Le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a confirmé hier que les députés de sa formation ne nommeront pas le leader du courant du Futur Saad Hariri, lors des consultations parlementaires contraignantes prévues jeudi en vue de désigner un nouveau Premier ministre. Il s’est dit persuadé qu’il est « impossible d’arriver à un résultat avec le trio au pouvoir », en référence au Courant patriotique libre, le Hezbollah et le mouvement Amal.
« Les FL ne nommeront pas M. Hariri car nous sommes persuadés qu’il est impossible d’arriver à un résultat en la présence du trio qui gouverne, le CPL, le Hezbollah et Amal », a déclaré M. Geagea dans une vidéo de 12 minutes postée sur sa page Facebook officielle.
Il a assuré qu’il ne veut pas l’« élimination » du leader sunnite « ou de quelque partie que ce soit ». « Si Saad Hariri venait à être désigné pour former le cabinet, nous nous prononcerons en faveur de toute mesure positive que prendrait son gouvernement (…). Ce qui est demandé au prochain gouvernement, c’est la mise en œuvre de réformes, mais cela ne peut être fait avec ce trio au pouvoir », a souligné Samir Geagea.
Dans ce contexte, il a balayé l’hypothèse selon laquelle la décision de ne pas désigner Saad Hariri est liée à la prochaine élection présidentielle. « Celui qui veut la présidence de la République ne prend pas les positions qu’ont prises les Forces libanaises », a déclaré Samir Geagea, alors que le mandat du chef de l’État Michel Aoun expire en 2022.
Le chef des Forces libanaises a également démenti que sa position envers M. Hariri soit liée à une demande faite en ce sens par l’Arabie saoudite ou les États-Unis. Sur ce sujet, M. Geagea a rappelé que le secrétaire d’État adjoint américain pour le Moyen-Orient David Schenker, en visite au Liban à l’occasion de l’ouverture des négociations entre le Liban et Israël sur leur frontière maritime commune, a déclaré aux responsables politiques qu’il a rencontrés qu’il valait mieux qu’un gouvernement soit formé, plutôt que l’inverse, ajoutant que Riyad n’avait fait aucune déclaration officielle concernant la question du gouvernement libanais.
« La seule solution à l’heure actuelle, ce sont des élections législatives anticipées. Ensuite, nous examinerons les étapes suivantes », a conclu M. Geagea.
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19 h 48, le 21 octobre 2020