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Politique - Liban

Les priorités de la fin du mandat de Aoun : réformes et lutte contre la corruption

"Tout le monde veut que le gouvernement voit le jour le plus rapidement possible, mais tout le monde sait aussi que la formation des cabinets au Liban est soumise à des équilibres et des considérations particulières", affirme Rafic Chelala.

Les priorités de la fin du mandat de Aoun : réformes et lutte contre la corruption

Le directeur du service d'information de la présidence de la République, Rafic Chelala. Photo tirée de la vidéo de l'interview sur la chaîne YouTube de la radio Sawt el-Mada

Le directeur du service d'information de la présidence de la République, Rafic Chelala, a placé samedi la mise en œuvre de réformes et la lutte contre la corruption parmi les priorités de la fin de mandat du chef de l'État Michel Aoun, qui entre dans sa cinquième et avant-dernière année. Ce qui ne l'a pas empêché de dresser un bilan élogieux des quatre premières années du mandat présidentiel.

"J'espère que les deux prochaines années du mandat Aoun seront productives, comme l'ont été les trois premières années, malgré les difficultés rencontrées en 2020", a déclaré M. Chelala dans un entretien à la station locale Sawt el-Mada, proche du Courant patriotique libre, fondé par le chef de l'État.

"Il y a désormais des priorités, dont les réformes auxquelles croit le président, qui s'est engagé auprès des Libanais à leur application, en espérant qu'il soit aidé sur ce plan. Il y a aussi la lutte contre la corruption que nous allons poursuivre malgré les défis. Il y a également le tracé des frontières maritimes méridionales, et les projets de protection sociale. Le président assurera le suivi de la question de l’exploitation des ressources off-shore de pétrole et de gaz, tout comme les autres projets qui touchent directement les Libanais, tout en veillant à préserver la sécurité et la stabilité du pays", a-t-il ajouté.

Alors que le mandat présidentiel entre dans son dernier tiers, le chef de l'État mène avec le Premier ministre désigné des tractations loin des médias avec l'ensemble des forces politiques, en vue de la formation d'un nouveau gouvernement, chargé de mettre en œuvre les réformes nécessaires pour sortir le pays de la crise. Alors qu'un climat d'optimisme semblait prévaloir laissant entrevoir une naissance du cabinet dans les prochains jours, certains obstacles semblent être apparus.

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"Tout le monde veut que le gouvernement voit le jour le plus rapidement possible, mais tout le monde sait aussi que la formation des cabinets au Liban est soumise à des équilibres et des considérations particulières", a déclaré M. Chelala sur ce plan. "Le chef de l'État n'épargne aucun effort pour que le futur gouvernement soit harmonieux et productif, capable d'affronter les grandes échéances et défis qui l'attendent", a-t-il ajouté, assurant que le président Aoun avait des contacts quotidiens avec le Premier ministre désigné Saad Hariri "dans le but de surmonter les obstacles".

Rafic Chelala est revenu sur les quatre premières années du mandat de Michel Aoun. "Les premières années du mandat ont été riches en accomplissements", a-t-il estimé, citant en vrac les exemples de la bataille de l'Aube des jurds contre les islamistes en 2017, la signature du premier contrat d'exploration pétrolière pour deux blocs off-shore (4 et 9) avec le consortium Total-Eni-Novotek, le lancement du processus d'audit de la Banque du Liban et le début des négociations entre le Liban et Israël sur leur frontière maritime commune.

"On ne peut pas dire que l'ensemble du mandat a été négatif. Mais dans sa quatrième année, les crises se sont abattues en même temps : les troubles dans le monde, la guerre en Syrie et ses conséquences sur le Liban, puis la pandémie de coronavirus et ses dégâts dans la population et l'économie, jusqu'à l'explosion du port de Beyrouth. Malgré tout, des lois ont été adoptées et des décisions ont été prises au bénéfice du Liban et de son peuple. Ceux qui ne voient rien de positif cherchent à occulter les réalités", a déclaré M. Chelala, estimant dans ce contexte que Michel Aoun porte "les mêmes revendications" du mouvement de contestation contre la classe dirigeante lancée le 17 octobre 2019.

Le directeur du service d'information de la présidence de la République, Rafic Chelala, a placé samedi la mise en œuvre de réformes et la lutte contre la corruption parmi les priorités de la fin de mandat du chef de l'État Michel Aoun, qui entre dans sa cinquième et avant-dernière année. Ce qui ne l'a pas empêché de dresser un bilan élogieux des quatre premières années du mandat...

commentaires (16)

Il y en a qui ne doutent de rien ... avec des affirmations telles qu'on se demande s'ils sont en bonne santé mentale !!! Le bal des hypocrites et ouvert et les tractations pour former un gouvernement qu'on veut nous faire avaler comme indépendant est un leurre de plus. Le système mafieux à la dent dure et le Liban grâce à leur acharnement va mourir de sa plus horrible mort.

Zeidan

21 h 43, le 01 novembre 2020

Tous les commentaires

Commentaires (16)

  • Il y en a qui ne doutent de rien ... avec des affirmations telles qu'on se demande s'ils sont en bonne santé mentale !!! Le bal des hypocrites et ouvert et les tractations pour former un gouvernement qu'on veut nous faire avaler comme indépendant est un leurre de plus. Le système mafieux à la dent dure et le Liban grâce à leur acharnement va mourir de sa plus horrible mort.

    Zeidan

    21 h 43, le 01 novembre 2020

  • ce type OSE dire que les premieres années du mandat Aoun ont été PRODUCTIVES !!! Beyrouth détruite, le USD dans les nuages, l'inflation a 300%, la croissance a -25%, le Chômage a 50%, nos depots dans les banques évaporés, les credits a l’économie a l’arrêt total, l'immigration des cerveaux (le brain-drain) record. Et puis une hausse de toutes les criminalités, une repression des libertés pire qu'au temps de la tutelle, une recrudescence du clivage confessionnel après des décennies d'apaisement, une degradation de l'aura de la justice pire qu'au temps du triste Adnan Addoum, la resurgence d’éléments armés...en toute impunité, la triche a l'universite Libanaise non-sanctionne, etc... et le Ponpon ? M Ali Hassan Khalil, ministre des finances, parler des valises de fric a destination de Baadbda. EFFECTIVEMENT ! TREEES PRODUCTIVES !!

    Lebinlon

    20 h 54, le 01 novembre 2020

  • Pourquoi avoir censuré mes deux commentaires qui ne reflètent que la vérité du moins de mon point de vue. Les deux années qui restent peuvent se résumer à deux jours ou deux semaines si le gouvernement ne voit pas le jour sous la forme que les libanais ont exigé, réduit, avec de ministres compétents honnêtes et n’appartenant à aucun de ces mafieux ni de prêt ni de loin. Pour le reste, cette déclamation en dit long sur leurs méthodes mesquines d’auto-persuasion de leur succès éclatant en répétant les mêmes mensonges tout comme sur la corruption. On constate les résultats de leurs prouesses tous les jours. Causer causer vous nous intéressez...

    Sissi zayyat

    17 h 18, le 01 novembre 2020

  • Effectivement et , by the way, je rencontre ce soir le père Noël et Cendrillon pour discuter affaires...

    Wlek Sanferlou

    16 h 56, le 01 novembre 2020

  • DE LA BLAGUE CERTES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 44, le 01 novembre 2020

  • Mr Chléla, vous avez une bonne bouille mais ne prenez pas les libanais pour des idiots quand vous dites : "J'espère que les deux prochaines années du mandat Aoun seront productives, comme l'ont été les trois premières années, malgré les difficultés rencontrées en 2020" .

    DJACK

    11 h 36, le 01 novembre 2020

  • avec cette sortie infame, pas besoin de faire un commentaire , n'importe lequel !

    Gaby SIOUFI

    09 h 52, le 01 novembre 2020

  • "...les priorités de la fin du mandat Aoun...?" Donc, au début de ce "mandat" il n'y en avait pas...ce qui nous a amené à "l'enfer" actuel ! D'autre part, cet article d'encensement dépasse en ridicule tout ce qui a été écrit par d'autres admirateurs et admiratrices dans ce journal. Ce sont justement ces courtisans béats et inconditionnels qui confortent leurs supérieurs dans leur façon d'agir...ou ne pas agir...pour ne rien risquer...et garder ainsi leur siège confortable !!! - Irène Saïd

    Irene Said

    09 h 15, le 01 novembre 2020

  • Monsieur Chelala fait son travail, il est paye pour cela et on ne peut pas lui en vouloir. Vraiment je ne vois, a ce jour, aucune realisation positive de Aoun en faveur du Liban. Pour rappel tous les pays arabes et amis nous ont tourne le dos. A l’exception des grandes democraties, comme la syrie l’iran et la coree du nord ! triste fin pour notre pays . Tant que Aoun appuiera sans retenue la milice armee, contre les interets d’un Etat souverain, le Liban ne se relevera pas. Alors comptons les jours qui lui restent encore a passer a Baabda

    Goraieb Nada

    07 h 59, le 01 novembre 2020

  • Alice au pays des merveilles !!!!!

    Darwiche Jihad

    23 h 37, le 31 octobre 2020

  • Du boniment pour badauds de foire, mais vous êtes payé pour, on compatit.

    Christine KHALIL

    23 h 11, le 31 octobre 2020

  • C’est caricatural. Pourquoi l’OLJ publie-t-il des inepties pareilles? Si la situation n’était pas si grave, on rirait d’entendre parler des « réalisations » du mandat et de « la lutte contre la corruption », cette vieille lune qu’on nous ressort depuis des années. Mais la situation est grave et ça ne fait pas rire du tout. C’est même exaspérant.

    Marionet

    22 h 18, le 31 octobre 2020

  • Je crois que la formation d'un gouvernement sous le mandat de ce président n'intéresse plus personne de valable dans le pays, cher monsieur, retournez donc à vos fables et nous nous retournerons à attendre des jours meilleurs.

    Christine KHALIL

    21 h 21, le 31 octobre 2020

  • Michel Aoun porte les mêmes revendications que le mouvement de contestation contre la classe dirigeante? Ah bon? Ah oui c'est vrai Michel Aoun, celui qui a réussi sa carrière de militaire, d'exilé politique, de dirigeant politique et de chef d'un Etat secondaire et qui n'a à aucun instant échangé avec le peuple libanais depuis 1975 défend bec et ongles toutes ces belles valeurs que l'on ne retrouve même pas dans ses discours!

    Georges Olivier

    19 h 30, le 31 octobre 2020

  • Les deux prochaines années aussi productives que les trois premières ? Dieu nous en préserve ! Il veut faire des réformes et de la lutte contre la corruption la priorité. Mieux vaut tard que ja,mais s'il avait commencé il y a trois ans, le Liban n'en serait pas où il est aujourd'hui. De toutes façons quand on voit sur qu'elles bases va être formé le gouvernement, on a le droit d'être sceptique.

    Yves Prevost

    19 h 00, le 31 octobre 2020

  • Il décrit certainement un monde parallèle !

    paznavour

    18 h 53, le 31 octobre 2020

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