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Société - Coronavirus

Le Liban dépasse les 2.000 cas, les appels à un reconfinement se poursuivent

"Un confinement généralisé jusqu'à quand ? Telle est la question. Et quid de l'après ?", s'interroge le Dr. Firas Abiad.

Le Liban dépasse les 2.000 cas, les appels à un reconfinement se poursuivent

Une femme munie d'un masque sanitaire, lors d'un test PCR à Hamra à Beyrouth, le 8 octobre 2020. Photo d'archives Hussam Shbaro

Le Liban a enregistré officiellement 2.089 nouveaux cas de coronavirus au cours des dernières 24 heures (dont 34 en provenance de l'étranger) et sept décès supplémentaires, selon le bilan officiel publié jeudi par le ministère de la Santé. Le bilan fait grimper à 89.186 le total de cas enregistrés depuis l’apparition de la pandémie dans le pays le 21 février dernier, au nombre desquels 683 décès et 47.667 guérisons. Parmi les personnes toujours contaminées à ce jour, 788 sont hospitalisées, dont 271 aux soins intensifs. Face à ces chiffres toujours inquiétants, le ministre sortant de la Santé et deux députés ont plaidé pour un bouclage généralisé du pays, alors que le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth veut aller au-delà de ce débat, s'interrogeant sur les mesures à prendre après le reconfinement.

"Catastrophe"
"Nous devons (...) faire comme les pays européens qui se sont reconfinés et ont accordé des prestations sociales, mais l'Etat libanais n'en a pas les moyens", a estimé le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, dans des propos accordés à une radio locale. "En période de confinement localisé, nous comptions sur les municipalités. Mais malheureusement, le bouclage était appliqué sur les routes principales et non du côté des axes intérieurs qui étaient tous ouverts", a déploré le responsable. "Nous vivons une catastrophe", a encore affirmé M. Hassan, qui a déploré "un nombre encore insuffisant de lits dans les hôpitaux privés", alors que ces établissements sont pressés par l'Etat de recevoir plus de patients atteints du coronavirus. Les hôpitaux privés implorent pour leur part l'Etat à leur verser les milliards de livres libanaises qu'il leur doit.

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"Le seul critère à retenir est la capacité d'accueil de nos hôpitaux. Malheureusement, nous choisissons entre la peste et le choléra. Bouclez le pays !", a dans ce contexte appelé le député du Parti socialiste progressiste, Bilal Abdallah, sur son compte Twitter jeudi. Même son de cloche de la part de Chamel Roukoz. "J'appelle à fermer complètement et immédiatement le pays pour quatre semaines, avec une application stricte de la décision. Sinon, ce sera la catastrophe sanitaire", a averti le député indépendant, déplorant que le pays n'ait pas les moyens d'une politique de sauvetage économique pour les situations d'urgence.

A l'opposé, le président de l'Association des commerçants de Beyrouth, Nicolas Chammas, s'est dit opposé à un bouclage généralisé. "La politique du confinement a prouvé son échec", a-t-il estimé, déplorant "une baisse de 80% de l'activité économique".

"Un confinement généralisé jusqu'à quand ?"
Mais pour le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri, le docteur Firas Abiad, le débat dépasse la mise en place ou non d'un reconfinement. S'inquiétant jeudi d'un nouveau record en matière de Covid-19, avec 400 cas pour 100.000 personnes, le docteur Abiad s'est interrogé : "Un confinement généralisé jusqu'à quand ? Telle est la question. Et quid de l'après ? Comment alléger ses conséquences négatives sur la population ? Comment éviter de réinstaurer un nouveau bouclage dans les prochains mois ? Quel prix devons-nous payer maintenant pour éviter de payer un prix bien plus élevé à l'avenir ? Des questions difficiles, oui, mais nécessaires, au lieu de faire la politique de l'autruche et de rêver d'un avenir meilleur", a estimé le médecin.

En attendant une éventuelle décision de reconfiner totalement le pays, les autorités poursuivent la stratégie de bouclage localisé, bien que celle-ci n'ait pas permis de faire baisser la moyenne générale des contaminations, selon les experts. Ainsi, le ministère de l’Intérieur avait publié dimanche une nouvelle liste des villes et villages qui seront confinés jusqu’au 9 novembre à 5h, soulignant que les pubs et boîtes de nuit resteront fermés et que tous les rassemblements, fêtes et cérémonies seront interdits sur l’ensemble du territoire jusqu’à nouvel ordre. Le ministère de l'Intérieur avait également étendu les heures de couvre-feu qui est désormais observé de 21h à 5h.

A Saïda, au Liban-Sud, les forces de l'ordre ont dressé 28 contraventions à l'encontre d'établissements et d'individus qui étaient en violation des réglementations, notamment celle du couvre-feu et de la fermeture des commerces. Vingt-trois autres contraventions ont été dressées pour non respect du port de masque lors de déplacements dans des lieux publics, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

Le Liban a enregistré officiellement 2.089 nouveaux cas de coronavirus au cours des dernières 24 heures (dont 34 en provenance de l'étranger) et sept décès supplémentaires, selon le bilan officiel publié jeudi par le ministère de la Santé. Le bilan fait grimper à 89.186 le total de cas enregistrés depuis l’apparition de la pandémie dans le pays le 21 février dernier, au nombre...
commentaires (1)

"Cas" égal mot fourre-tout à qui on fait dire ce que l'on veut.

Christine KHALIL

23 h 08, le 05 novembre 2020

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Commentaires (1)

  • "Cas" égal mot fourre-tout à qui on fait dire ce que l'on veut.

    Christine KHALIL

    23 h 08, le 05 novembre 2020

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