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Économie - Monnaie

La BDL dément les rumeurs de contrefaçon sur les billets de 100 000 livres en circulation

La BDL dément les rumeurs de contrefaçon sur les billets de 100 000 livres en circulation

Les billets de 100 000 livres libanaises avec des fils de sécurité bleus et verts ne sont pas des faux, selon un communiqué de la BDL publié hier. Photo DR

La Banque du Liban (BDL) a démenti hier les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux concernant les billets de 100 000 livres libanaises avec un « fil de sécurité bleu » présentés comme faux. Dans son communiqué, la BDL a précisé que ces billets « datent de 2011 et 2012 et sont valides ». Pour s’en assurer, l’institution a précisé que « les lettres LL sont inscrites (en arabe, NDLR) sur ce fil de sécurité bleu qui bougent lorsque l’on plie le billet ». Il en va de même pour les billets de 2017 contenant, eux, un « fil de sécurité vert ».

Si la question des faux billets est cruciale en général, elle l’est d’autant plus pour l’économie libanaise qui s’est convertie en une « cash economy » (économie basée sur les espèces), selon le terme employé par le gouverneur de la BDL, Riad Salamé, le 11 novembre 2019, lors d’un passage sur la chaîne MTV. Ce basculement est dû aux restrictions bancaires illégales mises en place depuis la fin de l’été 2019, en raison du resserrement de la circulation des dollars dans l’économie, dévaluant alors la livre que la banque centrale a ancrée sur le billet vert depuis 1997 au taux de 1 507,5 livres.

Les agents ayant eu peur de la perte de valeur de la livre ont donc gardé pour eux les billets verts et ont accru l’utilisation de la livre lors de leurs échanges. Cela se confirme par la hausse de la circulation de la monnaie fiduciaire (billets et pièces) en livres de 270,3 % à fin juillet en glissement annuel pour s’élever à 19 101 milliards de livres. Cette augmentation de l’offre de livres libanaises sur le marché et en parallèle la baisse de celle en dollar ont encore plus dévalué la livre, qui a perdu 80 % de sa valeur en un an, élevant le taux d’inflation à 120,03 % en août selon l’Administration centrale de la statistique.

Par ailleurs, Riad Salamé a démenti hier avoir bénéficié d’une prime équivalant à quatre mois de salaire ou d’une augmentation de ses indemnités décidées en conseil d’administration, comme l’a écrit le quotidien local al-Joumhouria dans son édition du jour. Dans un deuxième communiqué, la BDL a aussi démenti que le conseil d’administration de la banque centrale ait décidé d’une augmentation des salaires ou d’indemnités supplémentaires des vice-gouverneurs de l’institution. Le gouverneur est contesté par la rue, depuis le début du mouvement de contestation le 17 octobre 2019, pour sa responsabilité dans la crise économique que traverse le pays depuis plus d’un an, comme les chiffres des agrégats monétaires l’illustrent. L’agrégat M1 de la masse monétaire (comprenant les espèces et les dépôts à vue libellés en livres) a augmenté de 165,5 % à fin juillet en glissement annuel pour atteindre 28 668 milliards de livres. Les dépôts bancaires en livres ont diminué durant cette période, comme le montre l’agrégat M2 (qui comprend M1 et les dépôts à terme libellés en livres) et qui a atteint 59 170 milliards de livres à fin juillet, constituant une baisse de 19,7 % en glissement annuel. Les dépôts à terme ont en effet diminué de 51,5 % durant la même période, pour tomber à 30 502 milliards de livres, révélant ainsi une baisse de confiance dans le secteur bancaire.

Enfin, l’agrégat M3, qui comprend le M2, les dépôts en devises et les titres de dette émis par le secteur bancaire (comme des actions par exemple) a, quant à lui, atteint 195 195 milliards de livres à fin juillet en glissement annuel, soit une baisse de 3,8 %. La faiblesse de la baisse de cet agrégat, comparée à celle de M1, s’explique par les mesures de restriction sur les retraits et transferts vers l’étranger en devises. En effet, les dépôts en devises n’ont diminué que de 1,4 % à fin juillet en glissement annuel pour atteindre l’équivalent de 135 535 milliards de livres (au taux de change officiel de 1 507,5 livres pour un dollar décidé par la BDL en 1997).

La Banque du Liban (BDL) a démenti hier les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux concernant les billets de 100 000 livres libanaises avec un « fil de sécurité bleu » présentés comme faux. Dans son communiqué, la BDL a précisé que ces billets « datent de 2011 et 2012 et sont valides ». Pour s’en assurer, l’institution a précisé que « les...

commentaires (1)

La casa de papel libanaise imprime bien. De vrais billets. En trop mais des vrais...

Sybille S. Hneine

12 h 07, le 26 septembre 2020

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Commentaires (1)

  • La casa de papel libanaise imprime bien. De vrais billets. En trop mais des vrais...

    Sybille S. Hneine

    12 h 07, le 26 septembre 2020

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