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Technologies - SYSTÈME D’EXPLOITATION

HarmonyOS 2.0 officialisé : Huawei prêt à divorcer d’Android dès 2021

Le système d’exploitation maison développé par Huawei prend forme. HarmonyOS 2.0 aura le droit à une bêta sur smartphone dès décembre prochain, avant une mise à disposition de l’OS pour tous les appareils connectés dès octobre 2021.


HarmonyOS 2.0 officialisé : Huawei prêt à divorcer d’Android dès 2021

HarmonyOS pourra se décliner sur plusieurs supports : ordinateur de bureau, tablette, ordinateur portable et smartphone.

La Huawei Developer Conference (HDC) s’est tenue dernièrement à Shenzhen, en Chine. Comme son nom l’indique, l’événement s’adressait avant tout aux développeurs afin de leur présenter les nouveautés de l’écosystème du géant chinois. Comme prévu, l’entreprise a dévoilé HarmonyOS 2.0, la nouvelle mouture de son système d’exploitation maison, et se prépare à faire potentiellement ses adieux à Android sur ses smartphones.

Richard Yu, le patron de la division grand public de Huawei, en a profité pour partager la feuille de route de HarmonyOS 2.0. Le code open source du système d’exploitation sera ainsi fonctionnel sur tous les appareils, même ceux dotés de 4 Go de RAM ou plus, d’ici au mois d’octobre 2021.

Pour les smartphones, une version bêta sera mise à disposition des développeurs dès décembre 2020 pour préparer ce changement de cap. Cependant, cela ne signifie pas forcément que tous les smartphones Huawei en 2021 fonctionneront sur HarmonyOS 2.0 au lieu d’Android. Il faut plutôt comprendre que si Huawei décide de quitter Android en 2021, il en aura les moyens, car HarmonyOS sera prêt. La nuance est importante et elle a été ressentie d’ailleurs par l’assistance dans le discours de Richard Yu.

Pour rappel, HarmonyOS est un système d’exploitation multiplate-forme développé par Huawei et officiellement lancé l’année dernière, peu après la mise en place de l’embargo américain contre la firme chinoise, interdite alors d’exploiter les services Google sur ses appareils. Depuis, la marque a lancé des smartphones tournant sous Android, mais dépourvus du Play Store et de plusieurs applications (YouTube, Gmail et d’autres) auxquelles le public occidental est pourtant très habitué.

HarmonyOS, le Fuchsia de Huawei

En théorie, si Huawei lance des smartphones sous HarmonyOS au lieu d’Android, le constructeur aura un bien meilleur contrôle de son écosystème et des fonctionnalités qu’il met à disposition des développeurs. L’idée aujourd’hui est donc de convaincre ces derniers à embrasser cet écosystème dès maintenant pour créer une alternative à Android et – dans une moindre mesure – à iOS.

Huawei met surtout en avant une grande force de HarmonyOS : sa capacité à fonctionner sur tous types d’appareils. Le géant chinois explique ainsi qu’il suffit de développer une application une seule fois pour qu’elle soit disponible sur smartphones, écrans de voiture, tablettes ou montres connectées.

En un sens, la philosophie de HarmonyOS ressemble beaucoup à celle que veut insuffler Google dans Fuchsia. Plus globalement, le fabricant chinois mène depuis quelque temps une stratégie baptisée 1+8+N dont le but est d’investir tous les appareils connectés des utilisateurs avec le smartphone au centre de cet environnement.

À terme, HarmonyOS devrait permettre d’atteindre cet objectif. Reste à savoir si la situation entre l’entreprise et les États-Unis s’améliorera dans les mois ou année à venir, car cela pourrait empêcher le divorce Huawei-Android d’être pleinement entériné.

Les nouveautés de l’interface EMUI 11

Dans le même temps, les nouveautés de l’interface EMUI 11 ont aussi été dévoilées. Cette nouvelle interface va mettre l’accent sur les animations de transition, mais également sur le partage d’écran ou la traduction par sous-titres.

EMUI 11 permettra ainsi d’avoir des animations plus fluides et plus travaillées lors de l’ouverture d’une application, pour le zoom dans l’agenda, l’apparition de la barre de volume ou l’ouverture des photos dans la galerie. Selon Huawei, l’intégration d’animations de transition plus longue permettrait ainsi de mieux capter le regard des utilisateurs.

Une autre fonction dévoilée par Huawei dans le cadre d’EMUI est MeeTime. Derrière ce nom se cache en fait une fonctionnalité de partage d’écran. Pratique par exemple pour partager rapidement du contenu avec des appareils compatibles – comme les téléviseurs Huawei – mais aussi pour partager l’écran de son smartphone sur celui de quelqu’un d’autre. Cette fonction nécessite néanmoins que l’autre écran soit compatible ou que l’application partagée le soit. La firme chinoise a cité l’exemple du site de e-commerce chinois JD.com, mais il n’est pas dit que les principales applications européennes ou américaines adoptent cette fonction.

Par ailleurs, Huawei a annoncé avoir développé sa propre fonction de traduction et de sous-titrage. Baptisée AI Subtitles, elle reprend en fait le même principe que les sous-titres intelligents d’Android 10 qui permettent de sous-titrer n’importe quel contenu audio à la volée, même si l’application ne gère pas nativement les sous-titres. AI Subtitles va également permettre de traduire directement les contenus anglais, japonais ou coréens vers le chinois. Huawei explique que davantage de langues seront supportées à terme.

Sources : rédaction et web

La Huawei Developer Conference (HDC) s’est tenue dernièrement à Shenzhen, en Chine. Comme son nom l’indique, l’événement s’adressait avant tout aux développeurs afin de leur présenter les nouveautés de l’écosystème du géant chinois. Comme prévu, l’entreprise a dévoilé HarmonyOS 2.0, la nouvelle mouture de son système d’exploitation maison, et se prépare à faire...

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