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Économie - Infrastructures

Rotterdam au chevet du port de Beyrouth

Rotterdam au chevet du port de Beyrouth

Le directeur général du port international de Rotterdam René Van der Plas, en bordure de la zone portuaire de Beyrouth. Photo P.H.B

Chose promise, chose due. Dépêchée par le gouvernement néerlandais, sous l’impulsion notamment de son ministère de la Coopération au développement – dirigé par l’ex-coordonnatrice spéciale des Nations unies au Liban, Sigrid Kaag – une délégation composée d’experts menée par le directeur général du port international de Rotterdam René Van der Plas a entamé cette semaine une visite du port de Beyrouth en vue d’évaluer sa possible contribution à sa reconstruction.

L’infrastructure a en effet été partiellement détruite par la double explosion survenue le 4 août dans le hangar n° 12 qui contenait 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium. La catastrophe a également ravagé une importante partie de la capitale, provoquant plus de 180 morts et des milliards de dollars de dégâts.

Expertise

« Cette mission consiste à constater les dégâts sur place et à s’entretenir avec plusieurs parties prenantes pour déterminer les besoins à court, moyen et long terme », a déclaré René Van der Plas à L’Orient-Le Jour, lors d’une rencontre avec la presse organisée en bordure de la zone portuaire. « La priorité est bien entendu d’identifier les besoins les plus urgents, à savoir rétablir les chaînes d’approvisionnement. Les équipes en place ont déjà fait un travail formidable pour permettre au terminal conteneurs de fonctionner, mais il reste beaucoup de travail à accomplir, notamment au niveau de l’organisation des inspections », a-t-il affirmé, avant d’ajouter : « C’est sans doute aussi l’occasion de voir comment la zone portuaire pourrait être réorganisée pour plus d’efficacité opérationnelle (…) à court et long terme. Je pense qu’il faut prendre le temps pour améliorer la gouvernance. » Le responsable a estimé qu’il était encore trop tôt pour avancer une estimation de la facture des dégâts, ou encore du type d’aide que le port de Rotterdam pourrait apporter à Beyrouth (assistance technique, aide financière, ou tout autre type de contribution).Le port de Rotterdam est le plus important d’Europe en termes de trafic et figure dans le top 10 mondial. S’il a très peu de liens avec celui de Beyrouth, sa direction a toutefois déjà été mobilisée pour apporter son expertise dans plusieurs ports du Yémen endommagés par le conflit qui sévit depuis 2014.

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Le directeur général du port de Beyrouth, Bassem el-Kaïssi – qui a remplacé Hassan Koraytem, sous le coup d’un mandat d’arrêt, avec d’autres personnes dans le cadre de l’enquête menée par la justice sur les causes des explosions – a annoncé hier matin que le port fonctionnait désormais à nouveau à pleine capacité et de manière régulière. Un constat qui n’est toutefois valable que pour le terminal conteneurs, un quai de plusieurs centaines de mètres hébergeant les 16 grues géantes du port qui permettent d’intervenir sur la majorité des bâtiments, l’essentiel des 1 200 000 m² de la zone portuaire étant encore majoritairement détruits.

La direction du port de la capitale s’est d’ailleurs empressée depuis la catastrophe de précipiter la réouverture du terminal, alors que le pays en possède un autre à Tripoli, plus modeste certes, mais tout de même équipé de deux grues géantes. Avant la catastrophe et la crise économique que le pays subit depuis plus d’un an, la direction du port de Tripoli s’était plainte à plusieurs reprises des tentatives d’ostracisation qu’elle avait attribuées à la direction des douanes, sur fond de tensions communautaires entre chiites et sunnites.


Chose promise, chose due. Dépêchée par le gouvernement néerlandais, sous l’impulsion notamment de son ministère de la Coopération au développement – dirigé par l’ex-coordonnatrice spéciale des Nations unies au Liban, Sigrid Kaag – une délégation composée d’experts menée par le directeur général du port international de Rotterdam René Van der Plas a entamé cette semaine...

commentaires (2)

Une remarque c'est que Rotterdam a souffert des bombardements lourdes pendant la deuxieme guerre mondiale. D'apres ma connaissance le bombardement de Rotterdam en mai 1940 par les allemands avait comme resultat la destruction d'une grande partie du centre-ville. En termes d'architecture je ne suis pas sur si la reconstruction soit une reussite. Rotterdam c'est une ville 'moderne' on n'a pas fait un effort pour reconstruire la vielle ville, donc c'est peut-etre meme un mauvais exemple pour Beyrouth ...

Stes David

14 h 48, le 28 août 2020

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Commentaires (2)

  • Une remarque c'est que Rotterdam a souffert des bombardements lourdes pendant la deuxieme guerre mondiale. D'apres ma connaissance le bombardement de Rotterdam en mai 1940 par les allemands avait comme resultat la destruction d'une grande partie du centre-ville. En termes d'architecture je ne suis pas sur si la reconstruction soit une reussite. Rotterdam c'est une ville 'moderne' on n'a pas fait un effort pour reconstruire la vielle ville, donc c'est peut-etre meme un mauvais exemple pour Beyrouth ...

    Stes David

    14 h 48, le 28 août 2020

  • Je suis interloqué de voir le monde entier se faire du souci pour nous et proposer de nous aider autant que possible pendant que nos gouvernants se chamaillent pour le partage du maigre gâteau qui existe encore. Ils ont oublié qu’il y aura zéro aide dans le contexte politique actuel pourri jusqu’à l’os

    Lecteur excédé par la censure

    09 h 51, le 28 août 2020

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