Le Premier ministre Hassane Diab a réaffirmé hier, lors d’une tournée dans la Békaa, la détermination de son gouvernement à lutter contre la contrebande frontalière en fermant les points de passage illégaux « qui causent de grands dommages à l’État ». « Nous poursuivrons nos efforts pour mettre fin à l’économie de contrebande, avec la fermeture des points de passage illégaux qui causent de grands dommages à l’État et dont profitent une poignée de contrebandiers », a déclaré le chef du gouvernement lors d’un discours prononcé à la caserne militaire Élias Khoury, située à Ras Baalbeck. Comme lors de sa tournée au Liban-Sud mercredi, Hassane Diab était accompagné de la ministre de la Défense, Zeina Acar, ainsi que du commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun.
Depuis que le pouvoir a annoncé sa décision, mi-mai, d’intensifier la lutte contre la contrebande de marchandises entre le Liban et la Syrie, une des conditions posées par le Fonds monétaire international (FMI), avec lequel il négocie des aides financières, les opérations de sécurité se multiplient aux frontières et sur les voies de passage illégales.
M. Diab a rendu hommage à l’armée libanaise qui, selon lui, incarne « les aspirations des Libanais pour un pays dans lequel ils veulent vivre en sécurité et dans la stabilité, loin des alignements communautaires, confessionnels et politiques ».
Il a déposé une couronne de fleurs sur le monument aux martyrs de l’opération Aube des jurds, menée par l’armée à l’été 2017 et qui avait permis de déloger les jihadistes du groupe État islamique qui sévissaient sur les hauteurs des villages de Ras Baalbeck et Qaa, dans cette région proche de la frontière avec la Syrie. Ces deux localités avaient été le théâtre d’attentats jihadistes en 2016. « Les jurds resteront une zone inviolable sous la protection de l’armée », a assuré M. Diab.
Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait récemment affirmé que l’armée libanaise ne pouvait juguler la contrebande frontalière seule et qu’une relance du dialogue avec la Syrie était nécessaire, alors que la normalisation des rapports avec le régime de Bachar el-Assad divise les responsables locaux. Dans ce cadre, le chef de la Sûreté générale libanaise, Abbas Ibrahim, s’est dernièrement rendu à Damas pour s’entretenir de ce dossier.
commentaires (2)
Hassan Diab affirmé la détermination de son gouvernement... de fermer les passages illégaux. Mais que fera-t-il avec les passages illégaux "jugés" légaux par une formation supplétive des Pasdaran iranien qui lui servent de passage d'armes de tous les calibres y compris des mobylettes ?
Un Libanais
21 h 08, le 30 mai 2020