Le chef du Courant patriotique libre (aouniste), Gebran Bassil, a déclaré vendredi qu'une tentative de "coup d'Etat" politique, visant à instaurer un "vide" dans les institutions libanaises, avait été déjouée contre le mandat présidentiel, estimant par ailleurs que l'effondrement du système économique du pays avait été causé par "l'étouffement du Liban par les pays étrangers". Ces propos de M. Bassil font suite à des déclarations similaires des différentes figures politiques de la majorité après la démission du gouvernement et les appels de la rue libanaise à des changements politiques profonds après la double explosion du 4 août.
"Le coup d'état politique qui se préparait pour instaurer un vide dans les institutions a été déjoué", a déclaré M. Bassil dans un entretien sur la chaîne al-Mayadeen, proche du régime syrien et basée à Beyrouth. Il a encore dénoncé une "tentative de renversement du mandat présidentiel", qui aurait également "été contrecarrée". "Nous sommes en conflit avec le reste des formations parce que nous sommes en dehors de toute cette classe politique", a ajouté M. Bassil, également gendre du chef de l'Etat, Michel Aoun.
Après les explosions dans le port de Beyrouth, des milliers de manifestants s'étaient rassemblés dans le centre ville afin de réclamer la démission de toute la classe politique, alors que de nombreux responsables avaient reconnu être au courant de la présence des 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium qui ont explosé et soufflé la capitale. Le gouvernement de Hassane Diab a démissionné un peu moins d'une semaine après la catastrophe, après que ce dernier avait suggéré l'organisation d'élections législatives anticipées. Une telle initiative avait été qualifiée de "complot" par le président de la Chambre, Nabih Berry. Le président Aoun, avait, lui, écarté toute démission éventuelle par crainte d'un "vide" de pouvoir. De son côté, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait pointé du doigt "une tentative de faire tomber l'Etat" lancée par "certaines parties politiques, des médias et des armées électroniques". Dans une première prise de parole après les explosions, le chef du CPL avait déjà dénoncé une tentative "d'assassinat politique".
Par ailleurs, lors de son entretien sur Mayadeen, Gebran Bassil a estimé que c'est "l'asphyxie" du Liban par la communauté internationale qui avait provoqué "l'effondrement de son système économique". Le pays traverse, depuis des mois, la pire crise économique et financière de son histoire moderne, marquée par une inflation galopante et une hausse dramatique du taux de pauvreté, passé de 28 à 55 % en un an. La communauté internationale s'est engagée à soutenir financièrement le Liban, à condition que des réformes en profondeur des infrastructures soient menées, notamment au niveau de la lutte contre la corruption et la réforme des secteurs bancaire et de l'électricité.
commentaires (38)
Yalla Abou Davos! J’ai un ami qui part en Suisse en jet privé - tfaddal... Comme ça vous pourrez expliquer au monde entier comme ils sont méchants et réexpliquer comment on gère un pays sans budget ( juste pour les imbéciles qui n’avaient pas compris l’année passée)... Ils vont être tellement impressionnés que vous serez sûrement nommé professeur d’économie. Et nous on sera débarrassés.
El moughtareb
09 h 29, le 23 août 2020