La visite d’un chanteur proche du Hezbollah met Diab dans l’embarras

La présidence du Conseil a dû publier un démenti à la suite de propos qui lui ont été attribués par le chanteur Ali Barakat, auteur de nombreux hymnes à la gloire du Hezbollah, que le Premier ministre Hassane Diab avait reçu lundi au Grand Sérail. Publiant sur le réseau Twitter une photo le montrant en compagnie du Premier ministre, M. Barakat avait rendu hommage à M. Diab et à ses positions politiques. Il avait écrit que le président du Conseil lui avait dit qu’il était entré dans une « confrontation directe avec l’ambassadrice américaine Dorothy Shea ». Il avait ajouté que la position de M. Diab avait « forcé l’ambassadrice à se rétracter, mettant en sourdine ses menaces, et à proposer d’aider le Liban de crainte qu’il ne se tourne vers l’Est ». Le chanteur avait ajouté, toujours en citant M. Diab, que le Premier ministre restait déterminé à « se tourner vers l’Est, notamment l’Irak pour ce qui est du pétrole, et qu’il demanderait l’aide de l’Iran « comme dernier recours pour sauver le Liban », s’il n’y avait pas d’autre moyen.

Dans un communiqué, le bureau de presse de la présidence du Conseil a « démenti les informations présumées rapportées par certains médias au sujet des entretiens du Premier ministre Hassane Diab avec l’ambassadrice des États-Unis Dorothy Shea ». M. Barakat s’est pour sa part empressé d’effacer son tweet.

Plusieurs internautes ont fait des gorges chaudes après cet entretien, certains publiant des photos de l’ancien Premier ministre assassiné Rafic Hariri recevant le ténor Luciano Pavarotti pour montrer la différence de style entre les deux présidents de Conseil.