Des passantes devant des commerces dans la rue de Hamra à Beyrouth, le 18 mai 2020. Photo REUTERS/Mohamed Azakir
Au moment où le Liban poursuit son déconfinement dimanche, avec la réouverture de plusieurs secteurs supplémentaires, 51 nouveaux cas de coronavirus ont été enregistrés durant les dernières 24h, selon le dernier bilan publié par le ministère de la Santé. Sur ces 51 cas, 19 ont été confirmés parmi les locaux, et 32 parmi les Libanais rapatriés ces derniers jours. Au total, 1587 personnes ont été contaminées par le Covid-19 depuis l'apparition de la pandémie au Liban en février et 32 autres sont décédées, un chiffre inchangé depuis plusieurs jours. Avec un total de 1068 guérisons, 519 personnes sont encore atteintes par le coronavirus, dont 8 se trouvent dans un état critique.
Le virus "dans certains camps"
En outre, deux réfugiés syriens qui travaillent au port de Tripoli et qui habitent dans le camp de réfugiés palestiniens de Beddaoui, au Liban-Nord, ont été testés positifs au Covid-19, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Les autorités palestiniennes locales ont expliqué avoir chargé le comité sanitaire du camp de surveiller ces deux personnes et d'identifier leur entourage afin de pouvoir les dépister. Pour sa part, l'Office des Nations unies chargée des réfugiés palestiniens, l'UNRWA, a tiré dimanche la sonnette d'alarme, affirmant par le biais de son responsable du département sanitaire, Abdel Hakim Chanaa, que le virus "ne menace plus nos camps, il est déjà à l'intérieur de certains d'entre eux". "Nous appelons les réfugiés à respecter les consignes sanitaires et à garder des distances de sécurité tout en évitant les lieux de rassemblement (...)", a dit l'UNRWA. Elle a fait savoir qu'une équipe médicale du ministère de la Santé allait entrer dans les camps de Aïn el-Héloué (Sud) et Beddaoui (Nord) lundi afin d'effectuer des tests de dépistage PCR. Des tests similaires ont été effectués déjà dans les camps de Beddaoui, Miyé Miyé et de Chatila.
Le ministre de l'Intérieur a autorisé la réouverture de plusieurs secteurs qui étaient jusque là restés fermés dans le cadre du plan de déconfinement mis en place par le gouvernement, malgré l'apparition de nouveaux foyers épidémiques notamment dans la périphérie de Tripoli et dans la banlieue sud de Beyrouth.
Selon une circulaire publiée samedi, les boîtes de nuit et clubs, les salles de fête et d'événements, les marchés populaires, les salles de jeux vidéo et les jardins publics pourront rouvrir leurs portes à partir de ce dimanche. Les camps d'été en extérieur pour les enfants seront également autorisés. Dans ce texte, le ministre Mohammad Fahmi souligne que, comme lors de la réouverture de tous les autres secteurs qui s'est faite progressivement depuis plus d'un mois, les citoyens et exploitants doivent respecter les différentes mesures de prévention contre le Covid-19, notamment le port du masque et la distanciation sociale entre les personnes. La circulaire ne précise pas toutefois si les nouveaux secteurs autorisés à ouvrir à partir d'aujourd'hui sont tenus de limiter leur capacité d'accueil, comme cela a notamment été imposé aux restaurants, qui ne peuvent recevoir que 50% de leur capacité de salle.
Resteront fermés jusqu'à nouvel ordre les parcs d'attraction, les aires de jeux et les zones réservées aux enfants dans les grandes surfaces. Les théâtres et cinémas ne peuvent pas non plus rouvrir encore leurs portes. Le ministre précise parallèlement que le couvre-feu, de minuit à 5h, reste en vigueur.
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Au début du mois de juin, le Liban était entré dans la dernière phase de son plan de déconfinement programmé par le gouvernement, qui prévoyait notamment la réouverture des garderies et des clubs de sport. Le ministre de la Culture Abbas Mortada avait annoncé la réouverture du Musée national de Beyrouth et des sites archéologiques dans l'ensemble du pays dès le 22 juin. Le ministère de l'Intérieur avait pour sa part levé la mesure qui prévoyait la circulation alternée des véhicules sur le territoire. Tous les grands événements et rassemblements publics restent toutefois interdits. L'Aéroport international de Beyrouth doit, lui, rouvrir le 1er juillet, à 10% de sa capacité totale d'accueil. Il est en outre obligatoire de porter un masque dans l’espace public, sous peine de se voir infliger une amende de 50.000 livres libanaises. Parallèlement au déconfinement progressif, le gouvernement a prolongé l’état de mobilisation générale jusqu’au 5 juillet.
commentaires (2)
Il semble de plus en plus evident que pour palier aux risques de pertes d’emplois ou de fermetures de commerces, le Gouvernement opte pour la réouverture des restaurants boites de nuits et autres ! Quitte a sacrifier le reste de la population ! Et les Conséquences Dramatiques sanitaires et sociales qui en suivront ! 50 nouveaux cas en un Jour, depuis la relâche des mesures draconiennes de prévention, c’est un chiffre élevé pour le Liban. Nous serons toujours gouvernés par des Incapables quels que soient les tendances ou courants politiques du jour ; et ce ne sont pas les quelques objecteurs de conscience de salon qui vont changer quelque chose. République Bananière nous sommes, République Bananière nous demeurons.
Cadige William
09 h 43, le 22 juin 2020