Alors que le développement durable occupe de plus en plus le débat public, il est nécessaire d’apporter une réponse aux enjeux et mutations de l’alimentation. Seuls des experts compétents peuvent être capables d’analyser les différentes dimensions des systèmes alimentaires pour faire face aux défis de la sécurité sanitaire des aliments, de la transition agricole, et assurer la santé des populations. Il s’agit donc d’un domaine d’avenir qui ouvre la voie à de nombreux métiers tant à l’international qu’au niveau national. La formation en sciences et technologies de l’alimentation allie sciences de la vie et sciences techniques, et elle est tournée vers l’innovation.
C’est dans ce cadre global que l’Université de Balamand propose un programme de « sciences et technologies de l’alimentation », notamment un Master of Science (MS) anglophone pluridisciplinaire, qui forme les étudiants aux défis de demain. Le programme vise à acquérir une expertise pour ce qui a trait à la qualité des aliments, au contrôle de leur transformation et à leur développement. L’Université de Balamand se fixe pour objectif d’être à la pointe de ce domaine, insistant sur la multidisciplinarité de sa formation, à la fois technique et scientifique. Elle a la volonté de développer le secteur alimentaire du Liban en formant des experts en sciences alimentaires.
La teneur des études
Le master est dispensé en deux ans et se divise en deux parties : la première année permet aux étudiants d’acquérir de solides connaissances en sciences et technologies alimentaires. Ainsi, les étudiants suivent des cours techniques portant sur les différents domaines de l’ingénierie et de l’industrie alimentaires. Le programme de la formation comprend notamment l’apprentissage de la microbiologie, ainsi que de l’ingénierie et de la nutrition appliquée. Les étudiants apprennent également à résoudre des problèmes émergents en sciences et technologie alimentaires.
La deuxième année assure la spécialisation de l’étudiant, avec une expérience pratique et technique qui prépare celui-ci au monde industriel. Il apprend notamment à proposer et mettre en œuvre des innovations techniques et scientifiques. Le master a pour but de mettre l’accent sur la formation technologique. Pour ce faire, l’Université de Balamand collabore avec le secteur de l’industrie alimentaire, ce qui assure aux étudiants d’être préparés à une carrière dans ce domaine.
À la fin du master, les étudiants sont capables d’identifier des stratégies de gestion des agrosystèmes et de gestion des ressources en faveur d’une transition agro-écologique. Ils sont également capables de proposer des améliorations organisationnelles.
Les prérequis nécessaires
Il est nécessaire d’être titulaire d’un Bachelor en science (BS) ou d’un Bachelor en ingénierie (BE). Il est conseillé d’être issu de la filière scientifique pour déposer une demande d’inscription.
La formation en Bachelor permet aux étudiants d’avoir une base de connaissances nécessaires pour les deux spécialisations (technique et scientifique) du master sciences et technologies de l’alimentation. Ils doivent ainsi être capables d’appliquer les connaissances acquises en sciences alimentaires dans le contrôle des réactions alimentaires, de différencier et de décrire les opérations dans la transformation des aliments, ainsi que de connaître les principes de conservation et de conditionnement des aliments.
Les étudiants doivent également avoir des compétences pratiques, qui sont préférables pour travailler dans un laboratoire d’analyse alimentaire. Il est recommandé d’être apte à mener une recherche scientifique et d’avoir une certaine rigueur d’analyse nécessaire à la résolution des problèmes scientifiques.
Les aptitudes personnelles nécessaires
Les sciences et technologies de l’alimentation sont un domaine au cœur de nombreuses problématiques, comme la sécurité alimentaire, la santé ou encore le développement durable. Le futur étudiant devra donc avoir des aptitudes personnelles, nécessaires face à ces multiples défis. Il doit notamment faire preuve de rigueur, et pour cause : il doit être à même de mener une étude en profondeur, qu’elle soit chimique, nutritionnelle ou autre (comme par exemple l’évaluation de la qualité d’un aliment). Il est recommandé d’avoir un goût pour la réflexion et la synthèse, qui permettront de comprendre les principes des sciences alimentaires.
Comme pour tout métier innovant, les connaissances ne suffisent pas. La communication est une qualité essentielle pour exposer et défendre les résultats scientifiques, mais également pour transmettre des informations techniques et scientifiques.
Il est nécessaire également d’avoir des capacités organisationnelles et de leadership pour pouvoir mener efficacement des activités liées à la planification et à la gestion des processus et des équipes. Alors que le domaine fait face à de nombreuses mutations, ce serait un atout de faire preuve de curiosité et d’avoir le goût de l’innovation afin de répondre aux problèmes émergents des sciences et technologies alimentaires et d’œuvrer au développement de nouveaux produits.
Les débouchés
Les industries alimentaires représentent l’un des secteurs industriels qui emploient le plus aujourd’hui. Et pour cause, les sciences et technologies de l’alimentation sont un domaine vital, en particulier au Liban où la sécurité sanitaire des aliments est un défi. Ainsi, les diplômés en sciences et technologies alimentaires ont accès à de nombreux domaines d’emploi. Ils ont l’atout d’avoir des connaissances scientifiques et techniques multidimensionnelles et reconnues dans différents domaines.
Après le diplôme de l’Université de Balamand, les étudiants peuvent choisir de travailler dans le secteur de l’industrie alimentaire (en étant employés en tant qu’ingénieur recherche et développement en agroalimentaire, ou en tant que responsable de production alimentaire, par exemple). Ils peuvent également s’orienter vers un emploi dans le domaine de la recherche (en travaillant dans un laboratoire, en enseignant dans un établissement d’enseignement privé ou public, ou encore en poursuivant un doctorat).
Les diplômés peuvent choisir de travailler dans le domaine du consulting et de l’expertise (dans les métiers de l’inspection et de l’audit alimentaire par exemple). Ils peuvent enfin faire le choix de travailler pour un organisme gouvernemental ou non gouvernemental (en étant employés au sein d’un ministère, ou en tant qu’expert en alimentation dans une ONG par exemple).
Le travail au quotidien
Le travail au quotidien dépendra de la carrière choisie par le futur diplômé, et il est évolutif.
Si le diplômé travaille dans le secteur de l’industrie alimentaire, son travail consistera notamment à contrôler la qualité des aliments, à assurer les normes d’hygiène, et éventuellement à mettre son expertise à contribution pour le marketing alimentaire.
S’il travaille dans le domaine de la recherche (recherche et développement), son travail aura de multiples facettes : il analysera la microbiologie des aliments, il produira des innovations concernant la transformation alimentaire et il contribuera à la découverte de nouveaux produits.
S’il choisit de travailler au sein d’organismes gouvernementaux, son travail consistera à mettre son expertise au service de l’analyse de la politique alimentaire, de la réglementation et de l’inspection de l’assurance qualité en santé publique. S’il travaille au sein d’une organisation non gouvernementale, son rôle sera notamment d’enquêter et de sensibiliser les populations vulnérables (par exemple les réfugiés) sur les pratiques d’hygiène et de sécurité sanitaire des aliments. Enfin, dans le domaine de l’inspection et de l’audit alimentaire, son travail sera axé sur les conseils techniques de vente et sur l’évaluation et la gestion des entreprises pour s’assurer de leur conformité avec les réglementations et normes gouvernementales.
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