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Société - Covid-19

Le Liban réimpose un confinement du 21 août au 7 septembre

Durant les dernières 24h, le pays a encore enregistré 421 nouveaux cas et deux décès.

Le Liban réimpose un confinement du 21 août au 7 septembre

Les quartiers sinistrés par la double explosion du port de Beyrouth seront exemptés des mesures du bouclage et du couvre-feu. Patrick Baz/AFP

Avec le seuil d’alerte franchi et face à l’incapacité des hôpitaux à accueillir davantage de cas, les autorités ont décrété hier un confinement de dix-sept jours, du 21 août au matin du 7 septembre, dans une tentative de freiner la propagation rapide du coronavirus dans le pays où, depuis quelques semaines, des centaines de cas sont enregistrés au quotidien.

En effet, 421 nouvelles contaminations ont été signalées hier et 2 décès, portant ainsi à 9 758 le nombre cumulé des cas depuis l’apparition de la pandémie au Liban en février, au nombre desquels 107 décès. Selon le rapport quotidien du ministère de la Santé, sur ces nouveaux cas, 412 ont été signalés localement, principalement à Beyrouth (71), dans le caza de Tripoli (46), dans le Metn (36) et dans le caza de Baabda (34). 126 cas sont en cours d’investigation, ce qui fait grimper à 2 008 le nombre des contaminations dont l’origine n’est toujours pas connue.

Selon le rapport également, 431 cas ont été signalés parmi les agents du corps médical et soignant. À ce jour, 2 854 personnes se sont rétablies, sachant que 253 sont hospitalisées, dont 67 en soins intensifs.

Le retour au confinement a été déjà proposé lundi par le comité scientifique chargé du suivi de la pandémie au ministère de la Santé. Un appel réitéré hier par la commission nationale chargée de lutter contre le Covid-19 qui s’est réunie au Grand Sérail sous la présidence du Premier ministre démissionnaire Hassane Diab, ainsi que par la commission parlementaire de la Santé, réunie sous la présidence de Assem Araji.

L’AIB et les quartiers sinistrés de Beyrouth exemptés

Cette mesure, qui n’englobe pas l’Aéroport international de Beyrouth et les quartiers sinistrés par la double explosion au port le 4 août, a été entérinée par la commission gouvernementale chargée du dossier. Dans ce cadre, le ministère de l’Intérieur a publié une circulaire précisant que seront fermées, tout au long de cette période, les sociétés privées et commerciales, les magasins, les grandes surfaces, les marchés populaires, les restaurants, les cafés, les boîtes de nuit, les corniches maritimes, les centres touristiques, les terrains et les clubs de sport, les piscines, les parcs d’attraction et les salles de jeu électroniques. Les rassemblements et les événements sociaux seront également interdits.

Les services de livraison à domicile et les commandes de plats à emporter sont autorisés entre 6h et 17h. En ce qui concerne les banques, elles resteront ouvertes. Un couvre-feu sera instauré de 18h à 6h.

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Sont exemptés de cette mesure tous ceux qui participent à la remise en état des quartiers sinistrés par l’explosion au port, au déblaiement des décombres, à la distribution d’aides et à toutes les actions de secours dans les quartiers dévastés ou touchés par l’explosion, dans la capitale et dans le mohafazat du Mont-Liban. Il en est de même pour les ministères et les institutions publiques, qui doivent fonctionner à moins de 50 % de leur capacité, ainsi que l’ensemble des services de sécurité, le secteur de la santé, le port et l’aéroport, les stations-service, les secteurs de l’électricité et de l’eau, les grandes minoteries, les sociétés de nettoyage et de ramassage des déchets, les diplomates, les journalistes, tout comme les camions transportant des denrées alimentaires, de l’eau et du carburant.

Le couvre-feu ne s’applique pas non plus aux voyageurs arrivant au Liban ou le quittant via l’AIB. Ils doivent à cet effet être munis d’une copie de leur billet d’avion lors de leur déplacement dans ce cadre strictement.

La direction générale des Forces de sécurité intérieure a été chargée du contrôle des mesures préconisées dans le cadre du bouclage, sachant que des procès-verbaux seront dressés à l’encontre des contrevenants.

Les gestes préventifs de moins en moins respectés

La commission nationale chargée de lutter contre le Covid-19 a également recommandé de repousser l’ouverture de l’année scolaire à la dernière semaine du mois de septembre, appelant les établissements à adopter un système hybride qui joint les cours dispensés en ligne à ceux enseignés dans les écoles, à condition que le nombre des élèves ne dépasse pas les 50 % de la capacité d’accueil des classes.

Par ailleurs, lors d’une conférence de presse tenue avant la réunion de la commission parlementaire de la Santé, le ministre démissionnaire Hamad Hassan avait annoncé que toute personne ayant subi un test de dépistage PCR doit s’isoler jusqu’à l’obtention des résultats. « Nous avons évoqué l’idée de transformer les hôpitaux gouvernementaux dans les différents cazas en centres de traitement et d’accueil de patients atteints du Covid-19 », a-t-il fait savoir. Il a enfin noté qu’après les explosions du 4 août au port de Beyrouth « et en raison des rassemblements, qui sont une réaction naturelle, les gestes préventifs sont de moins en moins respectés ».

Sur le terrain, les commerces à l’intérieur du camp des réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué, au Liban-Sud, étaient restés fermés hier pour le deuxième jour consécutif, après la confirmation de plusieurs cas de contamination. Une équipe médicale a effectué plus d’une cinquantaine de prélèvements au sein de l’entourage de personnes diagnostiquées avec le Covid-19. Le responsable des forces de sécurité palestiniennes conjointes dans le camp, Abdel Hadi Assadi, a affirmé que jusqu’à présent, « seuls quinze cas » ont été signalés à Aïn el-Héloué.

Au Liban-Nord, le directeur de l’hôpital Abdallah Rassi au Akkar, Mohammad Khadarine, a mis en garde contre la flambée des cas dans le caza, appelant la population à « prendre davantage de précautions et à appliquer les gestes barrières, pour éviter une crise sanitaire ». Il a souligné dans ce cadre que plusieurs personnes atteintes du Covid-19 étaient hospitalisées au sein de l’établissement, dont certaines dans les unités de soins intensifs.

Enfin, l’hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, en première ligne dans la lutte contre le Covid-19, a fait état d’un arrêt du centre d’appel mis en place pour les citoyens « pour des causes d’ordre logistique ». Dans un communiqué, la direction de l’hôpital a assuré œuvrer à réparer cette panne pour rétablir la ligne téléphonique « au cours des prochains jours ».

Avec le seuil d’alerte franchi et face à l’incapacité des hôpitaux à accueillir davantage de cas, les autorités ont décrété hier un confinement de dix-sept jours, du 21 août au matin du 7 septembre, dans une tentative de freiner la propagation rapide du coronavirus dans le pays où, depuis quelques semaines, des centaines de cas sont enregistrés au quotidien.En effet, 421 nouvelles...

commentaires (1)

CA DEVRAIT ETRE TRES SEVEREMENT IMPOSE. ET LE PEUPLE PRENDRE TRES AU SERIEUX LE DANGER DE MORT DU FLEAU.

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 00, le 19 août 2020

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Commentaires (1)

  • CA DEVRAIT ETRE TRES SEVEREMENT IMPOSE. ET LE PEUPLE PRENDRE TRES AU SERIEUX LE DANGER DE MORT DU FLEAU.

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 00, le 19 août 2020

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