Rechercher
Rechercher

Économie - Monnaie

Les agents de change annoncent la levée de leur grève

Les bureaux de change agréés sont fermés depuis plus d’un mois. Photo P.H.B.

Les agents de change libanais ont annoncé samedi qu’ils mettaient un terme à un mois de grève, après avoir été reçus par le Premier ministre Hassane Diab au Grand Sérail. Une annonce qui intervient dans un contexte marqué par une forte dévaluation de la livre par rapport au dollar et des arrestations qui ont visé certains changeurs accusés de manipuler le taux de la monnaie nationale.

« Nous annonçons depuis le Grand Sérail la levée de la grève qui a duré un mois. Nous reprendrons nos activités dès mercredi matin et nous informerons le comité général du syndicat des mesures financières que nous prendrons afin de tenter de contrôler la situation, dans la mesure du possible », a annoncé l’un des agents, Mahmoud Halaoui, à l’issue de la réunion avec le Premier ministre, cité dans un communiqué du gouvernement. Selon certaines sources bancaires, c’est également cette semaine que la Banque du Liban pourrait activer l’unité instituée par la circulaire n°149 du 3 avril, qui doit fixer au jour le jour le taux livre/dollar applicable pour certaines opérations pour lesquelles la parité officielle de 1507,5 livres pour un dollar ne s’applique plus (notamment celles prévues par les circulaires n° 148 et n° 151 qui permettent de retirer des dollars à un taux plus proche du marché sous certaines conditions).

Hausse du dollar

Durant cette réunion, les changeurs ont déclaré que « certaines attaques et critiques » contre la profession au courant des dernières semaines étaient « justifiées, alors que d’autres ne l’étaient pas ». « La justice a tous les droits d’intervenir sur les activités de la profession et elle a pu mettre les points sur les i à l’issue des enquêtes menées », ont-ils également admis.

Lire aussi

Taux de change livre/dollar : flou total sur le marché noir


Les bureaux de change agréés s’étaient mis en grève le 23 avril à l’appel de leur syndicat. Ils protestaient notamment contre l’arrestation de plusieurs dizaines d’entre eux accusés de ne pas avoir appliqué le taux fixé par la Banque du Liban. L’affaire a pris une nouvelle dimension avec l’arrestation du président du syndicat des agents de change, Mahmoud Mrad, accusé d’avoir manipulé le marché, puis de Mazen Hamdane, directeur des opérations monétaires à la BDL. Ce dernier a, depuis, été relâché sous caution. Le vice-président du syndicat des changeurs, Élias Srour, avait également été arrêté avant d’être relâché sous caution.

Ces poursuites avaient été engagées alors que le Liban traverse la plus grave crise crise économique et financière de ces trente dernières années et que le taux de change sur le marché secondaire a atteint puis dépassé les 4 000 livres pour un dollar, bien plus que le double de la parité officielle de 1507,5 livres. Le taux du marché noir, qui est devenu le véritable marqueur de la demande de devises dans le pays, dopée par les restrictions mises en place par les banques, a recommencé à grimper le week-end dernier, à environ 4 300 livres pour un dollar, selon certaines sources habituellement contactées par L’Orient-Le Jour. Il était resté plutôt stable, à un niveau gravitant entre 3 950 et 4 100 en moyenne pendant plusieurs jours. La BDL a quant à elle fixé le 28 avril le taux maximum applicable par les changeurs agréés à 3 200 livres pour un dollar, un seuil qui n’a pour l’instant pas été appliqué sur le terrain.


Les agents de change libanais ont annoncé samedi qu’ils mettaient un terme à un mois de grève, après avoir été reçus par le Premier ministre Hassane Diab au Grand Sérail. Une annonce qui intervient dans un contexte marqué par une forte dévaluation de la livre par rapport au dollar et des arrestations qui ont visé certains changeurs accusés de manipuler le taux de la monnaie...

commentaires (2)

L,AUTRE FACE DE LA MONNAIE ALIBABIQUE. LES VOLEURS MAFIEUX AU DOUBLE !

LA LIBRE EXPRESSION

06 h 51, le 01 juin 2020

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • L,AUTRE FACE DE LA MONNAIE ALIBABIQUE. LES VOLEURS MAFIEUX AU DOUBLE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    06 h 51, le 01 juin 2020

  • "... les circulaires n° 148 et n° 151 qui permettent de retirer des dollars à un taux plus proche du marché sous certaines conditions ..." | Pourquoi certaines conditions? Autant on arrive à comprendre aue le manque de devises en dollars a pu forcer les banques à restreindre les retraits en cash, autant l'argument d'imposer les mêmes limites à la contrevaleur en livres libanaises ne tient pas debout!

    Gros Gnon

    01 h 27, le 01 juin 2020

Retour en haut