Vue partielle sur le port de Beyrouth dévasté par une double explosion, le 19 août 2020. Photo AFP / JOSEPH EID
De nombreux représentants syndicaux ont annoncé jeudi la mise sur pied du "Comité national pour la reconstruction de Beyrouth", lors d'une conférence de presse symboliquement organisée devant la statue de l'émigré, qui surplombe le port de la capitale, en partie détruit par les explosions meurtrières du 4 août. Lors de cet événement, le bâtonnier de Beyrouth, Melhem Khalaf, a précisé que l'objectif de ce comité était de "développer un plan pour la renaissance de Beyrouth" et la gestion "transparente et efficace" des aides humanitaires.
Prenant la parole lors de cette conférence de presse, Me Khalaf a salué le travail mené sur le terrain par l'armée libanaise. "Toutes les forces réunies dans ce comité vont travailler de manière bénévole", a-t-il souligné, affirmant que le lancement de ce groupe visait à "suivre les initiatives déjà lancées par les jeunes Libanais" depuis les premiers jours après la double explosion du port. "L'objectif est de coordonner le travail des associations civiles, des autorités et des donateurs, afin d’œuvrer de manière exhaustive et efficace et de mettre en œuvre un plan de renaissance de Beyrouth", a affirmé le bâtonnier.
Il a encore souligné que le travail de coordination du comité s'occupera également de la gestion "transparente et efficace" des aides reçues par les organisations, "qu'elles soient matérielles ou financières". "Notre objectif est de reconstruire la capitale, plus belle qu'elle ne l'était, et de faire en sorte que ses habitants retournent dans leurs maisons, le plus rapidement possible", a-t-il déclaré. A cet effet, une chambre d'opérations sera installée lundi sur le terrain et une ligne téléphonique sera activée (04/548306).
Les présidents de l'Ordre des ingénieurs, Jad Tabet, du syndicat des entrepreneurs, Maroun Hélou, des experts-comptables, Choukri Sakr, et le président de l'Association des industriels, Fady Gemayel, étaient présents à cette conférence de presse, ainsi qu'un représentant de l'armée libanaise.
Depuis la catastrophe du 4 août, des centaines de volontaires s'activent et s'organisent pour venir en aide aux personnes sinistrées par les explosions. La déflagration a détruit des quartiers entiers de la capitale, laissé 300.000 personnes sans abri et fait plus de 180 victimes et plus de 6.500 blessés.
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Melhem Khalaf ou l’homme phare Dans un pays qui ne fait qu’endurer et subir les coups et les assauts de toutes sortes, militaire, politique, économique, financier, écologique et j’en passe, il faut des hommes phares pour éclairer le chemin permettant de sortir sains et saufs de l’obscurité vers la clarté. L’homme phare doit avoir en lui la lumière, la force calme et profonde, la conviction qu’il peut mener le navire naufragé à bon port. Melhem Khalaf est l’un de ces rares hommes phares dont le Liban a tant besoin.
Hippolyte
10 h 48, le 21 août 2020