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Société - Coronavirus au Liban

14 décès et 796 nouveaux cas ces dernières 24 heures

Le ministère de la Santé "n'autorisera l'importation d'aucun vaccin avant son approbation par l'OMS", affirme Hassan.


14 décès et 796 nouveaux cas ces dernières 24 heures

Des infirmières s'occupent d'un patient suspecté de souffrir du coronavirus dans un hôpital à Beyrouth, le 7 avril 2020. Photo d'archives JOSEPH EID/AFP

Alors qu'a débuté la nouvelle vague de bouclage d'une semaine qui concerne une soixantaine de localités, le Liban a enregistré durant la journée de dimanche, 14 décès et 796 nouveaux cas de Covid-19, selon le dernier bilan publié lundi par le ministère de la Santé. Si ces derniers jours les cas positifs s'élevaient à plus d'un millier, cette nette baisse s'explique par la diminution, par deux, du nombre de tests effectués. 

Le nombre de cas cumulés s’élève désormais à 72.186 contaminations et un total de 579 décès. En tout, 35.802 patients se sont rétablis, alors que 742 personnes sont encore hospitalisées, dont 242 en soins intensifs.

Les prisons surpeuplées du pays constituent des clusters inquiétants. Les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont annoncé dans un communiqué que "dans le cadre du suivi des cas de coronavirus dans les prisons, 473 cas positifs ont été détectés à la prison de Roumieh jusqu'à cette date, 381 détenus sont guéris, et un détenu est toujours en train de se faire soigner à l'hôpital". Les FSI ajoutent que "40 cas on été détectés au dépôt du palais de Justice de Beyrouth et 19 autres à la prison de Batroun". Dans celle de Zahlé, cinq cas ont été détectés ces deux derniers jours et les 237 détenus qui avaient été auparavant contaminés se sont rétablis.

Vers un bouclage des grandes villes ?
Par ailleurs, le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, a souligné que "le nombre d'infections est toujours élevé et n'a pas diminué malgré la fermeture de certaines régions". Il a dans ce cadre dit qu'il fallait exhorter les Libanais "à prendre plus de précautions, d'autant plus que nous sommes aux portes de l'hiver". M. Hassan s'exprimait à l'issue d'une réunion du comité scientifique en charge du dossier du coronavirus.

Ce comité a discuté de plusieurs points et va recommander à la commission nationale de lutte contre la pandémie de "boucler les quartiers de certaines grandes villes, dont Beyrouth, parce que la source des infections se trouve parfois dans la ville avant de se propager en banlieue". Le comité a aussi souligné qu'il était important que les cas de contamination soient relevés selon le lieu d'habitation et non le lieu d'inscription au registre d'état civil, ajoute le ministre de la Santé. "Nous devons baisser le nombre de contaminations, et cela dépend de manière directe du comportement du citoyen, pour que nous puissions répondre aux besoins des organismes économiques et du secteur du tourisme qui demandent une fin des bouclages partiels", a-t-il déclaré.

En outre, le comité a souligné que le virus ne pouvant plus être contenu, le ministère ne peut plus mener des campagnes de tests auprès des cas-contacts, appelant ces derniers à se mettre de leur propre initiative en quarantaine à domicile. "Ceux qui ont un test PCR positif et restent chez eux sans symptômes pendant dix jours, peuvent ensuite retrouver progressivement leur vie normale en prenant les précautions nécessaires, ajoute le ministre. Quant à ceux qui ont des symptômes, ils doivent attendre la disparition de ces symptômes au moins dix jours puis rester en quarantaine pendant trois jours supplémentaires sans symptômes, sans avoir besoin de se faire tester à nouveau afin d'éviter des erreurs dans le calcul de cas positifs".

Hassan revient sur la question du vaccin
Par ailleurs, Hamad Hassan s'est déclaré favorable à l'adoption du protocole médicamenteux à base de l'antiviral Remdesivir, initialement développé pour lutter contre la fièvre hémorragique Ebola et utilisé dans plusieurs pays du monde pour traiter les patients atteints gravement de Covid-19. Il a assuré que son ministère travaille à réserver les quantités dont le pays a besoin. "Il existe des directives spécifiques de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour utiliser l'antiviral qui a des effets secondaires et ne convient pas à tous les malades", a néanmoins expliqué le ministre, soulignant que le coût de cet antiviral est exorbitant. Concernant les vaccins contre le coronavirus, M. Hassan a indiqué que le travail de son ministère se fait à trois niveaux. D'abord, il s'agit de "réserver une quantité de vaccins via Covax pour couvrir 20% des citoyens". Ensuite, "des contacts sont en cours avec Pfizer", a-t-il précisé en soulignant dans ce cadre que le Liban attendra que le vaccin de ce laboratoire soit validé par l'OMS. Enfin, "des contacts sont entrepris avec des usines russes et certains fabricants de vaccins en Chine au cas où des entreprises privées seraient intéressées par l'importation du vaccin". Là encore, il a souligné que le "ministère n'autorisera l'importation d'aucun vaccin avant son approbation par l'OMS".

En outre, Hamad Hassan a annoncé son intention d'envoyer une lettre aux ministères de l'Intérieur et de la Justice concernant les hôpitaux privés "qui n'ont toujours pas ouvert de sections" pour accueillir les personnes contaminées au Covid-19.

Quelque 63 localités sur l’ensemble du territoire libanais sont bouclées pendant une semaine à partir d’aujourd’hui jusqu’au lundi 2 novembre pour tenter d’enrayer la propagation du coronavirus dans le pays. Les habitants de ces localités sont appelés à rester chez eux, à ne pas circuler ou se mêler à d’autres personnes et à porter le masque lorsqu’ils sont obligés de sortir. Toutes les institutions publiques et sociétés privées de ces villes et villages doivent fermer leurs portes durant cette période. Tous les événements sociaux, les fêtes et les rassemblements sont interdits. Sur le plan national, le couvre-feu quotidien de 1h à 6h reste en vigueur, sauf pour les voyageurs allant ou venant de l’aéroport de Beyrouth. Les bars, les boîtes de nuit et les parcs d’attraction restent fermés. Les Libanais sont appelés à porter le masque lors de leurs déplacements et à respecter la distanciation sociale.

Alors qu'a débuté la nouvelle vague de bouclage d'une semaine qui concerne une soixantaine de localités, le Liban a enregistré durant la journée de dimanche, 14 décès et 796 nouveaux cas de Covid-19, selon le dernier bilan publié lundi par le ministère de la Santé. Si ces derniers jours les cas positifs s'élevaient à plus d'un millier, cette nette baisse s'explique par la...

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