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Environnement - Environnement

Une solution temporaire à la crise des déchets aujourd’hui ?

Une réunion a eu lieu hier à Baabda, présidée par Michel Aoun, afin de discuter d’une alternative à la décharge de Jdeidé, déjà saturée.


Une solution temporaire à la crise des déchets aujourd’hui ?

Les sacs-poubelles s’accumulent régulièrement dans les rues en raison de dérèglements fréquents ces derniers temps. Ici, à Aïn el-Remmaneh. Mohamed Azakir/Reuters

La décharge de Bourj Hammoud-Jdeidé, déjà sursaturée et qui aurait dû fermer ses portes hier lundi (voir L’OLJ du 19 septembre), restera finalement ouverte quelques jours supplémentaires, le temps que soit mise en application une solution d’urgence par le gouvernement, via le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR). Selon des informations disponibles hier, une solution temporaire, de nature à éviter une nouvelle accumulation des ordures dans les rues, serait annoncée aujourd’hui par la présidence du Conseil des ministres. La solution en question restait cependant confidentielle hier.

La crise des déchets était au menu d’une réunion hier au palais de Baabda, présidée par Michel Aoun, en présence du Premier ministre sortant Hassane Diab, du ministre sortant de l’Environnement, Damien Kattar, et d’autres responsables. Lors de cette réunion, le CDR a été chargé de développer un plan pour éviter l’accumulation des déchets dans les rues et trouver une solution à la crise. S’agira-t-il d’une nouvelle décharge, de l’agrandissement de l’actuel site (sachant que cela nécessite du temps et un budget) ou de l’ouverture d’une ancienne (le plus probablement celle de Naamé, qui a desservi Beyrouth et le Mont-Liban durant 17 ans mais dispose de cellules non saturées) ? Cette solution passera-t-elle sans heurts avec les populations locales et les forces politiques, quelle que soit la région ? La désignation de sites de décharge a souvent été à l’origine d’une opposition de la part des riverains des régions concernées, craignant de revivre les nuisances constatées dans d’autres zones – relents pestilentiels, ballet incessant de camions, fermeture sans cesse repoussée des sites, même après saturation… –, étant donné la désorganisation qui caractérise ce secteur depuis de nombreuses années.

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La décharge de Bourj Hammoud-Jdeidé, au nord de Beyrouth, est l’un des deux sites qui formaient l’essentiel du plan d’urgence pour la gestion des déchets, adopté par le gouvernement à la suite de la crise des déchets de 2015-2016. Elle dessert une partie de Beyrouth et le Mont-Liban nord, et s’étend sur le littoral de deux municipalités, Bourj Hammoud et Jdeidé. Déjà arrivée à saturation en mai dernier, le gouvernement de Hassane Diab avait décidé d’en prolonger la vie de trois mois en optant pour un stockage en hauteur. Trois mois qui ont duré plus longtemps que prévu, étant donné la baisse de consommation en raison du confinement lié au coronavirus, et la décharge était partie pour durer jusqu’en novembre, selon les informations initiales. La double explosion du port le 4 août en a précipité la saturation, de par la brusque augmentation du volume des déchets dans les quartiers de Beyrouth desservis par la décharge et de par la destruction des usines de tri à la Quarantaine et de compostage à Coral, qui réduisaient quelque peu les ordures à enfouir.


La réunion consacrée à la crise des déchets à Baabda. Photo Dalati-Nohra


Causes de l’accumulation temporaire d’ordures

Entre-temps, la compagnie chargée de collecter les déchets des régions desservies par la décharge de Bourj Hammoud-Jdeidé, soit une partie de Beyrouth et le Mont-Liban nord, a confirmé à L’Orient-Le Jour, par le biais de son directeur Walid Bou Saad, ne pas avoir reçu de directives pour interrompre la collecte des déchets. Il ignore quand la décharge pourrait fermer ses portes.

Interrogé sur l’accumulation de déchets dans les rues de la capitale et de certaines régions en fin de semaine dernière, M. Bou Saad explique que « l’accès aux alentours de l’usine de tri détruite (par l’explosion du port le 4 août) a été momentanément interrompu, ce qui a provoqué cette accumulation temporaire (de deux jours) qui a été réglée dès que l’accès direct à la décharge nous a été ouvert ». Toutefois, en pareilles circonstances de désintégration des services, cet incident n’est pas de bon augure…

La décharge de Bourj Hammoud-Jdeidé, déjà sursaturée et qui aurait dû fermer ses portes hier lundi (voir L’OLJ du 19 septembre), restera finalement ouverte quelques jours supplémentaires, le temps que soit mise en application une solution d’urgence par le gouvernement, via le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR). Selon des informations disponibles hier,...

commentaires (2)

Solution TEMPORAIRE...comme toujours dans ce pays. Rien n'est jamais fait comme il faut ..toujours fermer les yeux, gagner du temps et rejeter le problème pour plus tard. Mais du tems on a plus car le reste du monde avance.

Liban Libre

13 h 24, le 22 septembre 2020

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Commentaires (2)

  • Solution TEMPORAIRE...comme toujours dans ce pays. Rien n'est jamais fait comme il faut ..toujours fermer les yeux, gagner du temps et rejeter le problème pour plus tard. Mais du tems on a plus car le reste du monde avance.

    Liban Libre

    13 h 24, le 22 septembre 2020

  • "... étant donné la désorganisation qui caractérise ce secteur depuis de nombreuses années ..." -.- Tout faux! Encore à rejeter la faute sur les autres... La faute en est à la mentalité du Libanais moyen, même pas capable de trier ses propres déchêts. Le Libanais moyen est nombriliste et sale. Il suffit d’observer le comportement des gens qui jettent leurs papiers par les fenêtres de leurs voitures... même les enfants, ce qui laisse peut d’espoir d’un changement de mentalité...

    Gros Gnon

    04 h 37, le 22 septembre 2020

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