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Économie - Finances publiques

Le déficit public en baisse en juin, les avances à EDL aussi

Le déficit public en baisse en juin, les avances à EDL aussi

Les recettes de l’État ont reculé de 19,81 % à fin juin. Photo P.H.B.

Selon les chiffres du ministère des Finances, le déficit public a atteint 3 351,68 milliards de livres à fin juin (soit de 2,22 milliard de dollars au taux officiel de 1 507,5 livres pour un dollar), donc une baisse de 8,11 % par rapport aux 3 647,62 milliards de livres atteintes sur la même période un an plus tôt (2,42 milliards de dollars).

Le déficit représente près de 32,52 % des dépenses publiques totales sur le même exercice, qui ont atteint de leur côté 10 306,43 milliards de livres (6,83 milliards de dollars). Ces dépenses sont en baisse de 16,34 % en un an. Les avances du Trésor à Électricité du Liban (EDL) ont reculé de 39,55 % à fin juin 2020 pour atteindre près de 653,67 milliards de livres (près de 433,61 millions de dollars). Elles représentent en outre 6,34 % des dépenses publiques sur les six premiers mois de 2020.

Déficit primaire

Le budget pour 2020 a réservé 1 500 milliards de livres (environ 1 milliard de dollars) pour financer les avances du Trésor à EDL, qui lui permettent de financer ses achats de carburant (les tarifs d’électricité étant figés depuis le début des années 1990). Cette enveloppe est en nette baisse (-40 %) par rapport à celle incluse dans le budget pour 2019. La hausse des dépenses publiques est, cette fois encore, en partie liée à celle des « dépenses générales », qui incluent en principe les rémunérations du secteur public qui sont en baisse de 2,13 %, à 7 072,42 milliards de livres (4,69 milliards de dollars).

Les recettes de l’État ont reculé de 19,81 % sur la même période, à 6 954,75 milliards de livres (près de 4,61 milliards de dollars). Les recettes fiscales connaissent une baisse encore plus importante (-27,94 % sur la même période à un peu plus de 5 025,76 milliards de livres ou 3,33 milliard de dollars), tandis que les revenus du secteur des télécoms affichent une diminution de 26,9 % par rapport à la même période l’an dernier pour atteindre 3 169,81 milliards de livres (soit 2,1 milliards de dollars).

Le déficit primaire (sans compter le service de la dette) s’est élevé à 1 320,88 milliards de livres (soit 876,2 millions de dollars), alors que le pays avait dégagé un excédent primaire de 464,2 milliards de livres (près de 30,79 millions de dollars) lors des six premiers mois de 2019. En juin 2020, le paiement des intérêts représentait 18,65 % des dépenses publiques alors que ce pourcentage était de 32,19 % à fin juin 2019.

Le Liban traverse une crise sans précédent depuis plus d’un an, provoquée par plusieurs facteurs dont l’incapacité de ses dirigeants (hauts responsables et élus) à adopter des budgets moins déficitaires ou à respecter les objectifs fixés par les lois de finances en termes de ratio déficit/PIB. L’adoption dans les délais prévus par la Constitution d’un budget pour 2021 (donc d’ici à la fin de l’année) ainsi que d’une loi de finances rectificative qui ajuste celui de 2020 en tenant compte de la réalité des chiffres fait partie des engagements pris par les principales forces politiques du pays sous la pression de la France. Des promesses qui n’ont pour l’instant pas été tenues


Selon les chiffres du ministère des Finances, le déficit public a atteint 3 351,68 milliards de livres à fin juin (soit de 2,22 milliard de dollars au taux officiel de 1 507,5 livres pour un dollar), donc une baisse de 8,11 % par rapport aux 3 647,62 milliards de livres atteintes sur la même période un an plus tôt (2,42 milliards de dollars). Le déficit représente...

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