Damas a condamné mercredi de nouvelles sanctions prévues par la loi César aux États-Unis et qui doivent entrer en vigueur ce mois-ci, estimant que ces dispositions aggraveront les difficultés économiques auxquelles sont confrontées les Syriens. La loi César, du pseudonyme d'un lanceur d'alerte syrien, prévoit notamment le gel de l'aide à la reconstruction et des sanctions contre le gouvernement syrien ou des entreprises collaborant avec celui-ci. Le texte a été promulgué en décembre par le président Donald Trump, et les sanctions pourraient entrer en vigueur à la mi-juin.
La Syrie "condamne fermement le renforcement des mesures coercitives imposées par l'administration américaine à travers la loi César", a fustigé une source au ministère des Affaires étrangères, citée par l'agence de presse officielle Sana. Dénonçant un "terrorisme économique", la source fait porter à Washington, avec l'adoption de cette loi César, "une responsabilité essentielle dans les souffrances des Syriens concernant leur gagne-pain". "Les efforts concertés des Syriens pour protéger l'économie nationale garantiront l'échec des effets de cette mesure". La loi "se base sur des mensonges et des allégations", a estimé la source.
La loi César donne notamment six mois au Trésor américain pour déterminer si la Banque centrale syrienne se livre à des opérations de blanchiment d'argent et le cas échéant, lui imposer des sanctions. Le texte pénalise également les entreprises, notamment russes, travaillant avec le régime de Bachar el-Assad.
Le ministre syrien de l’Économie et du Commerce Samer al-Khalil a estimé que la loi avait pour objectif d'"étrangler" la Banque centrale, selon des déclarations publiées mardi par le site du journal al-Watan, proche du pouvoir. La loi vise à "prolonger la guerre contre la Syrie, entraver toute tentative de relance économique ou de reconstruction, mais aussi couper l'alliance stratégique" avec les alliés de Damas, a-t-il souligné, Téhéran et Moscou étant ses principaux soutiens économiques. Ces derniers mois, la livre syrienne a connu une dégringolade historique face au dollar et l'inflation a explosé en Syrie, ravagée par la guerre depuis 2011. Les mesures adoptées temporairement pour enrayer la pandémie de Covid-19, dont la fermeture des commerces, ont exacerbé la crise en mettant le pays quasiment à l'arrêt.
César est un ancien photographe de la police militaire syrienne qui a fait défection en 2013 en emportant 55.000 images illustrant la brutalité et les abus dans les prisons syriennes. En mars, il avait témoigné devant la commission des Affaires étrangères du Sénat américain, appelant les parlementaires à s'assurer que la loi serait appliquée. Une apparition de César devant le Congrès américain en 2014 avait été à l'origine de cette loi, qui prévoit le gel de l'aide à la reconstruction tant que les auteurs des abus ne seront pas jugés.
commentaires (4)
Saint Vladimir est maintenant le seul maître après Dieu en Syrie et ce Cesar acte est aussi en sous-entendu dirigé contre lui . Poutine est le plus grand stratège des teps modernes et saura comment répondre à ces américains qui ont perdu la boule et les nerfs depuis qu'ils ont tout essayé en vain afin de lui ôter la Syrie d'entre les amins . Il réagira bientôt et encore une fois les américains n'en reviendront pas d'avoir encore une fois perdu . Les Etatss-Unis appartiennent au passé
Chucri Abboud
02 h 14, le 04 juin 2020