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Économie - Webinaire

La crise n’entame pas la confiance de quatre jeunes entrepreneurs

Lors d’une conférence en ligne intitulée « Solutions à la crise économique », quatre jeunes entrepreneurs ont rappelé que la crise peut aussi être une opportunité.

Quatre jeunes chefs d’entreprise ont partagé leurs recettes pour construire le Liban de demain lors d’un webinaire organisé par la banque BEMO. Photo DR

« Il faut savoir faire de la crise une opportunité. » C’est par ces mots que le directeur général de la banque BEMO, Riad Obégi, a ouvert un webinaire sur les « solutions à la crise économique », organisé mardi par la banque. La conférence en ligne a réuni quatre jeunes chefs d’entreprise qui ont partagé leurs recettes pour construire le Liban de demain : Joanne Chéhab, PDG de Malia Holdings ; Roger Zaccar, fondateur de la start-up Comin ; Henri Obégi, PDG d’al-Wadi al-Akhdar, et le directeur exécutif du groupe L’Orient-Le Jour, Michel Helou.

« Par définition, toute crise constitue un tournant », a commencé par souligner Albert Kostanian, le présentateur de l’émission 2030 sur la chaîne LBC qui modérait les débats. « La récession a mis un terme à un certain nombre de mythes sur lesquels le pays reposait, notamment celui de la fameuse économie de rente. Il faut d’urgence passer à une économie de production. »

Oui, mais comment ? D’abord, il faut survivre à la crise, a répondu Joanne Chéhab. Pour cela, une seule recette : s’adapter. « Nous devons survivre et même croître, c’est le seul moyen de rendre nos entreprises plus résilientes. » Chez Malia, un groupe qui emploie plus de 700 salariés, une « cellule de crise » a été mise en place pour réagir en temps réel et ajuster la production. Malia, ainsi que d’autres industriels, ont ainsi réussi à exporter une partie des gels sanitaires qu’ils produisent à grande échelle depuis le déclenchement du Covid-19.

Transition vers le numérique

Pour d’autres, s’adapter s’est traduit par une accélération de la transition numérique. « Le Covid-19 a forcé l’économie libanaise à se numériser et c’est tant mieux ! » affirme Roger Zaccar. Tel est le cas du groupe de presse L’Orient-Le Jour : « Nous avons sorti une nouvelle version de notre site en pleine crise du coronavirus », a rappelé Michel Helou. Une manière d’attirer la diaspora libanaise et de favoriser les abonnements à l’étranger. « La fréquentation du journal, dont les rentrées publicitaires ont été très sévèrement impactées par la crise économique, dépend encore davantage de la qualité de son contenu », a-t-il ajouté.

Restent cependant encore de très nombreux obstacles qui entravent le développement du secteur privé, voire jouent contre lui en temps de crise. Parmi les principaux, pointés du doigt lors de cette conférence en ligne, la corruption « qui étouffe les investissements », comme l’a rappelé Roger Zaccar. Les intervenants ont également mis en avant l’absence de financements appropriés. « Les banques doivent baisser leurs taux d’intérêt illogiquement élevés, pour encourager l’investissement dans l’industrie libanaise », a martelé le responsable du groupe agro-alimentaire al-Wadi al-Akhdar. « Cela devrait libérer le gigantesque potentiel des Libanais de la logique rentière », a-t-il conclu.

« Il faut savoir faire de la crise une opportunité. » C’est par ces mots que le directeur général de la banque BEMO, Riad Obégi, a ouvert un webinaire sur les « solutions à la crise économique », organisé mardi par la banque. La conférence en ligne a réuni quatre jeunes chefs d’entreprise qui ont partagé leurs recettes pour construire le Liban de...

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