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Société - GRAND ANGLE

Quand le Liban dit adieu à sa jeunesse

Les jeunes Libanais ont tout connu durant cette année : l’euphorie de la révolution dont ils ont été le cœur, la gueule de bois de l’après qui les a touchés de plein fouet, les conséquences de la crise financière puis le sentiment qu’ils n’ont plus d’autre choix que celui de partir. Récit d’une jeunesse désenchantée dans un pays qui n’a plus rien à lui offrir.


Quand le Liban dit adieu à sa jeunesse

Une jeune fille lors d’une manifestation à Adlieh, à Beyrouth, le 25 juin 2020. Photo Joao Sousa

Cet article devait être publié dans l’édition du 5 août 2020. Il racontait l’histoire d’une jeunesse désenchantée dans un pays qui n’a plus rien à lui offrir. « A-t-il encore du sens après l’explosion du port qui a ravagé Beyrouth le 4 août », s’est-on demandé au sein de la rédaction ? Nous avons estimé que oui, et peut-être même encore plus qu’avant. Plus encore qu’avant, la jeunesse libanaise se sent prise en otage et ne pense, dans sa grande majorité, qu’à partir. Y compris la jeunesse dorée qui a passé son été à Faqra et ses week-ends dans les maisons d’hôte les plus huppées du pays et pour laquelle la crise n’existe (presque) pas. Y compris parmi ces rares privilégiés qui ont accès aux « fresh dollars » et pour qui la vie au Liban n’a jamais été aussi bon marché. « Dès le lendemain de l’explosion, nous avons pris la décision mon mari et moi : nous faisons nos bagages et nous partons à Dubaï », raconte Nayla, âgée de 35 ans et qui espérait pouvoir rester au Liban au moins jusqu’à la fin de l’année, malgré la crise. « C’est la première fois que j’ai senti que mes filles étaient en danger et que j’étais incapable de les protéger », confie-t-elle la gorge nouée. « L’explosion a renforcé mon désir de quitter le pays au plus vite désormais, d’aller quelque part où nous ne sommes pas constamment traumatisés » , s’épanche Marc*, un réalisateur de 31 ans. Le choc est d’autant plus fort que la jeunesse a longtemps donné l’impression de vivre dans le déni.

Retour en arrière, en juin 2016. Il est 22h. Agglutinés autour de la longue piscine d’une station balnéaire cossue à Kaslik, près de cinq cents étudiants se déhanchent au rythme des musiques de Drake et de Rihanna. La scène est banale : c’est une soirée d’été comme tant d’autres où les relents d’alcool se mêlent aux longs fils de fumée de cigarettes et à l’odeur des embruns marins. Mais ce soir-là, ces jeunes trinquent à leur avenir. « Je venais d’obtenir mon diplôme, j’allais entrer dans la vie active et je voyais mon futur en grand », se remémore Jad, aujourd’hui âgé de 24 ans. « J’avais tellement d’espoir », soupire-t-il.Souvent désenchantée, parfois déconnectée, la jeunesse libanaise porte alors les traumatismes d’un Liban qui n’a pas pris le temps de faire la paix avec son passé. Dans un pays politiquement figé depuis la fin de la guerre, de nombreux jeunes ont fait le choix de vivre au jour le jour et de profiter pleinement du peu que le Liban peut leur offrir. Quitte à renvoyer une image réductrice et peu flatteuse. De larges pans de la jeunesse libanaise donnent encore le sentiment de n’avoir d’autres préoccupations que celui de faire la fête, partout et tout le temps, de quitter le pays au plus tôt ou de s’y faire une place grâce aux relations familiales. Les plus nantis donnent le ton avec leurs soirées extravagantes, leurs habits de luxe et leur téléphone dernier cri en main. Les rares fois où la politique frappe à la porte, comme lors des élections estudiantines, les partis traditionnels sont à la manœuvre, renforçant le sentiment que les jeunes générations n’ont aucune envie de rompre avec le Liban de papa.

Les conditions sont pourtant loin d’être idylliques. Pour les nouveaux diplômés, l’entrée dans la vie adulte relève du parcours du combattant. Certains traînent déjà le poids des dettes contractées pour pouvoir accéder à un système universitaire dominé par le privé et tous sont en passe d’être confrontés à un chômage des jeunes qui atteint, officiellement, les 36 %. En théorie, tous les éléments sont déjà réunis en faveur d’un sursaut collectif pour le changement dans un pays qui n’offre aucune perspective d’avenir alors que l’âge moyen de la population est de 26 ans. Et pourtant, à l’époque, on loue encore à tout va la « résilience » du Liban sans président depuis deux ans. Cette année-là, la croissance oscille entre 1 % et 1,8 % mais un vent de fraîcheur souffle sur la scène politique. L’entrée inédite de Beyrouth Madinati marque les premiers pas de la société civile dans la course aux municipales de la capitale et attire une partie des jeunes générations qui souhaitent rompre avec les dynamiques communautaires et s’émanciper des affiliations ou des sympathies partisanes familiales. Si Beyrouth Madinati ne réussit pas à faire le poids face aux camps des 8 et 14 Mars, les résultats que le groupe obtient – autour de 30 % des suffrages – vont au-delà du symbolique, élargissant la brèche ouverte un an plus tôt par la campagne « Vous puez ! » dont la mission était de dénoncer l’inertie et la corruption des autorités dans la crise des déchets.

L’enchaînement des événements signale un désir de renouveau, mais les tentatives de changement se heurtent à un système résistant et bien huilé. La société civile n’obtient qu’un siège lors des élections législatives de 2018 tandis qu’une partie de la jeunesse se replie dans les réflexes communautaires ou se montre tout simplement désintéressée de la politique. Le scrutin se heurte d’ailleurs à une forte abstention avec un taux de participation de seulement 49,2 % des inscrits – contre 54 % aux précédentes élections neuf ans plus tôt. « J’ai pensé que les élections de 2018 allaient permettre d’améliorer les choses... Mais tout n’a fait qu’empirer : le chômage, le racisme, l’injustice et la corruption », énumère Khaled, un ingénieur de 27 ans originaire de Tripoli.

Une jeune femme pendant une manifestation à Beyrouth en juillet. Photo Joao Sousa

« C’est la première fois que j’ai senti que j’étais écouté »

Les graines semées au cours de ces dernières années vont toutefois finir par germer. Dans la foulée, de nouveaux mouvements mettant en avant les considérations socio-économiques émergent et proposent des alternatives à une jeunesse qui étouffe et qui ne se reconnaît plus dans le discours des partis traditionnels.

Il faudra attendre le 17 octobre 2019 pour que les frustrations et la colère des jeunes explosent. Issus de toutes classes et communautés confondues, ils sont en première ligne des manifestations monstres qui balayent l’ensemble du pays. Le mot d’ordre, « Kellon yaané kellon » (Tous ça veut dire tous), laisse soudainement imaginer tous les possibles et ce qui était (presque) impensable : l’espoir de réinventer le Liban de demain. « Il était temps qu’on remette les politiciens à leur place », lance Nay, âgée de 22 ans.

Pour mémoire

Cette jeunesse qui dit non au Liban de papa

Pour la première fois, on se rassemble nuit et jour dans les tentes plantées sur les places publiques du pays, on se découvre et on regorge d’idées pour construire « l’après ». Les nouveaux venus se joignent à ceux dont l’éveil politique date de 2015. Pour une révolution, l’ambiance est bon enfant et la fête n’est jamais loin : on chante à tue-tête des chants révolutionnaires, on danse sur les places au milieu des vendeurs de maïs tandis que les lampions occupent à nouveau les rues du centre-ville de Beyrouth, laissé quasiment à l’abandon depuis des années. La chute du gouvernement d’union nationale de Saad Hariri après dix jours de manifestations conforte les contestataires dans leurs ambitions et les encourage à continuer à battre le pavé. « C’est la première fois que j’ai senti que ma parole existait, que j’étais écouté », affirme Marc. « Il y a eu un mois ou deux d’euphorie, pendant lesquels on s’est approprié le pays et notre identité libanaise. J’ai cru qu’on allait être la génération qui allait pouvoir changer les choses », souffle-t-il, la gorge serrée par l’émotion.

Le réveil a l’effet d’une claque. La liesse et l’espérance des premières semaines laissent place à la désillusion et à la détresse. La chute vertigineuse de la livre, les restrictions bancaires, les blocages politiques, le tout intensifié par la pandémie de Covid-19 tirent un trait sur le tableau d’un avenir haut en couleurs que l’on s’était autorisé à entrevoir.

La stagnation politique, l’hyperinflation, les pénuries de produits de première nécessité donnent quant à elles le sentiment que l’histoire se répète. « Mon grand-père a pris sa retraite pendant la guerre civile et n’a touché que des broutilles en guise d’indemnités après 40 ans de service dans une institution publique à cause de l’inflation à l’époque. Aujourd’hui, toutes les économies de mon père sont parties en fumée alors qu’il a travaillé d’arrache-pied toute sa vie », se désole Marc. « Qu’est-ce qui me dit que la même chose ne m’arrivera pas aussi dans trente ans ? Les petits-enfants de ces mêmes politiciens qui tiennent les rênes du pays depuis des décennies arrivent maintenant au pouvoir, ça suffit ! » s’énerve-t-il.

« Je pars car mes parents ont voté pour les mêmes partis pendant 30 ans »

La jeune génération n’a plus qu’un mot à la bouche : partir, vite et loin. Faire ce que ses parents ou grands-parents ont fait ou n’ont pas osé faire. « J’ai compris que je ne pourrais pas atteindre mes objectifs si je reste : je ne pourrais pas me marier avec ma fiancée et je n’avancerai pas dans ma carrière », soupire Khaled, qui a définitivement quitté le Liban à la fin du mois d’août et a débuté un second master en France. « Mes parents en sont presque à me jeter dans l’avion, ils suivent activement la procédure et me demandent jour et nuit où j’en suis dans mes dossiers », rapporte pour sa part Marc, qui postule pour émigrer en Allemagne, au Canada ou aux États-Unis. « Et pourtant, ils soutiennent encore certains partis politiques. Ils ne réalisent même pas que je pars car ils ont voté pour les mêmes partis pendant 30 ans », se désole-t-il.

Les chiffres ne sont pas non plus encourageants pour convaincre les jeunes de faire le pari de rester pour se construire un avenir au Liban où les opportunités se font de plus en plus rares. Selon un rapport du cabinet Infopro paru en juillet, près d’un tiers des employés du secteur privé ont perdu leur emploi en 2019, une entreprise sur cinq a mis la clé sous la porte depuis l’année dernière – dont 50 % d’entre elles en 2020 – tandis que plus de la moitié des 500 entreprises interrogées ont indiqué avoir réduit les salaires de leurs employés ou le nombre d’heures travaillées. Le taux de chômage quant à lui explose : il dépasse désormais les 30 %. À titre de comparaison, le taux de chômage était estimé à 11,4 % l’année dernière, selon une étude de l’Administration centrale de la statistique terminée en mars 2019.

« Quand nous avons présenté notre dossier en septembre pour obtenir une carte de résident permanent au Canada, ce n’était censé être qu’un plan B qu’on espérait ne pas devoir utiliser », explique Caren, 32 ans, ancienne cheffe de projet dans le numérique. Pour cette mère de jumeaux en bas âge et son mari, tous deux payés en livres libanaises, l’instabilité et les répercussions économiques de la dévaluation de la monnaie ont accéléré la décision de tout quitter suite à l’obtention de leurs papiers en janvier. D’après les derniers chiffres des autorités, 45 % des Libanais vivent sous le seuil de pauvreté et 22 % dans l’extrême pauvreté. « Je pense que nous vivons une situation plus critique et plus difficile que pendant la guerre sous les bombes », se demande Choghig Kasparian, professeure à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth et ancienne directrice de l’Observatoire universitaire de la réalité socio-économique (Ourse).

Là encore, l’histoire donne le sentiment de se répéter, pour une nation qui a déjà connu plusieurs grandes vagues d’immigration avec, à chaque fois, son lot de déchirements. Avec quelque 15 millions de Libanais installés à l’étranger, incluant les descendants d’émigrés qui n’ont pas la nationalité, la diaspora libanaise est aujourd’hui l’une des plus grandes au monde en proportion à sa population. « L’économie libanaise n’a jamais pu absorber la main-d’œuvre formée et qualifiée, le Liban a toujours fourni une partie de sa main-d’œuvre à l’étranger, ce n’est pas une nouveauté », relève Choghig Kasparian. Si les départs familiaux entre 1975 et les années 1990 ont été largement une conséquence de la guerre civile, les motifs de l’émigration sont redevenus d’abord économiques au cours des deux dernières décennies. Selon une étude commanditée par la Commission européenne, menée entre 2014 et 2016, 16 % des Libanais entre 15 et 29 ans souhaitaient émigrer, notamment en raison des conditions de vie et des salaires bas. « Avant, la difficulté était d’avoir de l’argent ou de disposer d’une bourse et d’avoir un visa d’entrée pour la destination choisie », note Choghig Kasparian. « À cela s’ajoute aujourd’hui la problématique de savoir comment financer le départ de manière pratique malgré les restrictions bancaires », ajoute-t-elle.

« Je veux donner à mes enfants ce que je n’ai pas pu avoir »

Caren et son mari en ont fait l’amère expérience alors que la crise les a forcés à revoir leurs plans à la baisse. « On pensait arriver au Canada avec une somme d’argent qui pourrait nous faire tenir un an. On a finalement dû tout échanger sur le marché noir : le montant n’équivaut plus qu’à un quart de la somme », constate-t-elle. « Je me sens frustrée et coincée ici », explique pour sa part Nay, âgée de 22 ans, bloquée au Liban depuis octobre et qui aurait dû intégrer un master aux États-Unis cette année. « Avant, je ressentais cette frustration à cause de l’interdiction de voyager en raison de la fermeture de l’aéroport dans le cadre de la lutte contre la pandémie. Maintenant, même s’il est possible de voyager pour poursuivre mes études, je ne peux plus me le permettre financièrement », observe-t-elle.

Les jeunes qui disposent d’une double nationalité ont une longueur d’avance sur leurs compatriotes qui doivent se soumettre aux interminables procédures de demande de visa. « Tout le monde me demande comment on a fait, si on a pris un avocat… Je suis dans un groupe WhatsApp qui rassemble des Libanais s’apprêtant à partir au Canada. En septembre, le groupe comptait 50 personnes. Aujourd’hui, il est complet. Deux autres groupes ont été créés : un pour ceux qui préparent leurs papiers et un autre pour ceux qui ont déjà présenté leurs dossiers », détaille Caren.

Bien sûr, il reste les irréductibles, ceux qui veulent rester coûte que coûte, ceux qui n’imaginent pas leur vie ailleurs, ceux qui veulent encore se battre pour changer le pays. C’est le cas de Rafif, une traductrice de 26 ans qui habite à Nabatiyé. « Mon mari et moi n’avons jamais vraiment envisagé de partir du Liban. Nos vies sont ici : nos amis, nos familles et nos emplois », explique-t-elle. « On vit désormais au jour le jour, on ne sait pas quel va être l’avenir de nos enfants... Honnêtement, on essaye de ne pas trop y penser pour ne pas déprimer », poursuit la jeune femme. D’autres veulent continuer à espérer. « Je crois tellement en la révolution, ce qu’on a commencé en octobre ne fait que continuer maintenant », insiste Tala Ladki, une Beyrouthine âgée de 25 ans et qui travaille en freelance dans le domaine des réseaux sociaux et de la publicité. « Ça ne prend pas un jour ou deux. Cela demande des années pour faire des réformes concrètes et tangibles », remarque-t-elle.

Mais ceux qui s’accrochent par choix au Liban semblent minoritaires comme si le pays se vidait de ses forces vives au moment où il en a peut-être le plus besoin. Pis, ceux qui partent actuellement n’envisagent pas de revenir. « Si je pars dans l’optique de revenir, je ne serai heureuse ni ici ni là-bas », affirme Caren. « Surtout, je veux donner à mes enfants ce que je n’ai pas pu avoir : un passeport autre que le libanais et la possibilité de pouvoir faire ce qu’ils veulent indépendamment de l’appartenance religieuse ou des wasta (des pistons) », continue-t-elle. « Même si je dis que je déteste le Liban pour ses aspects économiques et politiques, toutes mes relations sont ici, mes amis, ma famille, nuance Nay. Mais je ne reviendrai pas m’installer au Liban, il n’y a plus d’avenir pour moi. Je vivrais partout, sauf ici. »

*Le prénom a été modifié

Cet article devait être publié dans l’édition du 5 août 2020. Il racontait l’histoire d’une jeunesse désenchantée dans un pays qui n’a plus rien à lui offrir. « A-t-il encore du sens après l’explosion du port qui a ravagé Beyrouth le 4 août », s’est-on demandé au sein de la rédaction ? Nous avons estimé que oui, et peut-être même encore plus qu’avant. Plus...

commentaires (7)

Au lieu que tous cherchent à éloigner le pays des enchevêtrements régionaux de plus en plus insolvables, il y en a qui continuent sur leur lancée destructrice, cherchant des raisons illogiques , pour enfoncer un peu plus le glaive dans le cœur de ce pays qui en fait agonise, et ils seraient les premières victimes. Les jeunes bien sûr, mais, aussi les spécialistes, les investisseurs qui n'osent plus s'aventurer dans un pays sans foi ni loi, et aussi la diaspora qui avec amertume, n'envoie plus les devises que pour aider leurs familles, la quasi destruction du domaine de l'hôtellerie et de la restauration, etc... Que reste-t-il de ce pays pour qu'ils continuent à l'assassiner ?

Esber

11 h 26, le 01 octobre 2020

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Commentaires (7)

  • Au lieu que tous cherchent à éloigner le pays des enchevêtrements régionaux de plus en plus insolvables, il y en a qui continuent sur leur lancée destructrice, cherchant des raisons illogiques , pour enfoncer un peu plus le glaive dans le cœur de ce pays qui en fait agonise, et ils seraient les premières victimes. Les jeunes bien sûr, mais, aussi les spécialistes, les investisseurs qui n'osent plus s'aventurer dans un pays sans foi ni loi, et aussi la diaspora qui avec amertume, n'envoie plus les devises que pour aider leurs familles, la quasi destruction du domaine de l'hôtellerie et de la restauration, etc... Que reste-t-il de ce pays pour qu'ils continuent à l'assassiner ?

    Esber

    11 h 26, le 01 octobre 2020

  • Oh comme je comprends cette jeunesse qui espérait tant de la révolution et qui s’est sentie trahie non seulement par les politiciens véreux mais aussi par la justice du pays, ses forces intérieures de sécurité et par son armée qui se sont alliées contre elle pour la pourchasser, la mutiler et l’humilier en laissant dans la nature les chiens qui leur tirer dessus comme sur des lapins. Comment croire en un pays qui a perdu toute son âme , le sens de justice et d’honneur qui se déchaîne sur les défenseurs de la nation et laisse les criminels mener la danse pour vider le pays de toute sa résistance et ses cerveaux. Il ne faut pas jeter la pierre sur ces jeunes qui sont dégoûtés par les traitres et ceux qui les laissent agir sans réagir en les sacrifiant dans les rues parce qu’ils ne sont pas assez nombreux et ne représentent pas de danger pour ce régime mafieux et ses institutions toutes à la solde de l’ennemi de toujours pour bénéficier de passe droits et de postes qu’ils ne méritent pas. Tous les libanais qui n’ont pas participé à cette révolution devraient se sentir responsables du départ de notre jeunesse par manque de solidarité et combativité. Il ne sert à rien de pleurer il faut retrousser les manches et les rejoindre dans la rue pour inverser la vapeur car l’immigration va toucher les libanais de tous âges et ce ne sera pas dans un avion avec un billet payé. Il est temps d’agir.

    Sissi zayyat

    11 h 18, le 01 octobre 2020

  • C,EST CE QUE CHERCHENT LES MERCENAIRES IRANIENS, A VIDER LE PAYS DES AUTRES COMMUNAUTES QUE LA LEUR POUR Y METTRE LA MAIN FACILEMENT.

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 05, le 01 octobre 2020

  • Depuis des siecles les Libanais et Syriens quittent leurs pays ... En fait le pays n'est pas tellement grand, et ne peut pas vraiement supporter, je pense, une population dense comme il y a la-bas.

    Stes David

    10 h 05, le 01 octobre 2020

  • Pendant ce temps, alors que ceux qui sont censés être l'avenir du Liban partent ou espèrent quitter ce pays de l'enfer, la racaille et les voyous continuent à vivre dans leurs palais distribuant des leçons de morales ... on pressentait la fin du Liban elle est déjà une réalité et je ne vois pas ce qui peut inverser cette tendance.

    Zeidan

    08 h 36, le 01 octobre 2020

  • Bonjour , Triste comme récit et je comprends ses jeunes leur avenir est bouché ici mais à t on le droit et le devoir d abandonner notre si beau et merveilleux P A Y S . Réveillez vous et regarder ce qui est arriver au peuple Palestinian dans moins 50:ans les enfants de nos enfants seront Apatrides ( vous me direz qu ils auront la Nationalité des pays où ils se sont installés ) mais ne pourrons pas dire qu ils sont d Origine Libanais . Oui l Émigration est une porte de sortie mais a t’on le droit de donner le dos à nos Origines Je suis fils d Émigrer Maternelle et Paternelle je suis venu vivre dans le Pays de mes Ancêtres mon travail de 60 ans est partis en fumée Mais je serais partis les derniers A partir du Pays de mes Ancêtres Soyons Solidaire pour relever notre Pays et je dis un grand Bravo à ceux qui pensent ne pas quitter malgré tous ses difficultés Que nous aide et on arriveras Albert. F A H D

    Albert Fahd

    07 h 48, le 01 octobre 2020

  • Bien triste mais compréhensible réalité!!!

    NAUFAL SORAYA

    06 h 57, le 01 octobre 2020

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