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Politique - Justice

Manifestations de soutien à Kinda el-Khatib et Rabih el-Zein

Manifestations de soutien à Kinda el-Khatib et Rabih el-Zein

Une manifestation hier devant le tribunal militaire de Beyrouth pour réclamer la libération de la militante Kinda el-Khatib, toujours en détention. Photo ANI

À l’heure où les libertés sont plus que jamais menacées et les militants antipouvoir subissent de plein fouet la répression des services de sécurité, un sit-in a été organisé hier à Beyrouth en soutien à Kinda el-Khatib, jeune militante arrêtée depuis deux semaines et poursuivie pour collaboration avec Israël. Deux autres manifestations ont été organisées à Tripoli pour demander la libération de l’activiste controversé Rabih el-Zein, soupçonné d’avoir pris part aux violences survenues à Tripoli et à Beyrouth au cours des derniers mois.

Plusieurs dizaines d’activistes et de proches de Kinda el-Khatib se sont rassemblés hier matin devant le siège du tribunal militaire à Beyrouth pour réclamer qu’elle soit libérée et innocentée des charges qui pèsent contre elle. Scandant les slogans traditionnels du mouvement de contestation antipouvoir, les manifestants ont coupé dans les deux sens la route reliant les secteurs du musée national et de l’hôpital Barbir, appelant les Libanais à « descendre dans la rue pour destituer le pouvoir », avant de former un convoi de véhicules devant le musée. Le tout en présence d’un grand déploiement des Forces de sécurité intérieure et de la police militaire. Au même moment, la militante subissait son deuxième interrogatoire conduit par la juge d’instruction militaire, Najat Abou Chacra, qui avait lancé la semaine dernière un mandat d’arrêt à son encontre. Connue pour sa position hostile au Hezbollah et au chef de l’État Michel Aoun, Kinda el-Khatib avait été arrêtée à son domicile à Halba (Akkar) par la Sûreté générale. Elle fait, depuis, l’objet d’un lynchage en règle de la part de partisans du parti chiite sur les réseaux sociaux.

Rejet d’une demande de libération de Rabih el-Zein

Parallèlement, la Chambre d’accusation du Mont-Liban a rejeté hier la demande de libération de l’activiste controversé Rabih el-Zein, détenu depuis un mois avec d’autres militants antipouvoir, sans que l’on connaisse le motif de son refus. Le détenu devra être auditionné par visioconférence lundi par la première juge d’instruction du Liban-Nord, Samaranda Nassar, afin que l’enquête se poursuive. Des activistes et camarades de Rabih el-Zein avaient tenu plus tôt deux sit-in, l’un devant le Palais de justice de Tripoli, au Liban-Nord, et l’autre devant celui de Baabda, dans le Metn, afin de réclamer la libération de Zein et d’autres protestataires arrêtés. « Ils ne sont ni des trafiquants de drogue ni accusés d’avoir fait usage d’armes à feu », ont fait valoir les manifestants. « Ils sont simplement descendus dans la rue pour exiger que soient respectés leurs droits les plus élémentaires », ont-ils ajouté, appelant les juges à « arrêter les corrompus » et à « relâcher au plus tôt » leurs camarades. La Chambre de mise en accusation du Liban-Nord avait refusé le 18 juin de relâcher Rabih el-Zein, qui avait été arrêté à Jbeil le 3 juin en application de deux mandats d’arrêt délivrés à son encontre. La Chambre de mise en accusation de Baabda avait pris une décision dans le même sens.

Rabih el-Zein dirige un groupuscule, Thaourat al-Mahroumine, dont les membres sont soupçonnés d’avoir été parmi les fauteurs de troubles au cours des derniers mois dans le centre-ville de Beyrouth et à Tripoli. L’homme, qui apparaît souvent devant les caméras de télévision lors des manifestations qui ont lieu à travers le territoire, est considéré comme une figure controversée de la contestation, après des clichés de lui posant aux côtés de figures politiques, notamment l’ancien Premier ministre Nagib Mikati. Il est également pointé du doigt du fait de son activité présumée portant sur l’organisation et l’acheminement de convois de manifestants sur demande et contre rémunération.


À l’heure où les libertés sont plus que jamais menacées et les militants antipouvoir subissent de plein fouet la répression des services de sécurité, un sit-in a été organisé hier à Beyrouth en soutien à Kinda el-Khatib, jeune militante arrêtée depuis deux semaines et poursuivie pour collaboration avec Israël. Deux autres manifestations ont été organisées à Tripoli...

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