Les installations pétrolières de Zahrani (Sud) ont clarifié samedi les raisons pour lesquelles elles n’ont pas pu distribuer de mazout sur le marché local au cours de la semaine écoulée, alors que plusieurs régions ont souffert d’une pénurie ou d’un rationnement du carburant dans les stations-service.
« Nous avons été obligés d’arrêter de livrer le mazout sur le marché local pendant une semaine parce que nous devions fournir 9 millions de litres de diesel à la centrale électrique de Zahrani afin qu’elle puisse continuer à fonctionner », ont expliqué les installations pétrolières, soulignant que cette priorité accordée à la centrale avait été demandée par le ministre de l’Énergie, Raymond Ghajar.
Depuis le début du mois, le Liban souffre de sévères coupures d’électricité en raison des réserves limitées en carburant disponibles pour faire fonctionner les centrales et les générateurs privés. Le ministre avait expliqué cette pénurie par la mise sous séquestre d’un navire pétrolier dont le fuel n’était pas conforme aux standards internationaux et par des problèmes d’ouverture de crédits pour l’importation de carburant.
Les installations ont par ailleurs souligné que lors de l’arrivée dimanche dernier d’un navire pétrolier, 16 millions de litres avaient été répartis entre « tous les secteurs » du marché local, dans 160 entreprises, afin notamment d’approvisionner des générateurs privés, boulangeries et hôpitaux. Elles ont, dans ce contexte, rejeté les accusations lancées récemment de « monopoles » des réserves de carburant.
La distribution du carburant fait désormais l’objet d’un mécanisme de suivi mis en place par les ministères de l’Énergie et de l’Économie afin de mieux contrôler les stocks, la distribution, les prix en vigueur et d’éviter tout écoulement des produits pétroliers sur le marché noir ou à destination de la contrebande. Le représentant des distributeurs de carburant, Fady Abou Chakra, avait toutefois affirmé samedi matin que ce mécanisme n’était pas correctement appliqué et que l’État devait régler ce problème.
Tous les édifices publics ne doivent plus être fournis en mazout. Il faut bien que ces incompétents aient un retour de leur incompétence
21 h 02, le 27 juillet 2020