Jocelyne Khoueiry, en 2015. Photo d'archives AFP
Jocelyne Khoueiry, l'une des premières combattantes (sinon la première combattante) du début de la guerre civile au Liban, en 1975, qui faisait partie de la milice Kataëb durant la première phase de la guerre libanaise, est décédée vendredi à l'âge de 64 ans des suites d'une longue maladie, à l'hôpital Notre-Dame de Secours à Jbeil, rapportent les médias locaux.
"C'est avec tristesse et regret que les Kataëb pleurent l'icône de la résistance, du sacrifice, de la lutte et de l'honneur, la camarade Jocelyne Khoueiry qui a rendu l'âme", écrit la formation dans un communiqué publié dans la soirée. "Les Kataëb présentent aux Libanais, aux partisans des Kataëb, et à ses proches leurs plus sincères condoléances", ajoute ce texte.
"Je ne pleurerai pas ton départ car on ne pleure pas les héros mais on leur tresse des lauriers. Comme l'était la résistance dans ta vie, tu es partie fière. Tu as défendu la patrie avec ténacité", écrit le chef des Kataëb, Samy Gemayel. "Pars rassurée car le Liban, malgré les difficultés, sera mis à l'abri. Les Kataëb te seront loyales, comme à tous ceux qui nous ont précédés. Au revoir Jcelyne Khoueiry", conclut-il.
La combattante se rend célèbre en 1975 en participant à la fameuse bataille des hôtels, en combattant au Holiday In, puis en 1976 en défendant avec d'autres filles un immeuble sur la place des Martyrs, dans le centre-ville de Beyrouth, contre des combattants palestiniens. Pendant la trêve des années 77-79, elle songe à déposer les armes. Mais en 1980, Bachir Gemayel lui demande de former 500 filles au port des armes, les fameuses "combattantes" du parti. Elle aura jusqu'à 1000 combattants sous ses ordres, avant de déposer les armes en 1986.
Après la guerre, elle fonde plusieurs associations, dont "La Libanaise-Femme du 31 mai" en 1988, un mouvement marial qui vise à développer la vie spirituelle et sociale des femmes, et à accompagner les familles en difficulté, "Oui à la vie" en 1995, basé sur l'importance de la vie humaine, et le centre Jean-Paul II en 2000 qui aide les couples et les familles en difficulté.
Il en faudra d'autres comme celle-là pour protéger notre patrie du peril perse. Le hezb nous ramene en courant vers ces temps sombres de notre histoire, tot ou tard on verra des milices jadis disparus ressurgirent a cause du monopole des armes actuelles.
04 h 06, le 02 août 2020