Le président français Emmanuel Macron, arrivé lundi soir à Beyrouth pour sa deuxième visite au Liban depuis la double explosion tragique du 4 août afin de tenter de résoudre une crise politique profonde et célébrer le premier centenaire de la proclamation du Grand Liban, a qualifié sa rencontre avec l'icône de la chanson libanaise Feyrouz de "très belle, très forte".
Après avoir été accueilli à l'aéroport de Beyrouth par son homologue libanais Michel Aoun, le chef de l'Élysée s'est rendu peu après 22h à Rabieh, dans la banlieue nord-est de Beyrouth, où il a été reçu par la chanteuse iconique, rare symbole d'unité nationale. Il a décoré la diva libanaise de la légion d'honneur, et reçu en retour une toile offerte par cette dernière. "C'était une rencontre très belle et très forte", a-t-il dit au micro d'une télévision locale à l'issue d'une visite de plus d'une heure. "Je lui ai dit tout ce qu'elle représentait pour moi, pour le Liban que nous aimons et que tout le monde attend, une nostalgie que tout le monde ressent", a ajouté le président français. Interrogé sur sa chanson préférée de Feyrouz, M. Macron a répondu "Li Beyrouth".
الرابية ٣١ آب ٢٠٢٠
— Fayrouz (@FayrouzOfficial) September 1, 2020
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M. Macron a par la suite été brièvement à la rencontre d'une foule survoltée, rassemblée non loin du domicile de l'artiste. "Non à un gouvernement de dépannage" ou encore "Pas de cabinet par ou avec les meurtriers", pouvait-on lire sur des pancartes brandies par des manifestants qui l'attendaient. "Nous sommes un peuple libre" et "Moustapha Adib, non!", a scandé en français la foule, saluée par M. Macron.
S'adressant aux manifestants après son entrevue avec Feyrouz, M. Macron a déclaré : "J'ai pris un engagement auprès d'elle, comme je prends l'engagement auprès de vous ce soir, de tout faire pour que les réformes soient mises en œuvre et que le Liban aille mieux. Je vous le promets. Je ne vous abandonnerai pas", selon des propos relayés par l'agence Reuters.
Un cèdre planté à Jaj
Mardi matin, Emmanuel Macron s'est rendu à la réserve naturelle de Jaj, dans la région de Jbeil, où il a planté un cèdre, l'emblème du pays, au milieu d'un groupe d'enfants. "Je compte sur vous", a déclaré Emmanuel Macron, s'adressant à ces jeunes. Une façon de marquer le centenaire de la création de l'Etat du Grand Liban le 1er septembre 1920 par le général français Henri Gouraud.
Des Alpha Jets de la Patrouille de France étaient mobilisés pour l'occasion et ont survolé Beyrouth et la montagne libanaise aux couleurs du drapeau libanais, rouge, blanc et vert.
A Jaj, le président français a enlacé la jeune Tamara Tayah, qui a offert au président la carte du Liban en pin's, une des créations de sa mère Hala Tayah, tuée dans la double explosion du port.
il veut rendre Brigitte jalouse ou quoi!?
20 h 22, le 01 septembre 2020