M. Pompeo, vont retenir que GB prétend que les USA soutiennent la corruption partout dans le monde. Je pense que l'auteur de l'article ne réalise pas encore que les USA ont commis un assassinat politique, à bout portant, sans laisser la moindre chance à la victime de se relever politiquement.

    Shou fi

    10 h 15, le 09 novembre 2020

  • je m'en fout royalement de son parti et des traitres qui y fourmillent peut etre. ce que je realise encore une fois qu'en faisant sa declaration intempestive il commet 3 erreurs de taille: 1- morale celle ci, il est apparu pathetique-pour un arrogant comme lui ce n'en est que pire . 2- ridicule lorsqu'il "tend" la main aux EUA.... imaginez un jobran bassil tendre, lui, la main a la 1ere puissance du monde. 3- bete puisqu'en accusant un traitre il a du coup confirme avoir commis des "irregularites" condamnables. car un traitre ne va pas colporter que bassil prefere la baguette au pain libanais par ex.

    Gaby SIOUFI

    09 h 56, le 09 novembre 2020

  • c’était un discours pathétique, presque suppliant. ce que vous appelez "habilitée" moi je l'appelle "ambiguïté". Or je vous rappelle la très célèbre maxime "on ne sort de l’ambiguïté qu'a son detriment". Bassil est en chute libre, venir accuser d'autres Aounistes de traîtrise ne peut que l'enfoncer encore. Il perd ainsi des relais précieux pour organiser sa defense.

    Lebinlon

    09 h 32, le 09 novembre 2020

  • La seule chose constructive qu’il pourrait faire: disparaître politiquement! Démissionner , si jamais pour tenter un tant soi peu de sauver ce qui reste de son parti. Ces mœurs politiques , ou des dossiers de corruption gros comme une comète volent au-dessus de la tête de certains politiciens , sans conséquence aucune, ni judiciaire , ni politique , parce qu’ils sont INTOUCHABLES, sont le symptôme de la faillite et du pourrissement généralisé du système ! De l’absence d’Etat tout simplement .

    LeRougeEtLeNoir

    09 h 19, le 09 novembre 2020

  • Il rêve ! Il est fini! Imbuvable..! Il devra ressortir son diplôme d’ingénieur, mettre à jour son cv, et frapper aux portes des chasseurs de tête !

    LeRougeEtLeNoir

    09 h 01, le 09 novembre 2020

  • Il vise toujours la présidence, alliant toutes les fausses vérités. Il veut tout à la fois, en jouant un double jeu, mais, nu aux yeux de tout le monde. Il continue tous les mauvais rôles de blocage politique, profitant de sa parenté avec le chef de l'Etat. Bref, il a toutes les qualités que Biden réfute, s'il pense avoir trouvé avec le nouveau président son salut.

    Esber

    07 h 43, le 09 novembre 2020

  • « Il est impossible que nous trahissions le Hezbollah ». Entre "trahir" le Hezbollah et trahir le Liban, il me semble que le choix de n'importe quel libanais devrait être clair.

    Yves Prevost

    06 h 59, le 09 novembre 2020

  • Le gars est paumé. Il va bientôt supplier les USA de l'épargner et le blanchir. Déjà il est grillé au liban, détesté voire plus par la plupart des libanais ( et apparemment, ce qu'on lit là, même certains de son parti dont son beau frère et famille). Maintenant ce sont les USA. Le hezbollah le surveille de près pour voir ce qu'il va faire. Aujourd'hui, Bassile représente un danger par excellence pour le hezbollah.En résumé: Il est encerclé de partout. Sa fortune, ses excès, ses "vétos" politiques sont tous grillés et en danger. Bref, s'il doit fuir un de ces jours, la détestation des libanais et ce, si la révolution atteint son but : il faudra qu'il assure un chemin vers l'occident pour s'y réfugier. L'iran ou la Syrie , ses alliés contre les libanais : Ce n'est pas du tout son mode de vie ainsi que sa famille. Il arrive au bout du rouleau là. Grillé de partout. Ca sent mauvais pour lui.

    LE FRANCOPHONE

    01 h 33, le 09 novembre 2020

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