Trente-cinq nouvelles contaminations ont été enregistrées hier au compteur du Covid-19, dont trente-quatre parmi les résidents, selon le bilan quotidien du ministère de la Santé. Ce qui fait grimper à 1 697 le nombre des cas cumulés depuis la déclaration de l’épidémie au Liban le 21 février dernier. Avec parallèlement un total de 1 144 guérisons, 520 personnes se trouvent actuellement positives : 487 sont en auto-isolement et trente-trois autres hospitalisées, dont six dans un état critique. Le nombre de décès dus au coronavirus reste inchangé à trente-trois.
Au nombre des cas déclarés hier, on compte un enfant à besoins spéciaux de neuf ans, qui a été transféré à l’hôpital gouvernemental de Halba, dans le Akkar, a révélé la chambre de gestion des catastrophes du mohafazat. Dans ce contexte, soixante-dix-sept tests ont été testés parmi les habitants de la localité de Aïn Dahab, dont des membres de la famille du jeune garçon.
« Nous avons au Liban six foyers dont trois d’origine encore inconnue, les investigations se poursuivent dans ce cadre », explique à L’Orient-Le Jour le Dr Walid Ammar, président du comité national de lutte contre les maladies infectieuses. Ces foyers sont à Ghobeyri-Chatila, Ghobeyri-Horch el-Katil, Tripoli, Mreijé, Beyrouth, et un dernier entre Beyrouth et le Mont-Liban.
« Lors de la troisième phase de rapatriement, les personnes détentrices d’un PCR négatif, 6 814 au total, n’étaient pas testées de nouveau à leur arrivée à l’aéroport, poursuit le Dr Ammar. Au ministère de la Santé, nous avons quand même testé un échantillon de 713 personnes. Les résultats de treize d’entre elles ont été positifs. En faisant une projection, nous avons estimé qu’environ cent personnes parmi celles rentrées lors de la troisième phase de rapatriement ont un PCR faux négatif. Or celles-ci, et tous les autres rapatriés, devaient observer une quarantaine de quatorze jours. Ce qui n’a pas été respecté par tout le monde. Ces personnes pourraient être à l’origine de ces foyers. »
Le Dr Ammar assure que les foyers de contamination sont « contrôlés et localisés ». « Tout l’entourage a été testé », soutient-il. Si, toutefois, « le nombre des foyers va dépasser nos capacités », qui sont aujourd’hui à près de 2 500 à 3 000 tests PCR par jour, dans l’ensemble des laboratoires accrédités, « nous entrerons dans la phase de transmission communautaire », met-il en garde. « Nous pouvons tolérer 20 à 30 nouvelles contaminations cas par jour, avec occasionnellement un pic de 50 cas par semaine, poursuit le Dr Ammar. Si l’on devait atteindre les 50 à 60 cas au quotidien, nous ne serions pas capables de contrôler la situation et le nombre des contaminations augmentera alors de manière exponentielle. »
D’où l’importance selon le Dr Ammar de rendre opérationnels dès à présent les centres d’isolement communautaire « où tous les cas détectés positifs, mais dont les symptômes ne nécessitent pas une hospitalisation, peuvent être isolés ». Si ces centres avaient été ouverts il y a quelques semaines, comme le ministère de la Santé l’avait réclamé, « nous aurions été aujourd’hui à zéro cas par jour ».
Quelques heures avant la publication de ce nouveau bilan, le président de la commission parlementaire de la Santé, Assem Araji, a mis en garde contre l’éventualité d’une deuxième vague de la maladie. « Il ne peut y avoir aucun relâchement dans les mesures de prévention, a-t-il averti, car une deuxième vague est toujours à craindre et elle pourrait survenir au début de l’automne, en même temps que la grippe. »
« Nous devrons renforcer les mesures du ministère de la Santé en automne », a-t-il affirmé. Évoquant l’ouverture prochaine, le 1er juillet, de l’Aéroport international de Beyrouth (AIB), M. Araji a dit s’attendre au retour d’environ 2 000 personnes par jour et s’être mis « d’accord avec le ministre de la Santé Hamad Hassan pour continuer de prendre les mêmes mesures (de prévention) qu’auparavant » pour l’accueil des passagers.
Vivant à l'étranger et désirant rentrer voir ma famille en septembre au Liban, je me pose la question de savoir si la corruption et les pistons n'ont pas déjà atteints la sécurité sanitaire et que un tel apparenté à un tel ne passe pas entre les mails et se retrouve à contaminer ses proches et son entourage. Je n'ai aucune confiance en leurs contrôles et je ne pense pas m'aventurer à me jeter dans la gueule du loups, d'autant plus qu'à l'ouverture de l’aéroport il y aura de plus en plus de cas qui vont rentrer qui peuvent ne pas présenter les symptômes à un moment donné et les présenter à un autre. C'est une poudrière et une bombe à retardement qui pourraient mettre à mal le système sanitaire auquel système pourrait exploser et être dépassé par la vague de touristes rentrants au Liban.
15 h 14, le 27 juin 2020