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Politique - Explosions au port

L’enquête s’étendra à partir de demain à des ministres, actuels et anciens

L’enquête judiciaire sur la double explosion dévastatrice de Beyrouth se poursuivait hier, avec l’interrogatoire de plusieurs hauts gradés des différents appareils sécuritaires et responsables du port par l’avocat général près la Cour de cassation, le juge Ghassan Khoury. Selon une source judiciaire citée par l’AFP, le parquet va interroger à partir de demain plusieurs ministres, anciens et actuels. « L’interrogatoire va commencer vendredi avec l’ex-ministre des Travaux publics Ghazi Aridi, avant la convocation la semaine prochaine » de trois autres ministres au moins, dont l’actuel ministre démissionnaire des Travaux publics Michel Najjar, a précisé la source. Des ministres des Finances ou de la Justice, anciens ou actuels, seront également convoqués, d’après cette source.

Lundi, le directeur de la Sécurité de l’État, le général Tony Saliba, avait été entendu pendant plusieurs heures par l’avocat général près la Cour de cassation. Il n’avait pas été mis en détention après son témoignage, mais s’était engagé à rester à la disposition de la justice. Ces convocations se poursuivent après le placement en détention du directeur des Douanes, Badri Daher, son prédécesseur Chafic Merhi et le directeur général du port de Beyrouth, Hassan Koraytem.

Juge d’instruction

Parallèlement, la ministre démissionnaire de la Justice, Marie-Claude Najm, a envoyé au Conseil supérieur de la magistrature (CSM) le décret contenant le nom du juge qu’elle a choisi pour mener l’instruction devant la Cour de justice, chargée par le gouvernement du suivi de l’affaire des explosions du 4 août. « Le nom que j’ai choisi est, selon moi, celui d’un juge indépendant, loin de toute ingérence politique ou sécuritaire », a-t-elle affirmé à L’Orient-Le Jour. Il s’agit de Charbel Younès, président de la Cour d’appel du Liban, mais sa candidature aurait été rejetée par le CSM. Jusqu’en soirée, les concertations se poursuivaient entre Mme Najm et les magistrats. À L’OLJ, Me Akram Azoury, avocat pénaliste, estime que ces tiraillements « vont jeter un discrédit sur l’impartialité de la justice », précisant toutefois qu’en l’absence d’un accord, c’est le tribunal militaire qui poursuivra l’enquête. Il explique également que le nom de l’enquêteur « est proposé par le pouvoir politique mais doit obtenir l’aval de l’autorité judiciaire qui ne bénéficie pas de ce droit, tout comme le pouvoir politique n’a pas le droit de lui demander de la motiver ».

Il relève un autre point de droit selon lequel conformément aux conventions internationales, la nomination d’un magistrat pour mener l’enquête une fois que les faits se sont produits est contraire au principe d’un procès équitable, ce que la loi relative à la Cour de justice au Liban ne prévoit pas.

L’enquête judiciaire sur la double explosion dévastatrice de Beyrouth se poursuivait hier, avec l’interrogatoire de plusieurs hauts gradés des différents appareils sécuritaires et responsables du port par l’avocat général près la Cour de cassation, le juge Ghassan Khoury. Selon une source judiciaire citée par l’AFP, le parquet va interroger à partir de demain plusieurs...

commentaires (2)

Que veut dire le dernier paragraphe de ce papier? La loi portant création de la cour de justice ne prévoit pas quoi: la nomination d’un magistrat?

Marionet

13 h 26, le 13 août 2020

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Commentaires (2)

  • Que veut dire le dernier paragraphe de ce papier? La loi portant création de la cour de justice ne prévoit pas quoi: la nomination d’un magistrat?

    Marionet

    13 h 26, le 13 août 2020

  • HAHAHAHAHA ! ET LA TRISTE COMEDIE SE POURSUIT > il parait -de plus- que selon la loi, un max de 3 ans de prison serait applique aux coupables. calculez que chaque annee vaut 9 mois reels, qqs mois passes dans les hopitaux-les pov bougres a la sante fragile, emprisonnement plein d'égards, et le tour est joue. PS. Oups j'oubliai : qqs $ saupoudres pour garder leurs becs fermes(ne pas devoiler d'autres noms associes a ce crime ), completera la comedie.

    Gaby SIOUFI

    12 h 12, le 13 août 2020

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