Le Courant patriotique libre (CPL, aouniste) s’est offusqué hier de la décision du ministre sortant de l’Éducation, Tarek Majzoub, d’entamer la nouvelle année scolaire « sans plan réfléchi » permettant de garantir un retour « sûr » en classe pour les élèves. La rentrée scolaire doit débuter le 12 octobre, après avoir été reportée une première fois de deux semaines, le Liban faisant face à des pics de contaminations au coronavirus.
Dans un communiqué, le « bureau » chargé de l’éducation au sein du CPL s’est « étonné » de la façon dont le ministre sortant de l’Éducation « a prévu la réouverture des écoles et lycées officiels sans aucun plan réfléchi visant à assurer les besoins logistiques nécessaires pour faciliter un retour sûr des élèves » dans leurs classes, alors que le pays connaît « une propagation de la pandémie de coronavirus et une mauvaise situation économique ». « Le ministre doit se dépêcher de fournir aux écoles et lycées tout le matériel de prévention sanitaire nécessaire, ainsi qu’une connexion au réseau internet et des ordinateurs portables ou tablettes » pour les élèves et professeurs, exhorte le parti aouniste.
Le CPL a encore appelé le ministre Majzoub à arrêter de « se distraire en lançant des batailles personnelles, décrétées illégales par le Conseil d’État, au lieu de respecter ses obligations ».
Rappelons que ces dernières semaines, une bataille médiatique a opposé l’ancien ministre de l’Éducation, Élias Bou Saab, proche du CPL, au ministre Majzoub. Ce dernier avait accusé M. Bou Saab de plusieurs chefs de corruption dans le secteur de l’éducation, lors d’une émission télévisée.
