Le directeur du service d'information de la présidence de la République, Rafic Chelala, a placé samedi la mise en œuvre de réformes et la lutte contre la corruption parmi les priorités de la fin de mandat du chef de l'État Michel Aoun, qui entre dans sa cinquième et avant-dernière année. Ce qui ne l'a pas empêché de dresser un bilan élogieux des quatre premières années du mandat présidentiel.
"J'espère que les deux prochaines années du mandat Aoun seront productives, comme l'ont été les trois premières années, malgré les difficultés rencontrées en 2020", a déclaré M. Chelala dans un entretien à la station locale Sawt el-Mada, proche du Courant patriotique libre, fondé par le chef de l'État.
"Il y a désormais des priorités, dont les réformes auxquelles croit le président, qui s'est engagé auprès des Libanais à leur application, en espérant qu'il soit aidé sur ce plan. Il y a aussi la lutte contre la corruption que nous allons poursuivre malgré les défis. Il y a également le tracé des frontières maritimes méridionales, et les projets de protection sociale. Le président assurera le suivi de la question de l’exploitation des ressources off-shore de pétrole et de gaz, tout comme les autres projets qui touchent directement les Libanais, tout en veillant à préserver la sécurité et la stabilité du pays", a-t-il ajouté.
Alors que le mandat présidentiel entre dans son dernier tiers, le chef de l'État mène avec le Premier ministre désigné des tractations loin des médias avec l'ensemble des forces politiques, en vue de la formation d'un nouveau gouvernement, chargé de mettre en œuvre les réformes nécessaires pour sortir le pays de la crise. Alors qu'un climat d'optimisme semblait prévaloir laissant entrevoir une naissance du cabinet dans les prochains jours, certains obstacles semblent être apparus.
"Tout le monde veut que le gouvernement voit le jour le plus rapidement possible, mais tout le monde sait aussi que la formation des cabinets au Liban est soumise à des équilibres et des considérations particulières", a déclaré M. Chelala sur ce plan. "Le chef de l'État n'épargne aucun effort pour que le futur gouvernement soit harmonieux et productif, capable d'affronter les grandes échéances et défis qui l'attendent", a-t-il ajouté, assurant que le président Aoun avait des contacts quotidiens avec le Premier ministre désigné Saad Hariri "dans le but de surmonter les obstacles".
Rafic Chelala est revenu sur les quatre premières années du mandat de Michel Aoun. "Les premières années du mandat ont été riches en accomplissements", a-t-il estimé, citant en vrac les exemples de la bataille de l'Aube des jurds contre les islamistes en 2017, la signature du premier contrat d'exploration pétrolière pour deux blocs off-shore (4 et 9) avec le consortium Total-Eni-Novotek, le lancement du processus d'audit de la Banque du Liban et le début des négociations entre le Liban et Israël sur leur frontière maritime commune.
"On ne peut pas dire que l'ensemble du mandat a été négatif. Mais dans sa quatrième année, les crises se sont abattues en même temps : les troubles dans le monde, la guerre en Syrie et ses conséquences sur le Liban, puis la pandémie de coronavirus et ses dégâts dans la population et l'économie, jusqu'à l'explosion du port de Beyrouth. Malgré tout, des lois ont été adoptées et des décisions ont été prises au bénéfice du Liban et de son peuple. Ceux qui ne voient rien de positif cherchent à occulter les réalités", a déclaré M. Chelala, estimant dans ce contexte que Michel Aoun porte "les mêmes revendications" du mouvement de contestation contre la classe dirigeante lancée le 17 octobre 2019.
commentaires (16)
Il y en a qui ne doutent de rien ... avec des affirmations telles qu'on se demande s'ils sont en bonne santé mentale !!! Le bal des hypocrites et ouvert et les tractations pour former un gouvernement qu'on veut nous faire avaler comme indépendant est un leurre de plus. Le système mafieux à la dent dure et le Liban grâce à leur acharnement va mourir de sa plus horrible mort.
Zeidan
21 h 43, le 01 novembre 2020