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Économie - Devises

Le taux de conversion des « dollars libanais » dans les banques passe à 3 850 livres

Le taux de conversion des « dollars libanais » dans les banques passe à 3 850 livres

Le taux de conversion pour les retraits bancaires en livres libanaises à partir de comptes en « dollars libanais » est passé de 3 000 livres pour un dollar à 3 850. Photo d’archives

Alors que la livre libanaise franchissait hier la barre des 8 000 livres pour un dollar sur le marché noir, le taux de conversion applicable par les banques pour les retraits en livres libanaises à partir de comptes en « dollars libanais », lui, est passé de 3 000 livres pour un dollar à 3 850, conformément aux instructions délivrées par la Banque du Liban (BDL).

Ce nouveau plafond, qui permet aux déposants de convertir leurs dollars à un taux plus proche de celui du marché sous certaines conditions, conformément à la circulaire n° 151 de la BDL publiée le 23 avril dernier, a été fixé par la nouvelle unité de la banque centrale chargée de fixer le taux de change applicable au quotidien, que ce soit pour certaines transactions bancaires spécifiques ou sur le marché des changes. Il s’applique également aux retraits de « dollars libanais » via la circulaire n° 148 de la BDL. Adopté le 3 avril, ce texte permet aux petits déposants, dont le total cumulé de l’ensemble des comptes dans une même banque ne dépasse pas 5 millions de livres et/ou 3 000 dollars au taux officiel, de retirer en espèces tous leurs fonds à un taux proche de celui du marché. Initialement programmée pour trois mois, la durée d’application de ce dispositif a été prolongée d’un mois supplémentaire (il expire donc ce vendredi 3 juillet).Selon une source bancaire anonyme, les banques avaient insisté auprès de la BDL pour obtenir ce relèvement. La banque centrale n’avait pas souhaité mettre en application cette hausse immédiatement, mais a fini par y souscrire vu l’évolution du taux de change sur le marché noir. Les comptes en « dollars libanais » sont ceux sur lesquels les banques appliquent d’importantes restrictions depuis que les premiers effets de la crise ont commencé à se manifester à la fin du mois d’août 2019. Ils diffèrent des comptes alimentés en « argent frais », c’est-à-dire de devises déposées dans des comptes spéciaux et sur lesquels aucune restriction n’est supposée s’appliquer. Pour rappel, les restrictions bancaires imposées aux déposants libanais sont illégales tant que le Parlement n’a pas voté de loi sur le contrôle des capitaux.

Sur le marché noir, le taux de change a atteint hier les 8 000 livres libanaises pour un dollar à l’achat et 8 200 à la vente, selon le site Lebaneselira.org, tandis que ceux imposés quotidiennement aux agents de change agréés étaient restés fixés entre 3 850 livres le dollar à l’achat et 3 900 à la vente, un niveau resté identique depuis le 18 juin. Le taux de conversion imposé par la BDL aux sociétés de transfert d’argent est, lui, toujours plafonné à 3 800 livres pour un dollar.

Les douanes et la BDL démentent toute limitation à l’entrée de devises via l’AIB

Après une première mise au point publiée dimanche soir par la BDL, les douanes libanaises ont démenti hier les informations circulant sur les réseaux sociaux concernant des limitations imposées à l’entrée de devises étrangères au Liban, précisant les modalités de déclarations aux douanes de toute somme supérieure à 15 000 dollars américains.

Dans un communiqué, la Direction générale des douanes a souligné qu’il n’y avait « aucune restriction » concernant l’entrée d’argent liquide via l’Aéroport international de Beyrouth (AIB), qui doit rouvrir le 1er juillet, et tous les autres postes-frontières (maritimes ou terrestres). « Il faut en revanche que toute somme entrant au Liban, dépassant les 15 000 dollars américains ou un montant équivalent dans d’autres devises, soit déclarée officiellement », indiquent les douanes. Et de préciser que cette opération ne prend que « quelques minutes » et n’est soumise à aucun « frais, taxe, paiement d’une assurance ou prélèvement ». La Direction des douanes appelle encore les passagers rencontrant des problèmes à ce sujet à contacter directement le bureau des douanes situé à l’intérieur de l’AIB.

Dimanche soir, la BDL avait souligné que les informations selon lesquelles les autorités avaient décidé d’interdire à tout passager transitant par l’AIB de transporter plus de 2 000 dollars en espèces étaient « totalement fausses » et s’inscrivaient dans le cadre de « la campagne lancée par certains milieux pour porter atteinte à la stabilité monétaire ».

L’obligation de déclarer aux douanes toute somme supérieure ou égale à 15 000 dollars (ou son équivalent dans d’autres devises) transportée en numéraire (espèces, chèques, titres, etc.) lors du passage des frontières libanaises avait été consacrée dans une loi (n° 420) édictée en 2005. Ce texte avait été adopté pour permettre au pays de se mettre à jour par rapport à la réglementation internationale en matière de transparence fiscale, de lutte contre le blanchiment d’argent et de financement du terrorisme.

Alors que la livre libanaise franchissait hier la barre des 8 000 livres pour un dollar sur le marché noir, le taux de conversion applicable par les banques pour les retraits en livres libanaises à partir de comptes en « dollars libanais », lui, est passé de 3 000 livres pour un dollar à 3 850, conformément aux instructions délivrées par la Banque du Liban...

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