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Projet de loi pour un traçage via le Shin Beth


Projet de loi pour un traçage via le Shin Beth

Photo d'illustration AFP

Le Parlement israélien a approuvé mercredi en première lecture une proposition de loi controversée qui permettrait de recourir à nouveau au service de sécurité intérieure pour le traçage des personnes infectées par le coronavirus, dont le nombre a augmenté ces deux dernières semaines.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait autorisé mi-mars le Shin Beth, d'ordinaire focalisé sur les activités antiterroristes, à collecter des données sur les citoyens et à géolocaliser leur portable dans le cadre de la "guerre" contre la pandémie de Covid-19.

Ce programme de surveillance controversé, dénoncé comme une atteinte à la vie privée par des associations de défense des droits humains, a été attaqué devant la Cour suprême d'Israël qui a demandé fin avril au gouvernement de l'encadrer par une loi.

Le gouvernement n'avait pas insisté et le recours au Shin Beth pour le traçage avait pris fin le 10 juin. Mais ces deux dernières semaines, Israël a observé une augmentation significative du nombre des cas de contamination et M. Netanyahu a décidé de porter devant le Parlement la proposition de loi votée par son gouvernement le même jour.

M. Netanyahu a souligné le besoin de développer une application civile qui informerait les personnes qui ont été en contact avec un porteur du virus. "Le seuil quotidien des 400 nouvelles contaminations a été dépassé et la tendance est malheureusement à la hausse", a-t-il dit, ajoutant que l'utilisation de "l'outil" du Shin Beth était nécessaire en attendant de trouver une alternative.

La proposition a été approuvée en séance plénière par la Knesset en première lecture (45 pour, 32 contre) et doit être débattue au sein d'un comité parlementaire avant un deuxième puis un troisième vote, attendus la semaine prochaine. Le Parlement compte 120 députés.

Pays d'environ neuf millions d'habitants, Israël a officiellement enregistré 21.730 cas de nouveau coronavirus, dont 308 décès, depuis le 21 février.

Selon Tehilla Shwartz Altshuler de l'Institut démocratique d'Israël, un centre de recherche basé à Jérusalem, les capacités de traçage du Shin Beth présentent des défauts et apportent un "faux sentiment de sécurité" tout en étant une "violation de la vie privée".

Le chef du Shin Beth, Nadav Argaman, s'est plusieurs fois dit en faveur d'une alternative lors de réunions du cabinet. Un enregistrement de son intervention dimanche a fuité dans les médias. Il y déclare, devant les ministres, être contre une législation liant son organisation au traçage des personnes contaminées à ce stade.

Le Parlement israélien a approuvé mercredi en première lecture une proposition de loi controversée qui permettrait de recourir à nouveau au service de sécurité intérieure pour le traçage des personnes infectées par le coronavirus, dont le nombre a augmenté ces deux dernières semaines.Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait autorisé mi-mars le Shin Beth, d'ordinaire focalisé sur...