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Société - Coronavirus

Cinquante et un nouveaux cas, mais pas de deuxième vague pour le moment

De nouveaux foyers épidémiques sont apparus durant le week-end écoulé, notamment dans la périphérie de Tripoli et la banlieue sud de Beyrouth.

Cinquante et un nouveaux cas, mais pas de deuxième vague pour le moment

Un vendeur de fleurs à Saïda portant un masque sanitaire. Ali Hashisho/Reuters

Le pays a enregistré hier 51 nouvelles contaminations au coronavirus, dont 19 parmi les locaux, et 32 parmi les Libanais rapatriés au cours des derniers jours. Au total, 1 587 personnes ont été contaminées par le Covid-19 depuis l’apparition de la pandémie au Liban en février et 32 autres sont décédées, un chiffre inchangé depuis plusieurs jours. Avec un total de 1 068 guérisons, 519 personnes sont encore atteintes par le coronavirus, dont 8 se trouvent dans un état critique. Cette recrudescence intervient au moment où le Liban poursuivait hier la cinquième et dernière phase de son plan de déconfinement, entamée le 8 juin, et qui prévoit notamment la réouverture des boîtes de nuit et des salles de fêtes, entre autres.

Commentant la hausse des contaminations dimanche, Abdel Rahman Bizri, médecin spécialiste en maladies infectieuses et membre de la Commission nationale pour les maladies infectieuses et contagieuses, estime que « la situation n’est pas mauvaise pour l’instant » et qu’il s’agit « d’un pic dans les contaminations » qu’il faudra observer. « Il faudra voir si cette hausse est momentanée ou si elle va persister sur quelques jours », indique-t-il à L’Orient-Le Jour. « Nous ne sommes pas encore dans la deuxième vague de contaminations, a rassuré le Dr Bizri. La deuxième vague pourrait intervenir une fois que nous n’aurons plus d’infections dans le pays pendant un certain temps. Il pourrait alors y avoir une reprise des contaminations en automne ou en hiver », ajoute le médecin.

« Le déconfinement n’est pas faux et il a dû être effectué pour des raisons sociales et économiques, mais le problème est que les autorités ne font pas assez de suivi et que certains ne sont pas convaincus de la dangerosité du Covid-19 », souligne le Dr Bizri. Il appelle par ailleurs au respect de la distanciation sociale et au port du masque dans les lieux publics.

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Les boîtes de nuit et clubs, les salles de fêtes et d’événements, les marchés populaires, les salles de jeux vidéo et les jardins publics ont pu rouvrir leurs portes hier. Les camps d’été en extérieur pour les enfants seront désormais autorisés. Le ministère de l’Intérieur ne précise pas toutefois si les nouveaux secteurs autorisés à ouvrir sont tenus de limiter leur capacité d’accueil, comme cela a notamment été imposé aux restaurants, qui ne peuvent recevoir que 50 % de leur capacité de salle. Les théâtres et cinémas restent, eux, fermés. Tous les grands événements et rassemblements publics sont interdits jusqu’à nouvel ordre. Il est en outre obligatoire de porter un masque dans l’espace public, sous peine de se voir infliger une amende de 50 000 livres libanaises.

Le musée national de Beyrouth et les sites archéologiques dans l’ensemble du pays devraient rouvrir à partir d’aujourd’hui. Le couvre-feu, imposé de minuit à 5h, reste en vigueur jusqu’à nouvel ordre. Resteront fermés jusqu’à nouvel ordre aussi les parcs d’attraction, les aires de jeux et les zones réservées aux enfants dans les grandes surfaces. Les théâtres et cinémas ne peuvent pas non plus rouvrir encore leurs portes.

L’Aéroport international de Beyrouth doit, lui, rouvrir le 1er juillet, à 10 % de sa capacité totale d’accueil. Le Dr Bizri a exprimé la crainte d’une « recrudescence des contaminations une fois l’AIB remis en service ». L’infectiologue insiste par ailleurs sur l’importance de l’immunité collective au Liban. « Quand on a un certain pourcentage d’habitants qui ont contracté le virus et qui en ont été guéris, on commence à bâtir une immunité collective. Dans un pays comme le Liban, où l’interaction sociale est élevée, il est préférable d’arriver à ce scénario », explique-t-il.

L’infectiologue considère par ailleurs que le système de santé libanais a résisté à l’épreuve et qu’il est plus que jamais préparé à faire face à une deuxième vague de contaminations au Covid-19. « La capacité de nos hôpitaux a augmenté et nos médecins sont bien rodés face à ce virus maintenant », souligne-t-il.

Foyers dans le Nord et la banlieue sud

Parallèlement à la poursuite du déconfinement, de nouveaux foyers épidémiques sont apparus durant le week-end écoulé, notamment dans la périphérie de Tripoli et la banlieue sud de Beyrouth.

Samedi, deux réfugiés syriens qui travaillent au port de Tripoli et qui habitent dans le camp de réfugiés palestiniens de Beddaoui, au Liban-Nord, ont été testés positifs au Covid-19. Un foyer de contamination a par ailleurs été identifié à Wadi Nahlé, dans le caza de Tripoli, où neuf nouvelles personnes ont été dépistées positives. De son côté, l’administration du port de Tripoli, où travaille un des habitants contaminés de Wadi Nahlé, a indiqué que six de ses employés avaient été testés positifs lors de la grande campagne de dépistage lancée parmi les ouvriers portuaires.

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Une équipe médicale du ministère de la Santé prévoit d’effectuer aujourd’hui des tests de dépistage PCR dans les camps de Aïn el-Héloué (Sud) et Beddaoui. Des tests similaires ont été effectués déjà dans les camps de Beddaoui, Miyé Miyé et Chatila.

Dans la journée de samedi, la municipalité de Ghobeyri, dans la banlieue sud de la capitale, a indiqué que six nouveaux cas avaient été détectés. Une centaine de tests sur des personnes ayant côtoyé d’autres testées positives doivent être effectués dans la journée. Le quartier où les contaminations ont été détectées a été entièrement bouclé par la municipalité.


Le pays a enregistré hier 51 nouvelles contaminations au coronavirus, dont 19 parmi les locaux, et 32 parmi les Libanais rapatriés au cours des derniers jours. Au total, 1 587 personnes ont été contaminées par le Covid-19 depuis l’apparition de la pandémie au Liban en février et 32 autres sont décédées, un chiffre inchangé depuis plusieurs jours. Avec un total de 1 068...

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