
L'ambassadeur iranien au Liban Mohammad Jalal Firouznia. Photo d'archives Ani
L'ambassadeur d'Iran au Liban, Mohammad Jalal Firouznia, a affirmé jeudi, à l'issue d'une rencontre à Dimane avec le patriarche maronite Béchara Raï, que son pays, principal allié et soutien du Hezbollah, "n'interférait pas dans les affaires internes" du Liban. Ces déclarations interviennent alors que le patriarche Raï multiplie depuis plus d'une semaine les appels à la neutralité du Liban et les critiques implicites à l'encontre de la majorité au pouvoir, notamment au Hezbollah, dans des prises de positions saluées par les figures politiques d'opposition et plusieurs chancelleries.
"L'Iran se tient toujours aux côtés du Liban et est prêt à l'assister et à l'aider, qu'il s'agisse de son gouvernement ou de son peuple", a affirmé Mohammad Jalal Firouznia à l'issue de la rencontre, insistant sur le fait que "cette aide et ce soutien s'inscrivent dans le contexte de la coordination et de la coopération avec le gouvernement, et dans l'intérêt de tous les Libanais". "Notre principe premier est l'ouverture et la construction de ponts (...) avec toutes les composantes du peuple libanais, chrétiens et musulmans", a-t-il dit. Pour l'ambassadeur iranien, "le Liban, qui traverse une crise très difficile, a d'abord besoin de se renforcer sur le front intérieur et de consolider son unité nationale. Tous les efforts doivent aller dans ce sens". "L'Iran n'interfère pas dans les affaires libanaises intérieures", a-t-il assuré.
Le 5 juillet, Mgr Raï avait prononcé une homélie dans laquelle il avait lancé une charge virulente contre les responsables politiques, appelant à la neutralité du Liban par rapport aux conflits de la région, estimant que celle-ci est "seule garante de l’avenir". Au cours de cette homélie, il avait pressé le président de la République, Michel Aoun, de "briser le siège imposé à la libre décision nationale". Mercredi, ce dernier a reçu au palais de Baabda le patriarche qui a une nouvelle fois défendu le principe d'"une neutralité positive et active". Le dignitaire maronite s'est attaché à montrer qu'il n'existait aucun différend entre lui et le président Aoun, ses critiques ayant été perçues dans la presse et par des observateurs comme adressées, entre autres, à la présidence de la République et les partis qui la soutiennent. Selon notre correspondante au palais de Baabda Hoda Chédid, les milieux proches du dossier expliquent qu'il n'y a "pas de désaccord entre le président de la République et le patriarche, mais une divergence de points de vue". Jeudi, de nouveaux propos du président sur la neutralité ont été rapportés par notre correspondante : "La neutralité ne veut pas dire que les pays renoncent à leur droit à se défendre. Nous devons rester attachés à notre position : Le Liban n'a pas l'intention d'agresser qui que ce soit, ni de soutenir des conflits et des guerres. Pour autant, nous sommes tenus de nous défendre, que nous soyons neutres ou non", a-t-il rappelé, en allusion au droit du Liban de se défendre contre les agressions israéliennes.
Ces dernières semaines, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait appelé les autorités libanaises à se "tourner vers l'Est", en allusion à la Chine, l'Iran et même la Syrie, pour le commerce et la coopération, afin de faire face à la crise et barrer la route aux États-Unis, ennemi juré du parti chiite. Cet appel continue de diviser la classe politique et la population, le Liban entretenant des liens historiques avec de nombreuses puissances occidentales comme les États-Unis ou la France. Dans un discours mardi dernier, le leader chiite avait toutefois modéré sa position, estimant que se tourner "vers l'Est" ne signifiait pas se couper de l'Ouest, appelant à coopérer avec tous les pays, à l'exception de l'Etat hébreu.
L'ambassadeur d'Iran au Liban, Mohammad Jalal Firouznia, a affirmé jeudi, à l'issue d'une rencontre à Dimane avec le patriarche maronite Béchara Raï, que son pays, principal allié et soutien du Hezbollah, "n'interférait pas dans les affaires internes" du Liban. Ces déclarations interviennent alors que le patriarche Raï multiplie depuis plus d'une semaine les appels à la neutralité du...
commentaires (9)
C’est quoi intervenir pour lui alors? C’est de déclarer que le HB tient le Liban avec ses armes qui lui sont tombées du ciel pour une mission maléfique qui est de détruire le Liban et que tous les pays qui le disent sont taxés de complotistes y compris les libanais eux mêmes mis à part la clique au pouvoir parce que vendus?
Sissi zayyat
14 h 42, le 19 juillet 2020