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Nos Lecteurs ont la Parole

À Paris, un comité du BN « prémonitoire de la thaoura »

À Paris, un comité du BN « prémonitoire de la thaoura »

Une des manifestations pour le Liban coorganisée par le Comité France du BN, avec la tour Eiffel pour toile de fond. Photo DR

C’est à Paris, ville des libertés et des droits de l’homme, qu’a été créé, il y a un peu plus d’un an, le premier comité du Bloc national hors du Liban. La naissance du Comité France du Bloc national a été prémonitoire, elle a précédé de peu la naissance de la thaoura du 17 octobre et presque coïncidé avec elle.

Dès le début, les objectifs de ce comité étaient multiples : aller à la rencontre de la diaspora libanaise et lui donner la parole, ainsi que les moyens d’agir de façon concertée et organisée, faire en sorte que les Franco-Libanais et les Libanais résidant en France aient droit au chapitre, afin qu’ils puissent apporter leur pierre à la construction d’un Liban nouveau à travers un parti politique, le Bloc national. Les Libanais à l’étranger se sont pour la plupart détournés de la politique libanaise, de ce milieu qu’ils considèrent depuis longtemps comme peu transparent, trop truffé de magouilles. Pour le Comité France, il s’agissait de redonner à la diaspora le goût de la politique et de lui montrer que la construction des nations se fait par le biais des partis, dont ceux qui, comme le Bloc national, ont une longue histoire.

C’est donc sans surprise que le Comité France du BN a rapidement adhéré à la thaoura, organisant des réunions-débats, participant aux manifestations qui ont lieu à Paris. Le premier meeting autour de ce qui est désormais convenu d’appeler génériquement « la révolution » a été organisé à l’hôtel de Sers, anciennement Queen Elizabeth, là où a longtemps vécu et où est décédé le « Amid » Raymond Eddé. C’est dans la continuité de cette longue histoire, et étant moi-même issue d’une famille proche des Eddé depuis trois générations, que j’ai été chargée de représenter le parti en France. Je suis ravie de reprendre le flambeau. J’ai accepté cette mission non pas par tradition familiale, mais par conviction profonde, par estime pour ce que ce parti a représenté et continue de symboliser pour le Liban, par attachement à ses valeurs. Un parti intègre qui a toujours eu à cœur d’œuvrer pour l’intérêt général du Liban, et du Liban seul, loin de toute ingérence étrangère et de toute préoccupation d’accession au pouvoir.

Les deux meetings organisés dans cet hôtel ont rassemblé à la fois les amis fidèles, les indépendants qui cherchent leur voie politique et qui ne veulent résolument plus des partis actuellement au pouvoir. Il y avait surtout des jeunes, beaucoup de jeunes Libanais nés et vivant en France. Ils n’ont pas connu le Liban d’antan, mais ils sont attachés à ce pays dans lequel ils n’ont pourtant pas – ou peu – vécu, mais qui le rêvent. Ils le rêvent et ils veulent s’investir pour le reconstruire à leur image : intègre, souverain, libre, vert, prospère, une nation où chaque citoyen pourrait vivre dans le respect de l’autre et de la dignité humaine.

De plus, il n’était pas banal de voir les conjointes et conjoints français aussi fortement mobilisés, se présentant comme « des Libanais de cœur ».

Depuis ces premiers rendez-vous, les rangs du Comité France n’ont cessé de grandir aux quatre coins de l’Hexagone et pas seulement à Paris. Ce succès est accompagné de la création de deux pages sur les réseaux sociaux, l’une sur Facebook (Comité France – Bloc national), l’autre sur Instagram (@comitefrancebn). Depuis l’arrivée du Covid-19, des webinaires ont été organisés sur ces pages et ont rencontré un grand succès, notamment celui avec Joseph Maïla, professeur de géopolitique et de médiation internationale, et directeur de programme à l’Essec, et celui de Joseph Bahout, directeur de l’Institut Issam Farès des sciences politiques à l’AUB. Un autre a donné la parole à Fadlallah Dagher, architecte engagé pour préserver le patrimoine architectural de Beyrouth. Dernièrement, un webinaire a été animé par notre comité avec le secrétaire général du BN, Pierre Issa, à l’occasion de l’anniversaire de la thaoura (YouTube National Bloc).

Naturellement, les membres du Comité France du BN étaient présents dans toutes les manifestations qui ont eu lieu à Paris pour hurler à la fois leur rage de voir le Liban sombrer et leur espoir irréductible de voir émerger un Liban nouveau, enfin digne d’être une nation, dont le pilier sera le citoyen libanais. Récemment, à l’occasion de l’anniversaire de la thaoura le 17 octobre, le comité a coorganisé une marche à Paris avec nombre d’organisations et de partis libanais affiliés au mouvement de contestation, la nouvelle opposition, la seule digne de foi, et la vraie !

Représentante du Bloc national en France et responsable du Comité France BN

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

C’est à Paris, ville des libertés et des droits de l’homme, qu’a été créé, il y a un peu plus d’un an, le premier comité du Bloc national hors du Liban. La naissance du Comité France du Bloc national a été prémonitoire, elle a précédé de peu la naissance de la thaoura du 17 octobre et presque coïncidé avec elle. Dès le début, les objectifs de ce comité étaient...

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